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Vincent Meysonnet, Bitdefender : Le chiffrement des disques et la gestion des correctifs pour réduire la surface d’attaque

août 2018 par Marc Jacob

Pour sa nouvelle participation aux Assises de la Sécurité, Bitdefender présentera ses dernières solutions Next-Gen, EDR et GravityZone for Storage, qui fournit une protection en temps réel pour les systèmes de partage de fichiers et de stockage en réseau. Pour Vincent Meysonnet, Responsable Technique Avant-Vente chez Bitdefender, la réduction de la surface d’attaque des entreprises passe par le chiffrement des disques et la gestion des correctifs.

Global Security Mag : Qu’allez-vous présenter à l’occasion des Assises de la Sécurité ?

Vincent Meysonnet : Les Assises de la Sécurité seront l’occasion de présenter nos dernières solutions Next-Gen et EDR. En effet, pour se protéger efficacement contre les cyberattaques les plus sophistiquées qui passent outre les outils de sécurité traditionnels, nos clients ont besoin de solutions multi-couches intégrant des technologies multi-niveaux. Pour répondre à cette problématique, nous leur proposons GravityZone Elite, une solution de sécurité Next-Gen non basée sur les signatures, qui intègre notamment des modèles de Machine Learning avancés et paramétrables, de l’analyse comportementale, un anti-exploit et une sandbox intégrée.

Nous avons aussi récemment lancé notre solution EDR, GravityZone Ultra qui, en plus des fonctionnalités Next-Gen de GravityZone Elite, propose des outils d’investigation et de remédiation. Elle fournit une détection précise qui permet de limiter le nombre d’alertes inutiles, et donc d’efforts habituellement nécessaires lors de l’utilisation de solutions de ce type par les équipes de sécurité.

Ce sera aussi l’occasion de présenter une toute nouvelle solution, GravityZone for Storage, qui fournit une protection en temps réel pour les systèmes de partage de fichiers et de stockage en réseau (notamment Nutanix® Acropolis File System (AFS) et Citrix® ShareFile, et compatible avec les solutions NAS ICAP de Dell, EMC, IBM, Hitachi, HPE, Oracle, etc.).

Pour conclure, j’en profite pour ajouter que GravityZone est devenue la première plateforme de sécurité des charges de travail du monde à intégrer Nutanix AHV. Nous invitons donc les utilisateurs des technologies Nutanix à nous rendre visite sur notre stand afin d’en savoir plus !

GS Mag : Quelles sont les principales menaces que vous avez pu identifier en 2018 ?

Vincent Meysonnet : Cette année les principales menaces sont : les ransomwares, les “fileless malware” ou attaques « sans fichiers », et le cryptojacking ciblant maintenant les datacenters et les infrastructures des entreprises.
Même si le phénomène ransomware n’est pas nouveau, la famille GranCrab illustre la flexibilité et la polyvalence de ce type de menace depuis le début de l’année. La collaboration entre les opérateurs de botnets et de ransomwares a donné naissance à des menaces capables d’ajuster le montant de la rançon en fonction du profil de la victime. Avec GranCrab par exemple en fonction du profil, le montant de la rançon est compris entre $400 et $700 000.

Si le fait de miner de la crypto monnaie n’était pas considéré comme une menace en 2017, dès le début de 2018 un JavaScript assez répandu a été adapté afin d’utiliser les navigateurs Internet pour miner de la crypto monnaie à l’insu de l’utilisateur. Quelques mois plus tard, afin d’augmenter la productivité de ces opérations, la menace a de nouveau évolué ciblant les infrastructures informatiques des entreprises et utilisant des attaques sans fichiers afin d’infiltrer ces datacenters.

Les menaces IoT ciblant les objets connectés ont, elles aussi, gagné en complexité avec l’apparition des premières menaces persistantes (Hide ‘N Seek et VPNFilter) qui résistent à un redémarrage de l’appareil et utilisent des mécanismes de communication décentralisés tels que le peer-to-peer afin d’éviter une désactivation.

GS Mag : Quid des besoins des entreprises ?

