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L’Edge computing et le besoin en compétences réseaux

août 2019 par Sévérine Hanauer, Directrice des Ventes Data Center de Vertiv

Avec l’explosion massive des périphériques connectés et l’augmentation de la quantité de données à traiter, l’Edge computing devient l’une des clés d’une économie toujours plus digitalisée, aux côtés du Cloud. Pour répondre aux enjeux de ces nouvelles formes d’infrastructures à la fois centralisées et décentralisées, les compétences réseaux reviennent en force.

Le Cloud en central, l’Edge en local

Aux prémices de l’IT, il y a environ un demi-siècle et pendant de nombreuses années ensuite, chaque entreprise développait sa propre infrastructure, souvent en local. Outre des investissements lourds (CAPEX), cette méthode imposait également des compétences internes importantes : administrateurs réseaux, administrateurs systèmes, développeurs, service exploitation, etc.

Avec le développement d’Internet et de l’informatique dite « distante » (« mode ASP » puis SaaS) et plus globalement du Cloud computing, on a non seulement assisté à une centralisation des infrastructures, mais également à une orientation des directions des systèmes d’information vers ce qui fait leur valeur ajoutée dans leurs entreprises respectives : le développement d’applications, métiers notamment.

Mais avec la croissance rapide de l’Internet des Objets (smart cities, smart buildings, voitures autonomes, etc.) et des besoins en Edge computing qui l’accompagnent, une certaine décentralisation de l’IT est à nouveau observée. Ceci ne remet aucunement en cause les principes du Cloud computing, les 2 approches étant parfaitement complémentaires. Ce nouveau paradigme a toutefois des conséquences inattendues sur les compétences recherchées sur le marché.

Edge computing : le renouveau des sites informatiques multiples

Qu’il s’agisse du traitement de volumes importants de données, leur transfert dans le cloud via les réseaux trop complexe (ou trop cher), la sensibilité à la latence humaine (applications à usage humain), la latence machine-to-machine, ou bien encore la criticité (applications de santé, véhicule autonome...), les cas d’usages de l’Edge se multiplient et s’accélèrent.

Selon le rapport « Datacenter 2025 : Plus près du Edge » plus de 70% des entreprises prévoient une augmentation du nombre de leurs sites informatiques, dont 53% anticipent au moins un doublement de ce nombre, pouvant même aller jusqu’à un décuplement[1].

Avec l’Edge computing, l’administration réseau fait son grand retour

Si, sur le papier, cette croissance exponentielle du nombre de sites peut se réaliser aisément, notamment grâce aux datacenters modulaires préfabriqués, il n’en reste pas moins que leur exploitation va nécessiter la mise à disposition d’un certain nombre de compétences. Car au-delà de l’exploitation des systèmes, dont la majeure partie se réalisera à distance, des interventions sur sites seront nécessaires tout au long de la durée de vie de ces « mini-datacenters ».

Ce qui passe notamment par des compétences réseaux. Car qui dit multiplication des sites informatiques dit aussi connectivité de ces derniers et de tous les objets connectés : à n’en pas douter, le trafic de données devrait poursuivre son inexorable croissance dans les prochaines années. Trafic qui n’est pas près de ralentir avec, en complément, le prochain déploiement des réseaux 5G.

Or si elles ont toujours existé, ces compétences réseaux ont depuis longtemps vécu dans l’ombre des formations réservées aux couches hautes du système d’information, en l’occurrence le développement applicatif. D’autant plus qu’avec la centralisation des SI dans des datacenters de grande envergure, les postes liés à la gestion des réseaux se sont, un temps, énormément concentrés.

Aujourd’hui, les acteurs du secteur du datacenter se félicitent, pour beaucoup, de leur choix de carrière : 70% d’entre eux, selon le selon le rapport prémentionné, pensent toujours travailler dans ce secteur en 2025. Et pour ne pas risquer la pénurie dans les prochaines années, écoles comme entreprises doivent mettre au point très vite la meilleure stratégie pour attirer les talents réseaux de demain.


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