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Vincent Merlin, Proofpoint : l’humain doit être le point central de toute politique de sécurité

octobre 2018 par Marc Jacob

Lors des Assises de la Sécurité, ProofPoint mettra à l’honneur Air Liquide d’un de ses clients qui proposera son retour d’expérience sur le déploiement CASB à grande échelle aussi bien en termes de périmètre, planning et fonctionnalités. Vincent Merlin, Directeur Marketing EMEA et APJ de Proofpoint, estime que l’humain doit être le point central de toute politique de sécurité.

Global Security Mag : Qu’allez-vous présenter à l’occasion des Assises de la Sécurité ?

Vincent Merlin : Cette année, nous allons mettre à l’honneur notre client Air Liquide lors d’une présentation de Charles Rami le 11 octobre de 16h00 à 16h45.

L’idée est de démontrer la sécurisation des applications Saas puis de développer autour d’un retour d’expérience avec une étude de cas d’un déploiement CASB à grande échelle aussi bien en termes de périmètre, planning et fonctionnalités, et ce avec la présence de Christophe Choumert, architecte sécurité pour Air Liquide.

GS Mag : Quel sera le thème de votre conférence cette année ?

Vincent Merlin : Partant du constat que les cybercriminels visent désormais essentiellement les personnes et non les infrastructures IT, l’humain doit être le point central de toute politique de sécurité.

Employés dupés, fraude au président, cadres et dirigeants visés… Pour se protéger contre les menaces, il faut d’abord comprendre qui est la cible, et ce, quelle que soit la qualité de la gestion de l’infrastructure informatique car l’être humain est vulnérable par nature.

Aujourd’hui, 60% des attaques ciblées concernent les utilisateurs et les dirigeants et plus de 65 % des entreprises visées par la fraude par email se sont vu usurper l’identité de plus de cinq employés. Le nombre de fraudes par email ne cesse d’augmenter et la plupart des entreprises ont été ciblées au moins une fois.

Ces chiffres sont issus du récent Q2 Threat report de Proofpoint qui révèle également que le volume d’emails malveillants a augmenté de 36 % par rapport au trimestre précédent. Les ransomwares de leur côté représentent désormais près de 11% du volume total des emails malveillants et les réseaux sociaux sont un moyen de plus en plus utilisé avec une hausse de 30% des liens de phishing. Enfin les comptes d’assistance à la clientèle frauduleux ont fait un bond de 39% par rapport au trimestre précédent.

Pour faire preuve d’une efficacité exceptionnelle dans la protection contre les menaces, il est important d’innover constamment. Sur la base de ces conclusions, Proofpoint propose des mesures concrètes comme par exemple la protection de l’humain grâce à de la formation et des simulations en entreprise. Associé à Wombat, Proofpoint s’est récemment investi dans la sensibilisation à la sécurité et à la simulation de phishing. La combinaison des fonctionnalités de Proofpoint en termes de protection contre les cyberattaques, associé à l’expertise de Wombat dans la simulation de phishing en temps réel, est une première dans l’industrie.

GS Mag : Quelles sont les principales menaces que vous avez pu identifier en 2018 ?

Vincent Merlin : Avec l’aide de nos systèmes automatisés, les chercheurs Proofpoint analysent chaque jour plus de 5 milliards de messages, des centaines de millions de messages sur les réseaux sociaux, et plus de 250 millions d’échantillons de logiciels malveillants pour protéger les entreprises du monde entier contre ces menaces.

Grâce à nos recherches, nous répertorions les menaces chaque trimestre pour mettre en lumière l’évolution des systèmes sophistiqués de menaces, que ce soit à travers les emails, les réseaux sociaux ou plus largement sur internet.

Le début de l’année 2018 a vu l’apparition de plusieurs nouvelles menaces. Au premier trimestre, la fraude via les réseaux sociaux et le phishing ont explosé avec une augmentation de 200% par rapport au trimestre précédent. Le rapport Proofpoint révélait également qu’en février 2018, toujours sur les réseaux sociaux et plus particulièrement sur Twitter, 84% des PDG du Fortune 500 avaient été victimes de menaces et de discours haineux sur ce réseau social et/ou sur le dark web. Au second trimestre, la fraude sur les réseaux sociaux, également appelée « angler phishing », a quant à elle augmenté de 38%.

Autre tendances constante, la menace par email, qui continue de progresser voir même de s’intensifier. Les chevaux de Troie bancaire, en tête des menaces, ne représentaient pas moins de 59% des messages malveillants.

