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La migration vers le Cloud est en marche et rien ne l’arrêtera

janvier 2024 par Marc Jacob

Le Club de la Presse B to B a organisé un débat intitulé “ Quand faut-il migrer (réécrire) ou non ses applications vers le cloud public ? ” animé par José Diz. Autour de lui Mos Amokhtari, Sr Manager Specialist Solutions Architects chez Red Hat, Dimitris Gibault, Enterprise Architect EMEA chez Oracle, Éric Delattre, directeur commercial Europe du Sud et Bénélux chez Couchbase, Stéphane Berthaud, directeur Ingénierie Systèmes France et Afrique du nord-ouest chez Nutanix et Noham Medyouni, Enterprise Architect, CTO ambassador chez Dell Technologies ont débattu des enjeux lié à la migration des entreprises vers le cloud public en prenant en compte les enjeux, les coûts et bien sûr l’avènement de l’IA.

En préambule José Diz rappelle que dans le passé les entrerpsies souhaitaient aller vers le Cloud à marche forcée. Après le "Cloud first", le "tout sur le cloud public"… les retours en arrière de certains, des approches hybrides et multiples… Comment s’y retrouver et déterminer dans quelle mesure il s’avère bénéfique (intéressant, judicieux…) de choisir ou non la migration vers le cloud ?

Au début du Cloud les entreprises faisaient du développement rapatriaient les données et faisaient du Lift And Shift qu’en est-il aujourd’hui ?

Stéphane Berthaud de Nutanix voit encore des entreprises qui le font par exemple à la faveur d’une modification structurelle comme changement de direction, de DSI, d’infrastructures avec fermeture de Data Centers (DC). Donc pour lui il y a encore une demande pour ce type de service.

Effectivement, reprend Dimitris Gibault d’Oracle toutefois il y a une combinaison avec du rehosting. Par exemple un grand équipementier automobile est passé à ce type de migration. Éric Delattre, de Couchbase constate un mouvement fond vers le Cloud qui s’accélère dans tous les secteurs. Les contraintes financières en ce domaine sont un élément moteur. Les clients font une étude de TCO. Ainsi, il est aussi important de traiter avec le CFO qui joue un rôle majeur actuellement.

Pour Mos Amokhtari de Red Hat, le premier levier est la réduction du nombre de DC. C´est la première étape pour réduire les coûts. Ainsi le « shift and lift » est la première étape vers le refactoring. Toutefois rappelle Noham Medyouni de Dell Technologies, aller vers du Cloud public est souvent plus cher que d’avoir ses propres DC. Par contre le lift and shift a permis d’apprendre aux entreprises les méthodologies afin de pouvoir migrer plus facilement dans le Cloud afin de moderniser ses applications. Les entreprises qui vont vers le Cloud public cherchent plus de services comme par exemple la scalabilité.

José Diz : Y-a-t-il des retours à la « maison » des applications ?

Noham Medyouni de Dell Technologies note qu’effectivement des retours à la maison pour certaines entreprises depuis l’avènement de l’IA afin de préserver certaines données sensibles. Ainsi, Dell accompagne ses clients vers cette migration.

José Diz : Quid de la migration vers le Cloud public ?

Dimitris Gibault d’Oracle considère qu’il y a une tension sur le marché des GPU. C’est pourquoi Oracle en a acheté par avance. Toutefois toutes les GPU ne se valent pas rappelle-t-il. De plus en matière de sécurité on va de plus en plus vers des Cloud souverains afin d’offrir un maximum de protection.

Pour Éric Delattre de Couchbase concernant la sécurité estime qu’il y a un mouvement de fond. Couchbase rassure ses clients en ayant toutes les garanties possibles avec des certifications comme PCI DSS, ou en termes de souveraineté puisque les données confiées sont hébergés en Europe. Oracle rappelé, que certains clients migrent vers le Cloud suite à des cyber attaques.

José Diz : Y-a-t-il une consommation du SaaS pour produire de nouvelles applications ?

Dimitris Gibault d’Oracle explique que cela arrive. Le prisme a peu changer on va plus en profondeur sur son utilisation. Le SaaS est utilisée pour les applications sensibles ou si l’application est très unique et si je veux profiter des applications de l’écosystème. Le SaaS permet un gain important car il est plus facile à mettre en œuvre. Cependant, les clients hésitent de plus en plus en fonction des applications à migrer. Ils regardent l’écosystème et l’intérêt de migrer.

