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L’impact de DevOps, des Containers et du Cloud hybride sur les infrastructures IT et les datacenters

juin 2016 par Bertrand Quillévéré, ­Vialis, groupe QUODAGIS

Qu’est-ce qu’un container ? Qu’est-ce que Docker ?

Le container est un mécanisme de virtualisation concurrent et complémentaire
des machines virtuelles. Il permet d’encapsuler une application et toutes
les ressources et dépendances dont elle a besoin. Comme dans une VM, le
container fournit une abstraction de toutes les couches sous-jacentes
jusqu’au matériel lui-même, mais en ajoutant une totale abstraction du
système d’exploitation. Un container n’a pas besoin d’un système
d’exploitation dédié pour faire tourner l’application. Il s’appuie sur une
instance du système d’exploitation partagée avec les autres containers sur
le même serveur physique ou virtuel. Docker est la première solution de
container apparue mi 2013 et également de très loin la plus répandue sur le
marché en 2016.

La promesse des containers est extrêmement séduisante car elle apporte des
solutions pertinentes aux DSI et aux Cloud Providers. Les containers
apportent au Cloud ce qui en limitait fortement l’intérêt jusqu’à présent :
la portabilité-réversibilité et la productivité réelle !

Qu’est-ce que le DevOps ?

« Devops » est une démarche et une organisation consistant à fédérer et
aligner au sein d’une même entité l’ensemble des équipes des "dev" ou "Dev
engineers" en charge du système d’information et les "ops" ou "Ops
engineers" chargés d’exploiter les applications. L’objectif est d’augmenter
la productivité en réduisant la durée des cycles de mise en production de
nouvelles versions. On visera ainsi le « ARA » (Application Release
Automation) et le « Continuous delivery » qui seront précisément facilités
par l’usage des containers.

Les grands fournisseurs du Cloud vont-ils proposer un service de container ?

Tout va très vite : c’est déjà fait ! D’où le nouvel acronyme : CaaS « 
Container as a Service » qui comprend de base la portabilité implicite des
containers d’un Cloud à l’autre et ajoute des outils de gestion dont on
espère qu’ils seront eux aussi agnostiques en fonction des résultats du « 
Open Container Project ».

Les DSI sont-elles prêtes à s’adapter à ce nouvel écosystème ?

La situation actuelle rappelle l’arrivée des micro-ordinateurs dans la
décennie 80-90. Le déclencheur est le même : un choc de productivité et
d’agilité apporté par la créativité des fournisseurs du marché. Elle séduit
les utilisateurs finaux et les directions métiers. On notera que, plus que
la DSI elle-même, dans son rôle global, ce sont ses structures internes -
directions de l¹ingénierie, de l’infrastructure informatique et de la
production informatique - qui sont secouées par ces évolutions. Les
relations entre ces trois entités et leurs fournisseurs externes
(fournisseur de Cloud, fournisseur de SaaS, ESN) deviennent complexes et
sont confrontées à des conflits d’intérêt. Pour les réalisations
applicatives spécifiques destinées à procurer un avantage concurrentiel le
même type de démarche se produit également : les prestataires approchent les
directions métiers et entament des prototypes et projets dans les PaaS du
Cloud public. Se pose ensuite aux DSI la question du passage en production
et de l¹intégration au SI : rester dans le Cloud ou internaliser ?

Quel est l’impact prévisible sur les architectures IT des entreprises ?

Une chose est acquise, l’architecture globale devient et deviendra de plus
en plus hybride et distribuée. Les entreprises utilisatrices ont déjà le
plus souvent différents fournisseurs de solutions en SaaS . Elles sont en
passe d’avoir un ou plusieurs fournisseurs de PaaS qui devront apporter une
interconnexion aux applications traditionnelles du Datacenter. Certaines
grandes entreprises souhaiterons faire le choix d¹une solution PaaS- CaaS
internalisée dans leur Datacenter privé en propre ou hébergé, ce qui devra
les amener pour être compétitive face aux grands fournisseurs de Cloud à
renouveler leurs architectures. L’architecture portant le SI de l’entreprise
sera donc très distribuée.

Quel sera l’impact sur la stratégie Datacenter ?

L’impact n’est pas simple à généraliser car chaque entreprise peut avoir des
spécificités en fonction de ses métiers, de son historique, de son existant
Datacenter et des flux dans le SI global distribué. On peut néanmoins
esquisser deux grandes tendances :
 Une centralisation dans des grandes métropoles que l’on pourrait qualifier
de « bassin d’économie numérique ». Les flux entre les Datacenter privatifs
de l’entreprise et ses différents Cloud Provider vont augmenter. Les
conditions de performance pour ces flux inter-Cloud et les coûts seront
optimisés dans une zone géographique restreinte. L’ile de France est un bon
exemple car elle est dotée d¹une large offre d¹hébergement avec un coût
d¹énergie bas.
 L’abandon progressif des Datacenters dans les locaux de l’entreprise. Un
calcul montre que l’exploitation de son propre Datacenter n’est rentable
qu’au-delà d’environ 200kW. A l’heure où une VM consomme moins de 5 W, et 1
To de stockage consomme 2 W, seules de très grandes entreprises dépasseront
ce seuil. Les entreprises vont donc de plus en plus abandonner leur
Datacenter au profit d’une combinaison d’hébergement en colocation chez des
hébergeurs et de services IaaS et PaaS de Cloud Provider.

Comment mettre en place une démarche de transformation intégrant ces
nouvelles approches ?

Les entreprises devront prendre en compte, dès à présent, dans leur feuille
de route (Roadmap) d’infrastructure de DevOps et des containers. Il s’agit
de se familiariser avec ces nouveaux outils, de comprendre les enjeux, les
bénéfices potentiels mais également d’en appréhender les risques pour
l’entreprise.


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