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Charles d’Aumale, Ercom : Pour une PME, un contrat a une valeur bien plus significative qu’une subvention !

juillet 2012 par Marc Jacob

Charles d’Aumale, Charles d’Aumale, responsable marketing et commercial Europe, défense et sécurité d’Ercom considère que les attaques sur les administrations et les infrastructures vitales prouvent la pertinence du rapport du sénateur Jean-Marie Bockel. Face à ce phénomène la création d’une véritable filiale de l’industrie de la sécurité est nécessaire. Elle passe en partie par une pour une approche complémentaire entre PME et grandes entreprises. Il estime que pour une PME, un contrat a une valeur bien plus significative qu’une subvention.

GS Mag : Le sénateur Jean-Marie Bockel, dans son Rapport sur la Cyberdéfense, souhaite que l’ANSSI ait une position plus incitative en matière de préconisation de solutions de sécurité, qu’en pensez-vous ?

Charles d’Aumale : Il est en effet pertinent que l’ANSSI renforce son rôle dans les politiques de sécurité et le contrôle des politiques de sécurité. En termes de préconisation, le rôle de certificateur et de préconisateur apparait essentiel, sans pour autant développer ses propres produits. Avec cette approche, l’ANSSI peut donner des impulsions fortes aux éditeurs hexagonaux et participer ainsi au renforcement des produits développés par nos industriels ce qui participe à la sécurité de nos systèmes.

GS Mag : Vous avez obtenu une certification par l’ANSSI pensez-vous qu’elle vous permette d’élargir vos perspectives de marché ?

Charles d’Aumale : Notre première certification date de 2005 (EAL2+ pour Cryptosmart). Nous sommes en cours d’obtention d’une deuxième certification pour la nouvelle version de Cryptosmart (EAL4+). Ce processus participe à l’obtention de projets au sein des administrations et de certaines entreprises. En revanche, nous constatons que, malgré des recommandations sécuritaires, de nombreuses solutions non certifiées sont acquises par les administrations au détriment de solutions françaises ou européennes qui disposent de certification.

GS Mag : Le sénateur Jean-Marie Bockel plaide pour une politique industrielle volontariste, à l’échelle nationale et européenne, pour faire émerger de véritables champions nationaux, qu’attendez-vous d’une telle politique, comment devrait-elle se matérialiser ?

Charles d’Aumale : Une politique industrielle volontariste est en effet nécessaire. Or, compte tenu de l’accélération des enjeux de cyberdéfense et de sécurité informatique, il convient d’accélérer le mouvement. Pour cela, il ne s’agit plus de subventionner des programmes de recherche à long terme mais de commander aux entreprises les produits qu’elles ont développés, en particulier auprès des PME. En ces temps de difficulté économique pour les pouvoirs publics, il est plus que nécessaire de raccourcir les délais, les démarches et donc les dépenses. Pour une PME, un contrat a une valeur bien plus significative qu’une subvention. C’est avec des contrats nationaux que la PME va pouvoir renforcer ses bases et faire de l’export. C’est en passant des accords avec plusieurs PME, en direct ou via des grands intégrateurs, que la culture de la coopération se réalisera et permettra aux entreprises françaises d’exporter de concert, à l’instar de leurs homologues allemandes.

GS Mag : Quel est votre message à nos lecteurs ?

Charles d’Aumale : Les attaques que nous constatons sur nos administrations et nos infrastructures vitales prouvent la pertinence du rapport de Monsieur Bockel. Le déploiement de forces étrangères spécialisées dans le domaine de la cyberdéfense et de la cyberattaque renforce la nécessité de structurer un écosystème français du domaine de la défense et de la sécurité dans les télécommunications et les systèmes d’information. Or, la rapidité des évolutions technologiques milite pour une approche complémentaire entre PME et grandes entreprises. Notre pays dispose de ce tissu industriel. Il est désormais temps de challenger concrètement les solutions et de passer des commandes pour rentrer dans une phase industrielle vertueuse où les industriels pourront réinvestir et participer aux enjeux nationaux et d’exportation.


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