Éric Delattre, de Couchbase considère qu’il y a une demande pour le move to Cloud. Toutefois le portage vers le Cloud est simplifié car on a les mêmes codes applications. Par exemple la migration d’une version à l’autre peut prendre plusieurs mois lorsque l’on a ses propres applications sur ces propres DC alors qu’en étant dans le Cloud public on bénéfice d’un gain de temps important car, le Cloud public est mis à jour régulièrement.

Effectivement reprend Noham Medyouni de Dell Technologies pour la scalibilité des micro-services le Cloud Public est très intéressant.

Mos Amokhtari de Red Hat considère que lorsque les entreprises réfléchissent à passer dans le Cloud, elles prennent en compte la réalité business. Par contre, il faut faire une cartographie complète des applications afin de définir les impacts business de chacune d’entre-elle. Puis, il faut travailler sur la partie technique de l’éventuelle migration et ses possibilités de migration à moindre coût. Ainsi, on catégorise les applications en fonction de leur impact business afin de migrer celles qui en ont le moindre. Plus le client a d’application plus cela devient des projets importants donc souvent long à analyser.

Selon Stéphane Berthaud de Nutanix, les interdépendances entre les applications peuvent dévoiler rapidement des coûts cachés comme les API qui parfois coûtent chers en fonction du nombre d’applications et d’API car elles sont gourmandes en termes de ressources informatiques consommées. Il faut en prendre en compte ce point.

José Diz : Chez VMWare la fin des licences perpétuelles va-t-elles conduire à des migrations ?

Sans aucun doute affirme Mos Amokhtari de Red Hat : « il y a de plus entreprises suite à cette annonce qui souhaitent migrer de même pour les partenaires. D’ailleurs un nombre important d’entreprises à acheter des licences perpétuelles ce qui a permis à VMWare de faire un résultat financier exponentiel en 2023 ». Ainsi, Red Hat développe des méthodes et des outils afin de proposer des migrations rapides pour accueillir les clients qui veulent migrer.

Noham Medyouni de Dell Technologies explique que les outils open source permettent de se désengager des risques de changement de stratégie d’un éditeur.

Dimitris Gibault d’Oracle considère que pour chaque chantier de migration il y a toujours une analyse bénéfice risque. Tous les clients veulent de la prédictibilité sur l’ensemble des stratégies des éditeurs en termes de politique de licencing, d’évolution des solutions... Dans tous les cas, les clients réfléchissent sur une cohabitation entre le Cloud Public, le Cloud privé...

Effectivement reprend Noham Medyouni, ils réfléchissent aussi sur le « design Pattern Fig ». cela concerne de nombreuses startup qui ont besoin d’évoluer rapidement en fonction de leur activité. Avant on faisait une évolution des applications une fois par an aujourd’hui on le fait plusieurs fois par an.

Selon Éric Delattre, de Couchbase, les clients veulent évoluer rapidement en fonction des risques et le move to Cloud est ainsi un bon atout pour le faire.

José Diz : Les technologies Cloud se sont répandues dans les entreprises est-ce un fantasme ou y-a-t-il une réalité ?

Mos Amokhtari de Red Hat Pour le Cloud native on passe notre temps à faire de l’évangélisation car peu de développeurs savent ce qu’est un conteneur.

Stéphane Berthaud de Nutanix estime que l’on trouve les technologies dans les grands comptes et les startups. Pour lancer une nouvelle offre marketing souvent il faut 9 mois donc ils ne le font pas. Par contre, dans les nouvelles entreprises tout est développé en micro service donc sur le Cloud.

Mos Amokhtari reprend en expliquant que quand on parle de Cloud native en fait cela ne se passe pas dans les data center de grandes tailles. Par contre, dans les data center Edge avec des DC au plus près de l’utilisateur l’Open Shift est utilisé dans les DC et quand on a besoin de Edge comme dans les usines pour les IoT ou dans les voitures, c’est pour cela qu’il a développé un Open Shift pour les microservices.

