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Lancement du nouveau livre de Daniel Kaplan : « Informatique, Libertés, Identités »

avril 2010 par Emmanuelle Lamandé

A la suite de la publication du rapport des sénateurs Detraigne et Escoffier sur « la vie privée à l’heure des mémoires numériques » et des nombreuses discussions nationales et internationales sur les nouvelles formes de surveillance, Daniel Kaplan, Délégué Général de la Fing, prend la parole et rassemble les pistes explorées depuis 2008 dans le cadre d’un programme de la Fing, Identités Actives, dans son nouveau livre « Informatique, Libertés, Identités », paru hier aux éditions Fyp.

"On n’a jamais autant débattu des moyens de protéger la vie privée dans nos sociétés informatisées ni déployé de moyens de capturer et d’utiliser des informations sur les personnes. Et pourtant les individus publient toujours davantage d’informations sur eux-mêmes… Paradoxe ? Inconscience ? Hypocrisie ? Ou émergence d’une nouvelle manière de défendre et d’utiliser ses libertés, dans laquelle on ne se protège que pour mieux se projeter vers les autres, vers le monde ?" constate l’auteur.

Partant de ces questions, Daniel Kaplan propose de nouvelles clés pour comprendre les relations entre informatique, libertés, vie privée et identité. Il suggère de remplacer une approche défensive de l’identité et de la vie privée par une approche stratégique. Le but serait alors de partager le pouvoir des technologies, en outillant les individus au même niveau que les services et les organisations qui veulent en savoir plus sur eux. L’ouvrage explore de nouvelles pistes, de nouveaux outils, parfois de nouveaux droits, pour "donner sa vraie valeur à la vie privée : celle qui consiste à pouvoir choisir et conduire sa vie publique".

C’est un véritable programme alternatif d’action, de recherche et d’innovation qu’il propose en définitive, fondé sur trois piliers : la règle, rendue plus efficace mais aussi plus impliquante pour les individus comme pour les organisations ; l’outillage des individus, en liant indissolublement protection et projection de soi ; et une formation aux "sociabilités numériques" qui ne se contenterait plus de mettre en garde contre les dangers de l’internet.

L’ouvrage explore plusieurs concepts :

 L’ePortfolio, sorte de CV du XXIe siècle, qui permet à la fois de valoriser ses compétences formelles et informelles et de réfléchir à la construction de sa propre identité publique.

 L’obfuscation noie les informations pertinentes sous un déluge de données aléatoires, rendant les profils web inexploitables par les prospecteurs.

 La carte d’identité blanche certifie des informations (nationalité, âge légal, détention d’un droit...) sans dévoiler d’information sur l’identité de son porteur.

 L’hétéronyme, une personnalité en ligne riche, complexe, reconnue, pourquoi pas protégée - et pourtant distincte de notre identité civile.

 Le "droit d’accès et de récupération", dérivé de l’actuel "droit d’accès et de rectification" de la loi de 1978, permettrait aux individus de récupérer les données dont les organisations disposent sur eux, pour s’en servir à leurs propres fins


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