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IA et cybersécurité : L’Europe doit être la première à légiférer

septembre 2023 par Marc Jacob

A l’occasion de la 9ème édition des Universités d’été de la cyber et du cloud de confiance un débat entre Florent Kirchner, Coordinateur de la stratégie nationale pour la cybersécurité ; Philippe Miltin, CEO 3DS OUTSCALE, Pascal Rogiest, CCO Rhea Group, Maxime Alay-Eddine, Directeur Général Cyberwatch, Garance Mathias, Avocate Associée, Mathias Avocats et le Général de brigade Patrick Perrot, adjoint au commandant de la gendarmerie dans le cyberespace DGGN sur le thème Intelligence Artificielle et cybersécurité : conformité aux directive européenne pour une protection renforcée. Pour les intervenants l’Europe doit être la première à légiférer.

Florent Kirchner coordinateur de stratégie nationale pour la cybersécurité considère que l’IA a bousculé notre environnement. Il a donné l’exemple d’Adèle qui a créé une chanson via l’IA et plus impactant la fuite de données chez Microsoft du fait de l’IA. De plus, il considère que l’introduction de l’IA vient impacter les développements en DevSecop.

Le Général de brigade Patrick Perrot explique qu’il faut intégrer l’IA dans les partenariats pour valoriser ce que l’on fait afin que l’IA ne soit pas des boites noires. Il faut être capable de pouvoir aller plus loin que les pirates afin de lutter contre les utilisations malveillantes de l’IA.

Pour sa part, Garance Mathias explique que des législations existent depuis longtemps. En juin on a lancé un texte pour règlementer l’IA qui devrait être adopté dans quelques mois avec prochainement des décrets d’applications. Cette loi ne devrait pas freiner les innovations mais plutôt les canaliser.

Philippe Miltin explique que l’IA fait partie de la création par les ingénieurs de Dassault. De plus, l’IA va permettre de mieux protéger les citoyens. Enfin, elle est utilisée dans le domaine de la santé en particulier pour tester et produire des tests sans les administrer aux patients afin de réduire les risques de santé. L’IA va permettre de conserver les talents en leur proposant des postes attractifs.

Maxime Alan Eddine DG Cyberwatch pour sa part estime que l’IA fait gagner du temps aux utilisateurs. Avec NIS2 les RSSI vont avoir encore plus de travail. Ainsi, l’IA va permettre par exemple de prioriser les remontées d’incidents de sécurité.

Pour Garance Mathias les entreprises vont pouvoir recenser les usages. Il faut aussi documenter les utilisations afin de comprend pourquoi on l’utilise. Enfin, il va falloir nommer un référent à l’IA afin de répondre à la question de l’éthique.

Pascal Rogiest, CCO Rhea Group note que le secteur spatial qui se croyait hors du scope de la cybersécurité est aujourd’hui impactée. Ainsi l’Europe a mis en place des stratégies spatiales pour la défense de la filière en début d’année 2023 qui va être renforcer l’année prochaine. Le Général de brigade Patrick Perrot pense que NIS2 va renforcer la sécurité aussi du spatiale.

Selon Florent Kirchner, la formation est essentielle même si il y a une complexité importante. Il va y avoir un effort à faire pour tout le monde. Il a falloir créer des formations et élargir le champ des personnes intéressées. Nous devrons aussi nous concentrer sur les besoins du futur. Enfin, il faut baser ses formations sur un socle d’expérimentation souveraine. Il est indispensable qu’en France et en Europe ont se concentre sur la formation. Par ailleurs, il souligne que des efforts sont aussi à faire sur la sensibilisation du grand public. Il faut commencer très tôt dès les écoles. De plus, il est primordiale aussi de miser sur les reconversions professionnelles afin de recruter plus largement.

Le Général de brigade Patrick Perrot insiste sur l’importance de l’acculturation très large de tout le monde. L’important n’est pas d’aller le plus vite mais plutôt d’être le meilleur ! Le vivre ensemble impose des contraintes y compris dans le cyber espace. Une charte éthique est publiée par la Gendarmerie basée sur la confiance, la transparence... il affirme que l’Etat veut protéger et non de surveiller les populations.

Philippe Miltin explique que l’IA de confiance, passe par la véracité des informations qui sont contenues sur le web et que ce modèle est robuste. Le Cloud de confiance dans un cadre d’IA repose sur la sécurisation des données dans un environnement SecNumCloud. On a besoin de l’IA dans tous les domaines’ il faut donc s’assurer que tout ce qui est géré en entrée est de confiance

Garance Mathias explique qu’avec l’IA Act l’Europe veut être les premiers à légiférer. Il va falloir classifier les IA, gérer clés exceptions comme la sécu publique enfin, il va falloir mettre en place des sanctions avec des amendes très élevées.

Maxime Alay-Eddine souhaite qu’en France on soit les premiers à acheter des produits souverains afin de soutenir les entreprises. Ainsi le label France Cyber sécurité permet de donner confiance en ces solutions.

Pascal Rogiest, Rhéaume Group estime que l’on peut pas se remettre uniquement à une législation il faut aussi que les entreprises montrent l’exemple en matière de cyber protection. Au niveau spatial les entreprises ont anticipé ce problème depuis déjà 2014 afin de se protéger des menaces cyber. La menace étant opérationnelle plus on se protège plus on apprend.

Selon Philippe Miltin, il faut maîtriser l’entrée des données et à ce propos l’utilisation de solutions SecNulCloud est importante. Pour lui les sanctions contre le vol des données sont encore trop faible. Aujourd’hui, on est dans un mode de défense face à des attaques virulentes par exemple pour les JO de 2024 on est déjà à plusieurs milliards d’attaques... il est donc impératif de protéger les données sensibles via des solutions labellisés SecNumCloud.

Florent Kirchner conclut qu’il faut souligner trois points. Pour Le plan 2030 la France doit avoir un leadership d’idées et d’entreprises. Le premier point concerne le développement de nouvelles technologies comme par exemple l’évaluation de composants à base d’IA. Deuxième axe est l’appel à projet de transfert de résultats de recherche pour une utilisation industrielle. Le troisième sujet est l’accompagnement de start up dans le domaine de l’IA et de la cyber avec la relance du cyber Booster.


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