Vincent Meysonnet : À nouvelles menaces, nouveaux défis pour la sécurité des entreprises. Par exemple, même si un logiciel de minage de crypto monnaie semble relativement bénin au premier abord, le fait que ce logiciel ait réussi à être déployé dans l’entreprise pose un sérieux problème de sécurité. Ce type de logiciel est aussi relativement difficile à détecter, un attaquant pouvant réduire l’impact du cryptominer sur les ressources systèmes afin d’éviter la détection. Les entreprises doivent donc regarder plus loin que les outils de sécurité traditionnels, c’est à dire vers des outils mesurant les performances de leurs environnements et des outils de détection et de réponse (EDR) capables de mettre en avant les anomalies et les comportements suspects. Sécuriser l’infrastructure est tout aussi important que de sécuriser les données afin de lutter contre les cryptominers.

GS Mag : De quelle manière votre stratégie est-elle amenée à évoluer pour adresser ces enjeux ?

Vincent Meysonnet : Les technologies Bitdefender ont anticipé ces menaces. Avant même que ces menaces ne deviennent répandues, nos technologies permettaient déjà de lutter contre celles-ci. Nos algorithmes de machine learning ont été formés depuis des années à détecter des comportements suspects sur les endpoints, notre technologie d’introspection de l’hyperviseur a elle, été conçue pour identifier des vulnérabilités “Zero Day” sur des machines virtuelles et finalement nous avons développé des technologies permettant de sécuriser les objets connectés directement au niveau de la passerelle. Ces innovations sont le résultat direct de la capacité de Bitdefender à comprendre et identifier l’évolution des risques et des menaces ainsi que l’impact en termes de sécurité pour les entreprises au fur et à mesure que les risques évoluent et intègrent de nouvelles technologies.

GS Mag : Avec l’entrée en vigueur du RGPD, la « security et la privacy by design » deviennent quasi incontournables. Quel sera votre positionnement en ce domaine ?

Vincent Meysonnet : Le RGPD est désormais une réalité pour toutes les entreprises. Pour l’appréhender au mieux, du point de vue de la protection des données personnelles, nous conseillons une approche en 4 étapes. Tout d’abord l’identification précise des données que vous stockez et que vous traitez. Ensuite, il est important d’évaluer quels sont les risques auxquelles sont exposées vos données. La 3ème étape est de définir des procédures et des contrôles techniques afin de réduire les risques. Enfin, il est nécessaire pour les entreprises d’investir dans des outils qui permettent d’obtenir une meilleure visibilité et qui améliorent leur capacité à détecter les incidents de sécurité et donc à y répondre.
Du côté des outils que peuvent déployer les entreprises, nous proposons des technologies multi-couches Next-Gen qui aident à appréhender au mieux la conformité au RGPD, en permettant notamment de protéger contre les pertes de données, les vols de données (notamment dans le cas d’attaques ciblées) et d’améliorer la visibilité sur les failles de sécurité... et donc la capacité à y faire face.

GS Mag : Quel est votre message aux RSSI ?

Vincent Meysonnet : Les actifs numériques sont l’élément vital de votre entreprise, et la sécurité des données est à la fois une exigence commerciale et une exigence de conformité. Il est ainsi primordial de réduire votre surface d’attaque afin de minimiser les risques d’intrusion au sein de votre réseau. Deux mesures peuvent faire la différence, et d’ailleurs plutôt « simples » à mettre en place : le chiffrement de vos disques et la gestion des correctifs. En effet, de tels outils vous permettront de combler une partie de vos « trous » de sécurité.
Le chiffrement vous permettra de de vous assurer que les cybercriminels ne peuvent pas exploiter vos données en cas d’atteinte à la protection ou d’accès non autorisé.

Ensuite, il faut savoir que la grande majorité des attaquants exploitent des logiciels et systèmes non patchés, qui vont servir de point d’entrée afin de dérober des données sensibles. Selon Gartner 99% des vulnérabilités exploitées d’ici 2020 seront des vulnérabilités connues. Une entreprise a donc 100 fois plus de chances d’être victime d’une cyberattaque via une vulnérabilité connue plutôt qu’à une attaque se basant sur une faille Zero-day ! Conclusion : la très grande majorité des failles de sécurité sont parfaitement évitables, simplement via le suivi et l’application des mises à jour des OS et des applications.


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