Les attaques BEC (Business Email Compromission – attaques de la messagerie d’entreprise) ont augmenté de 87% en un an et principalement ciblées les industries du Retail, de la Santé et du Secteur public.

On constate également que 40 % des organisations ciblées ont été attaquées entre 10 et 50 fois au T1 2018, alors que dans le même temps, le nombre d’entreprises recevant plus de 50 attaques a augmenté de 20%.

Enfin, facteur humain oblige, alors que les menaces liées aux kits d’exploitation déclinent (elles ont continué à baisser de 71 % par rapport au trimestre précédent), les attaques web incluant notamment de faux antivirus et des mises à jour de plug-ins de navigateurs frauduleuses ont augmenté de 500% par rapport au 1er trimestre. Par ailleurs, on constate également qu’environ 95% des attaques basées sur le Web sont maintenant redirigées vers des schémas d’ingénierie sociale au lieu de kits d’exploitation.
Enfin, le crypto-jacking, procédé qui consiste à miner des crypto-monnaies, est également en forte hausse, 460%, par rapport au 1er trimestre. Une tendance qui tend à diminuer à la faveur de la chute de la valeur du Bitcoin au cours du premier trimestre.

GS Mag : Quid des besoins des entreprises ?

Vincent Merlin : Il apparaît urgent d’accélérer et de sécuriser la transformation numérique des entreprises. Beaucoup d’entre elles se voient contraintes de faire transiter leurs données vers le cloud. Des options de sécurité renforcée sont donc nécessaires afin de les aider dans cette transition.
Les collaborateurs sont un des éléments clés dans le succès d’une entreprise qui entreprend sa transformation digitale. Sensibilisés et formés, ils doivent pouvoir être prêts à faire face à de nouvelles menaces.
L’email, premier vecteur des cyber-menaces, reste un enjeu essentiel pour les entreprises. Il est donc nécessaire de continuer à assurer la sécurisation de la messagerie et la protection contre les fraudes par email.
Enfin, avec l’avènement de nouveaux vecteurs de communication (les réseaux sociaux, applications mobiles, etc), la protection d’une marque et sa réputation fait également partie des nouveaux enjeux à prendre en compte.

GS Mag : De quelle manière votre stratégie est-elle amenée à évoluer pour adresser ces enjeux ?

Vincent Merlin : Traditionnellement la sécurité IT s’est centrée sur la protection du périmètre de l’entreprise et de son infrastructure IT. Cependant, les cybercriminels attaquent de plus en plus les employés (80% des attaquants utilisent l’email comme vecteur d’attaques).
Cette situation crée de facto un paradoxe : Même si les entreprises ont conscience des nouvelles stratégies d’attaques des cybercriminels, elles dépensent encore 90% de leur budget pour continuer à structurer leur infrastructure informatique.
Chez Proofpoint, nous aidons les organisations dans leur transition en nous concentrant non plus uniquement sur l’infrastructure mais également sur l’humain. Nous avons développé une offre intégrée permettant d’inclure les deux dans la stratégie de défense des cyber-menaces. Nous offrons ainsi aux entreprises une partie centrée sur l’humain grâce à la simulation de phishing en temps réel (avec Wombat notamment) et une seconde partie logicielle pour la sécurisation des moyens de communication.

GS Mag : Avec l’entrée en vigueur du RGPD, la « security et la privacy by design » deviennent quasi incontournables. Quel sera votre positionnement en ce domaine ?

Vincent Merlin : En tant que fournisseur de solution logicielle cloud qui traitent des données personnelles, nous avons pris en compte toutes les mesures nécessaires pour être en conformité avec la nouvelle réglementation.
Plusieurs de solutions peuvent être utilisées comme partie intégrante des process de conformité de la RGPD. Nous avons récemment lancé des modules RGPD de formation et de sensibilisation sur l’ensemble des utilisateurs. Nous avons à cœur d’offrir une protection des données personnelles à chacun d’entre eux.

GS Mag : Quel est votre message aux RSSI ?

Vincent Merlin : Il est important de rappeler que l’ensemble de la communauté, les vendeurs, les organisations et les administrations publiques, doivent travailler ensemble pour concevoir des programmes de cybersécurité plus agile, flexible, intégré, et plus à même de faire face avec efficacité à la cybercriminalité.
Aujourd’hui toutes les industries doivent se préparer pour faire face aux hackers et aux menaces présentes sur le web. L’infrastructure doit bien sûr pouvoir faire face aux attaques mais une des préoccupations principales des RSSI doit être l’humain. Il est crucial que chaque individu au sein de l’entreprise puisse être formé pour identifier plus facilement les risques potentiels afin d’y faire face plus efficacement.


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