Pour Éric Delattre, de Couchbase concernant la partie Edge Computing, nous sommes capables de l’installer sur les devices et de les faire fonctionner même lorsque l’on est déconnecté d’internet. Il donne l’exemple des médecins qui font des visites à domicile et adressent via internet les données de santé (feuille de soins…) en rentrant à leur cabinet.

Noham Medyouni explique qu’il y a encore des freins organisationnels pour l’émergence du DevOps. Aujourd’hui la compétition est mondiale donc le Time to market est important et avec le mode agile on arrive à obtenir des livraisons plus rapides. Aujourd’hui, les développeurs veulent faire du DevOps en entrant dans une entreprise. De la grande entreprise à la startup tout le monde veut développer plus rapidement ainsi on a plusieurs technologies pour y arriver.

Dimitris Gibault d’Oracle rebondit, effectivement, par exemple comme outils on voit l’émergence du Low Code qui permet de développer quatre fois plus vite. Le Low Code permet un compromis pour avoir des compétences techniques de moindre importance.

Peut-on tout développer en Low Code ?

Dimitris Gibault rappelle qu’Oracle a développé une extension au développement en utilisant des outils Low Code cependant il reconnait qu’il faut rajouter un peu de script.

Mos Amokhtari de Red Hat ajoute que l’on ne peut pas tout faire en Low Code. Les développeurs apprécient peu le Low Code car ils ne peuvent pas rajouter leurs astuces de développement.

Quant à l’IA, elle est utilisée dans des cas spécifiques car souvent l’IA extrapole des données et donc souvent le script ne fonctionne pas. De ce fait, on va donner à l’IA des playBook avec ses propres règles d’entreprises pour lui déclencher des séries d’actions. Ainsi, il aura ses références et respectera les règles d’entreprise. Il utilise dans ce cas Watson X. Red Hat travaille sur ce sujet avec plusieurs clients comme par exemple Airbus. Ce processus est moins gourmand en GPU. Ainsi, le coût de développement est plus raisonnable.

Chez Nutanix il y a de nombreuses entreprises qui testent l’IA générative en utilisant soit leur propre DC ou dans des Cloud Souverains explique Stéphane Berthaud.

Dimitris Gibault d’Oracle considère que pour l’IA, les clients souhaitent de l’IA classique pour développer des applications simple comme de la comptabilité et d’autres souhaitent de l’IA pour faire des développements spécifiques pour créer leur propre grands modèles de langage (LLM) qui sont de très grands modèles de deep learning préformés sur de grandes quantités de données. Ainsi pour les aider Oracle à créer des prépackagés pour réduire les coûts. Dans les prépackageés on a par exemple des cas d’usage pour faire de la description de poste, des comptes rendu de visite...

José Diz : Comment va évoluer la migration vers le Cloud à cinq ans ?

Pour Stéphane Berthaud de Nutanix, aujourd’hui de grands acteurs américains annoncent qu’ils vont sortir du Cloud public. On va sans doute le voir à termes en France, par contre, il n’y aura pas un retour complet. L’enjeu est d’avoir la souplesse de passer du Cloud public au Cloud privé rapidement avec le moins de contraintes possibles, de pouvoir aussi changer de fournisseurs.

Mos Amokhtari de Red Hat considère que la migration va voir des mouvements de balancier en fonction des changements de politique des éditeurs, des Cloud provider, des entreprises... on va de plus en plus vers d’entreprises qui voudront utiliser des solutions hybrides. Par exemple, lorsque les startups grandissent elles sortent souvent du Cloud public car il leur coûte trop cher.

Noham Medyouni de Dell Technologies explique que pour les entreprises qui n’ont pas assez de compétences en informatique elles préfèrent aller dans le Cloud Public comme l’a fait récemment la SNCF. D’autres vont vers des modèles hybrides ou du Cloud As a Service.

Éric Delattre, de Couchbase voit clairement du Cloud public, de l’hybride et du Edge avec une préoccupation de l’environnemental. Par contre, ce phénomène de migration vers le Cloud ne s’arrêtera pas

Pour Dimitris Gibault d’Oracle, les entreprises sont plus matures, elles veulent plus de prédictibilité, d’hybridation. Enfin l’IA générative va émerger a commencé par les grands groupes qui vont développer leur propre IA même si les coûts reste élevé.


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