Rechercher
Contactez-nous Suivez-nous sur Twitter En francais English Language
 











Abonnez-vous gratuitement à notre NEWSLETTER

Newsletter FR

Newsletter EN

Vulnérabilités

Se désabonner

Christophe Weiss, DG APL France : Le free cooling, un moyen de payer beaucoup moins cher le refroidissement de son DC ?... Sous certaines conditions

février 2011 par Marc Jacob

APL France, qui intervient à la fois dans le conseil, la conception/réalisation et l’exploitation des data centers, utilise le free cooling pour répondre aux besoins d’optimisation énergétique de ses clients.Christophe Weiss, Directeur Général d’APL France présente cette technologie.

GS Mag : Utiliser le free cooling pour refroidir les data centers est-ce une utopie ou une réalité ?

Christophe Weiss : Pas une utopie car APL France le met place chez ses clients, notamment Groupama, dans le secteur médical, des télécommunications et de la distribution.
On arrive à des gains qui peuvent atteindre jusqu’à 70% de la facture énergétique liée au refroidissement
Mais présenter le free cooling comme une panacée serait un raccourci dangereux : Il faut vraiment le comprendre comme un moyen d’optimisation énergétique dans une démarche globale d’efficience.
Et à ce titre toutes les sources d’économie doivent être prises en compte : la récupération d’énergie (chauffage des bureaux par exemple), les systèmes de comptage d’énergie, les ventilateurs à vitesse variable et bien sur le free cooling.

GS Mag : Comment définir le free cooling et comment s’en servir ?

Christophe Weiss : Pour être précis le free cooling consiste à exploiter la température extérieure pour l’évacuation des calories en minimisant l’utilisation d’une production de froid consommatrice d’électricité.
L’utilisation des ressources naturelles, air ou eau nous permet ainsi de réduire la facture énergétique des Data Centers tout en réduisant l’empreinte énergétique des sites sur l’environnement.
Le free cooling ne comprend pas une mais plusieurs technologies :

• Le direct ou tout air

• L’indirect (avec échangeur) et toutes ses déclinaisons : air/air, eau/air, voire même air/eau

La mise en œuvre et l’efficacité de ces technologies sont fonction des objectifs des clients d’une part et des contextes et situations auxquels ils doivent faire face d’autre part.

GS Mag : Toutes ces technologies n’offrent pas les mêmes gains ?

Christophe Weiss : Elles n’offrent pas toutes les mêmes résultats, loin de là. La démarche de réduire les consommations énergétiques d’un site peut être menée à différents niveaux et à différentes échelles. L’utilisation du free est très flexible et le fait qu’il offre une palette de technologies est en soit intéressant car chaque projet de data center est différent.
Tout le monde n’a pas un data center à construire. Nous avons étudié la mise en place du free cooling dès la conception de data center, tout comme nous en avons mis en place sur des infrastructures existantes. Nous nous adaptons aux besoins des clients et à leurs contraintes. Il n’y a pas une solution standard, mais des solutions à adapter à chaque client.

GS Mag : Vous parlez de contraintes, cela veut-il dire que l’on ne peut pas mettre en place du free cooling partout ? Quelles sont les conditions à respecter ?

Christophe Weiss : Dans la salle, 3 conditions doivent être réunies pour que le data center fonctionnement sans risque d’interruption : la température en entrée des équipements informatiques (la fourchette recommandée par l’ASHRAE est comprise entre 18 et 27°C), l’hygrométrie qui doit être comprise entre 30% et 70% d’humidité relative et la qualité de l’air introduit en salle (particules polluantes présentes dans l’air).
Parlons maintenant de l’environnement externe de la salle. Si l’on prend le cas d’une solution 100% Free Cooling, la température de l’air extérieur doit être au maximum égale à la température admissible en entrée des équipements.
Il reste possible de faire du free cooling si la température extérieure dépasse de 3 à 4° celle admise à l’aspiration des serveurs, en utilisant le rafraichissement adiabatique.

Pour en revenir à la première partie de votre question, l’environnement climatique est essentiel dans le choix d’une solution de free cooling. Pour qu’elle soit rentable, la solution doit être utilisable la majeure partie de l’année. Le climat du lieu où situer le data center est donc essentiel.

Certes, il paraît plus judicieux d’installer son data center au nord que dans le sud. Dans une démarche préliminaire, les critères à prendre en compte sont :

• le nombre d’heures par an où la température est inférieure ou égale à 27°C.

• le nombre d’heures par an où la température de rosée (la condensation) est inférieure ou égale à 5°C.

En France, nous avons un potentiel d’utilisation qui varie selon les régions de 7500 à 8000 heures annuelles. Sachant qu’une année comprend environ 8760 heures, on peut dire que le climat de la France est très favorable à l’utilisation du Free Cooling.

GS Mag : La France est donc éligible au free cooling. Mais l’efficacité énergétique n’est-elle pas en train de devenir le critère n°1 dans un projet de DC ?

Christophe Weiss : Le premier critère pris en compte dans la construction et l’aménagement d’un data center est la continuité de service, mais aujourd’hui elle doit être couplée à celui d’efficacité énergétique. Et cela pour des raisons liées à l’augmentation du coût de l’exploitation mais aussi car nous devons tenir compte de l’impact énergétique et environnemental dans nos choix de construction et de rénovation.
Chez APL France, au terme d’efficacité, nous préférons d’ailleurs celui d’efficience, plus complet et en accord avec les notions évoquées ici. Il intègre l’optimisation des moyens mis en œuvre et la rigueur de la démarche pour arriver à un objectif donné.
Un data center efficient pour APL France est : hautement disponible, économe, facilement exploitable, évolutif avec les moyens adaptés.

GS Mag : Comment faîtes-vous pour proposer une solution plutôt qu’une autre ?

Christophe Weiss : La parfaite compréhension des besoins des clients et des études rigoureuses préalables sont essentielles. La simulation numérique des fluides nous aide à scénariser différentes solutions pour valider et retenir la plus adaptée au projet en cours.

Chez APL France nous prenons en considération toutes les possibilités et toutes les technologies actuelles, qu’elles relèvent ou non du free cooling, pour aider nos clients à atteindre leur objectif d’économie tout en préservant, voire en augmentant leur niveau de service. Et ceci vaut pour les salles en devenir, existantes, anciennes ou récentes.

Vous pourrez en savoir plus en vous rendant sur le stand B24 d’APL France sur le salon In the Datacenter Hall 4.3 Porte de Versailles et en participant à l’atelier conférence de Monsieur Gérard Du Besset le 9 mars de 17h00 à 17h45 sur le thème : « Optimisation énergétique : dépensez-moi, exploitez mieux »

50, Bd du Colonel Fabien - 94854 IVRY-SUR-SEINE Cedex
Tél. : + 33 (0) 1 46 71 32 32
Fax : + 33 (0) 1 46 71 22 33
www.apl-france.fr


Articles connexes:

Voir les articles précédents

    

Voir les articles suivants