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Architecte Expert sur tout le cycle de vie des data centers, APL France donne son opinion sur le PUE

février 2011 par Marc Jacob

Le PUE est selon Christophe WEISS un bon moyen pour mesurer l’efficacité énergétique d’un data center. Toutefois, ce concept est souvent mis à mal par certains experts qui regrettent son manque de fiabilité car pas assez exhaustif. C’est pour cela qu’APL France met en place des indicateurs qui tiennent compte des facteurs plus larges parmi lesquels les aspects environnementaux comme la consommation d’eau, l’utilisation d’énergie fossile, l’émission de carbone.

1. LE PUE est-il réellement le meilleur indicateur pour mesurer l’efficacité énergétique d’un data center ?

Christophe Weiss : Le PUE « Power Usage Effectiveness » définit par le Green Grid est toujours un bon moyen de mesurer l’efficacité énergétique d’un data center lorsqu’il est correctement calculé et utilisé. Mais il a certaines limites. Par exemple, il ne tient pas compte de l’aspect environnemental : la consommation de l’eau, l’utilisation des énergies fossiles, l’émission de carbone.
Chez APL France nous mettons en place des indicateurs qui tiennent également compte de ces facteurs et qui mesurent la réelle efficience énergétique. Même s’ils ne sont pas pris en compte dans le résultat d’un PUE, nous sommes en effet convaincus de la nécessité de tenir compte des aspects polluants dans les moyens d’atteindre l’efficience énergétique.
C’est en tout cas un bon indicateur pour suivre les progrès d’un site au fil de ses évolutions, voire de comparer plusieurs sites entre eux si la méthodologie utilisée est identique.

2. Il est souvent critiqué, pourquoi ?

Christophe Weiss : Je vois 2 raisons principales : tout d’abord, ça n’est pas parce qu’un site annonce un PUE à 1,2 par exemple, que le site est forcément une référence (souvent loin de là !). Il faut tenir compte du niveau de service attendu, de la qualité des infrastructures, de la qualité de sa gestion technique. En effet, il est plus facile d’atteindre un PUE de 1,2 sur un site composé uniquement d’architectures électrique/climatisation… en redondance N qu’en redondance 2N+1.

La deuxième raison est qu’il est difficile à calculer concrètement sur la plupart des sites existants. Certes, tout le monde connaît maintenant son principe de base : la division de l’énergie globale consommée par le data center sur le total de l’énergie consommée par les équipements IT (serveur, stockage, réseau…) Quant au résultat, il est maintenant convenu qu’un PUE le plus proche possible de 1 est préférable en termes d’efficience énergétique.

Mais son calcul et les mesures associées nécessitent des compétences pointues d’ingénieurs experts et surtout une longue pratique des data centers pour éviter des mauvaises interprétations qui fausseraient les résultats et donneraient une appréciation erronée de la réelle efficience énergétique du site.
C’est la raison pour laquelle on trouve actuellement des valeurs fantaisistes de ce PUE sur nombre de sites.

3. Le PUE peut-il être source d’erreur d’appréciations ?

Christophe Weiss : Oui, par exemple si les mesures prises sont erronées, si toutes les consommations ne sont pas prises en compte et en cas de choix de températures extérieures « favorables ».
Le fait que certaines infrastructures soient partagées et non dédiées au Data Center peut également poser problème. Des hypothèses les plus réalistes possibles doivent alors être prises par nos experts.

4. Le PUE est-il réellement amélioré lorsque l’on intègre des systèmes free cooling ?
Christophe Weiss : Oui bien sûr. Mais l’amélioration dépend de la technique de free-cooling retenue, des puissances en jeu, … On peut diminuer de PUE de plusieurs 1/10 grâce à cette intégration, ce qui est non négligeable au niveau de la facture électrique annuelle.

5. Quel serait le PUE idéal pour un DC neuf et un DC ancien de même surface ?

Christophe Weiss : Un PUE « idéal » doit être le plus proche de 1 et non inférieur à 1 comme l’annoncent certains. Le fait de récupérer de la chaleur ou d’utiliser des énergies renouvelables ne change pas cette limite.
Aujourd’hui on peut dire que les PUE s’améliorent parce que le rendement des équipements est supérieur et que l’on utilise maintenant du free cooling. Des PUE de 1,6 a 1,3 pour de nouveaux sites sont possibles alors que les anciens sites existants sont bien souvent au-delà de 1,8.

6. A propos de récupération de chaleur : a-t-elle un impact dans le calcul du PUE ?

Christophe Weiss :Aucun : la définition du PUE par le Green Grid ne tient pas compte de ce paramètre, contrairement à ce qui est parfois annoncé.
S’il y en avait un, il serait même négatif, puisque les équipements qui permettent la récupération d’énergie ont des rendements inférieurs. A ce moment-là il faudrait plutôt se référer à l’indicateur ERE (Energy Reuse Effectiveness) développé aussi par le Green Grid mais qui, pour l’instant, est malheureusement très peu connu.

7. Pour définir le PUE : de quoi tenez-vous compte chez APL France ?

Christophe Weiss :Le PUE est défini comme un ratio d’énergie des kWh divisés par des kWh. On pourrait le calculer sur 1 mois ou plusieurs années.

Le ratio le plus signifiant est de calculer le PUE sur 12 mois pour tenir compte de la variabilité saisonnière qui impacte la consommation de la climatisation. Les variations de la charge IT sont également intégrées au fil des mois.

Nos ingénieurs partent d’hypothèses très précises principalement sur les 3 points suivants :
 Les infrastructures climatisation/électricité du site et leurs modes de fonctionnement des équipements choisis,
 La nature des équipements et leur fonctionnement dans l’environnement choisi (géométrie des salles, consignes imposées, …)
 Les conditions environnementales (températures annuelles, hygrométrie, pollution, …)

Mais attention, comme évoqué plus haut, les infrastructures mixtes partagées avec des fonctions étrangères au Data Center (exemple : climatisation bureau, tours de refroidissement) augmentent la difficulté de calcul. D’où l’importance d’avoir les bonnes connaissances, les bonnes compétences, les bons experts. C’est ce que nous proposons chez APL France avec le recul et le savoir faire apportés par une longue pratique de ce métier.

Enfin, notre participation active depuis 2007 a l’élaboration du « European Code of Conduct on Data Centres » (1) dont nous sommes membre nous donne une légitimité supplémentaire sur le marché français et européen.
(1) Le Code of Conduct est le guide des meilleures pratiques rédigé par les membres de la Commission pour l’Efficacité Energétique des datacenters.

Son objectif de réduire la consommation des datacenters s’accorde avec l’engagement historique d’APL France : accompagner ses clients vers l’efficience énergétique tout en respectant leurs exigences de continuité de service.
Reconnu "Membre Endorser", APL France partage son expérience au sein du groupe d’experts consultés par la Commission Européenne et contribue à la promotion et à la diffusion du Code of Conduct.

Pour en savoir plus, retrouvez APL France sur le stand B24 au salon In the Datacenter du 8 au 10 mars porte de Versailles. APL France y donnera une conférence Atelier sur l’optimisation énergétique le 9 mars à 17h00 salle DALI. Pour vous inscrire : http://www.inthe-datacenter.com/info_event/58/optimisation-energetique--depensez-moins-exploitez-mieux.html

www.apl-france.fr


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