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RGPD : Une question de confiance

janvier 2018 par Olivier Dion, CEO et fondateur de Onecub

Quand 7 personnes sur 10 sont inquiètes pour la confidentialité et l’utilisation de leurs données personnelles (sondage BVA pour le Figaro, octobre 2017), la refonte des règles du jeu instaurée par le Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD) est une bonne nouvelle, autant pour les droits de l’ensemble des citoyens de l’Union Européenne, que pour les affaires.

Les nouveaux services s’inventent par le web, rendus possibles par des plateformes, des relais et des capteurs sans cesse plus nombreux et perfectionnés. Les données personnelles collectées par les opérateurs alimentent une automatisation formidable qui pousse toujours plus loin la personnalisation des services. Mais la société civile ne s’y retrouve plus. La mise au jour d’usages très libres des données clientèles par certaines entreprises et le peu de maîtrise et même de connaissance qu’ils en ont, ont rendus de nombreux internautes et consommateurs potentiels très méfiants à confier leurs informations et à fortiori, essayer de nouveaux services. On les comprend.

L’individu acquiert le contrôle de ses données personnelles

Avec le RGPD, l’Union Européenne affirme que l’individus doit avoir la connaissance et le contrôle de ce qui est fait de ses données personnelles. Sur simple demande d’un utilisateur, une entreprise devra lui transférer l’ensemble des données qu’elle a collectées sur lui, dans un format qui permette leur réutilisation, aux usages de son choix et particulièrement pour optimiser ses autres services :
 L’assureur reçoit automatiquement toutes les informations sur les biens électroniques achetés
 La liste des achats alimentaires et des données running est transférée au médecin/nutritionniste/coach
 Toutes les informations/réservations de voyage sont regroupées dynamiquement dans un seul organiseur
 Les informations d’achat complètent directement les relevés de compte bancaire
 Le transfert des données de contact d’une marque de téléphone à l’autre est facilité
 Les commerçants sont renseignés sur les préférences d’achat dans leur domaine pour des offres personnalisées dès le premier contact
 …

Les progrès technologiques ont rendu applicable un tel droit, qui implique la gestion d’autant de flux d’informations que chacun utilise de services. Une tâche qui serait virtuellement impossible pour la majeure des internautes sans outil spécialisé. Les PIMS (Personnal Information Management System) centralisent dans le cloud le contrôle des données personnelles. Un tableau de bord donne le détail et la nature des échanges d’informations avec les opérateurs et la possibilité de les suspendre. On active de nouveaux flux en quelques clics sur les pages dédiées aux transferts sur les sites des entreprises.

Une mise en place progressive et mouvementée

La prise en compte de ces nouvelles règles par les entreprises annonce de grands chantiers numériques. Les systèmes informatiques sont souvent hétéroclites pour s’être développés au fil des besoins et les données clientèles sont éclatées dans divers services, qui ne communiquent pas toujours bien ensemble. Rares sont les entreprises d’un même secteur qui disposent d’un format unique ou d’un vocabulaire commun pour le classement et le traitement de leurs données. Les difficultés sont de tailles et annoncent une mise en place progressive et mouvementée.

De nouvelles règles au profit de tous

Appels/mails non sollicités, revente des données clientèles à des tiers, sécurité informatique défaillante… certaines pratiques agissent comme repoussoir et sont devenues un réel frein à l’innovation et à l’entrée de nouveaux acteurs. Retrouver la confiance des utilisateurs et s’assurer de leur coopération est essentiel alors que nous ne sommes qu’au début du « web de la donnée ». Les internautes ont soif d’innovations et sont prêts à investir massivement de nouveaux usages, pour peu qu’on ne leur force pas la main ou que quelques informations données à un opérateur peu délicat, ne provoque des cascades d’offres publicitaires sans rapport de ses « partenaires » et autres pratiques invasives.

Un Web plus éthique et plus efficace

Internet est sûrement le plus incroyable outil jamais construit par l’homme mais son apparition récente et son développement si rapide que les sociétés ne peuvent suivre et difficilement légiférer, explique en partie les déséquilibres qui apparaissent. Le RGPD établit des règles qui feront de l’Internet de demain un espace plus éthique et plus efficace. En leur donnant un contrôle conscient sur l’usage de leurs données, l’UE replace l’individu au centre et en fait l’acteur principal de l’innovation.


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