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Transformation numérique : de la réduction des risques à la création de nouvelles possibilités

février 2021 par Patrick Rohrbasser, Regional VP Southern EMEA et Afrique chez Veeam

Rétrospectivement, l’année 2020 sera sans doute perçue comme un tournant dans le rôle que joue la technologie dans nos vies personnelles, ainsi que dans l’activité des entreprises. Mais même avant cette année, la transformation numérique était déjà en passe de devenir une priorité essentielle.

En 2019, IDC prédisait que l’investissement direct dans la transformation numérique représenterait près de 7 400 milliards de dollars entre 2020 et 2023. Dans son Guide des dépenses de transformation numérique dans le monde publié en mai 2020, le groupe de conseil et d’étude prévoyait que, malgré les défis générés par la pandémie, les dépenses en matière de technologies et services en lien avec la transformation numérique augmenteraient de plus de 10 %. En outre, selon une étude IFS, 54 % des entreprises françaises déclaraient souhaiter accélérer leur processus de transformation numérique.
La résilience de ce marché face aux perturbations économiques actuelles est une preuve formelle de l’importance que les entreprises accordent à la nécessité de passer au numérique. Il est évident que la transformation numérique ne représente pas seulement un investissement conséquent, mais aussi un immense chantier qui nécessite la définition d’objectifs, d’une stratégie et d’un engagement clairs de la part de l’entreprise. Pour mettre les choses en perspective, il est utile de comprendre la nature de ces défis et de les réduire à des problèmes plus faciles à gérer et à résoudre.

Une gestion des ressources adaptée

Parmi les prétendus freins à la transformation numérique, l’un des plus communément évoqués est le manque de temps et de budget. Près de la moitié des décideurs en matière de technologies de l’information dans les entreprises de la zone EMEA déclarent que le manque de compétences ou d’expertise au sein des équipes informatiques empêche actuellement ou a déjà représenté un frein à la transformation numérique de leur entreprise. Presque un quart estiment que le manque de personnel dédié aux nouvelles initiatives était l’obstacle le plus significatif à la protection et à la gestion des données au sein de leur entreprise, devant l’absence de budget suffisant pour financer de nouveaux projets.

Il existe un certain nombre de raisons pour lesquelles les entreprises considèrent qu’elles ne disposent pas du temps ou du personnel nécessaires pour mener à bien leur transformation numérique. De plus, alors que les entreprises deviennent des entités de plus en plus virtuelles, avec un nombre croissant d’employés travaillant depuis leur domicile et l’essentiel de l’activité ayant lieu dans le cloud, payer la facture d’électricité devient une opération de plus en plus dispendieuse.

En deuxième lieu, les entreprises ne disposent pas forcément des compétences en interne pour mettre en œuvre une stratégie technologique qui soit en adéquation avec leurs objectifs commerciaux. Le rapport de la Commission européenne sur le marché unique numérique met en relief le fait que 40 % des entreprises européennes ont des difficultés à recruter des spécialistes IT. Cette année, le nombre de postes de professionnels IT vacants devrait atteindre la barre des 500 000. Mais si le fait de gagner en compétences est essentiel, les entreprises ne parviendront pas à créer de la valeur si elles ne font que réagir à la conjoncture. La vitesse à laquelle les choses changent est telle qu’elles sont forcées d’avoir une vision à long terme de leur avenir numérique et qu’elles doivent déterminer où investir au mieux leurs ressources au bon moment. Par exemple, engager un DSI lorsqu’elles ont besoin d’un administrateur système – ou l’inverse – peut fortement ralentir le processus de transformation.

Par ailleurs, les compétences en matière de technologies de l’information au sein de l’entreprise doivent être utilisées à bon escient. Etant donné l’abondance de logiciels disponibles pour automatiser des processus tels que la sauvegarde et la réplication des données, les plus grands talents informatiques d’une entreprise peuvent être bien mieux mis à profit que pour l’exécution manuelle de ces tâches. Leur temps pourrait par exemple être employé à configurer des applications hébergées dans le cloud qui permettront aux employés de gagner du temps ou à réaffecter des données dans des environnements de stockage moins coûteux. De telles opérations permettraient aux entreprises d’obtenir un meilleur retour sur leurs investissements en matière de technologie, tout en garantissant la continuité de leurs activités.

Protection des données, sécurité et gouvernance

L’une des plus grandes menaces pour la continuité commerciale réside évidemment dans la cybercriminalité – en particulier les ransomwares. Selon un rapport publié par Cybersecurity Ventures en 2021, une entreprise sera victime d’une attaque par ransomware toutes les 11 secondes. Etant donné que la valeur de la rançon moyenne exigée a augmenté d’un tiers au début de l’année 2019 pour atteindre 111 000 dollars, il s’agit d’un sujet que le DSI doit inscrire à l’ordre du jour.

Cela dit, les entreprises ne devraient pas considérer qu’une plus grande exposition aux ransomwares représente un frein à leur transformation numérique ou que celle-ci en est à l’origine. Comme pour tout autre déploiement technologique, les employés ont besoin d’être formés et de gagner en compétences pour permettre les transitions culturelles rendues nécessaires par une transformation à l’échelle de l’entreprise. Cela inclut l’éducation aux cybermenaces afin de garantir que les cyberattaquants n’accèdent pas à un réseau professionnel via des liens de phishing.

Faire de la gestion des données dans le cloud un élément central de la transformation numérique peut en réalité aider les entreprises à limiter l’impact des ransomwares, voire à y remédier. Et c’est ainsi que nous en revenons à notre point de départ pour évoquer le besoin de libérer le pouvoir des données tout en garantissant leur protection. Le secteur de la gestion des données se considère et est souvent perçu par les autres acteurs comme un facteur de réduction des risques.

Les entreprises doivent également concentrer leurs efforts pour libérer le potentiel des données en tirant parti de la flexibilité et de la performance des solutions hybrides. En gérant intelligemment leurs ressources et en prenant conscience des domaines dans lesquels les compétences technologiques sont les mieux employées, ainsi que du type de tâches qui peuvent être automatisées afin de libérer des ressources humaines intelligentes, les entreprises peuvent tirer profit de la transformation numérique, qu’il s’agisse de donner les moyens d’agir à une force de travail à distance, de générer de nouveaux revenus grâce à des services fournis dans le cloud ou de consolider les coûts.

Si la transformation numérique est plutôt considérée comme un remède que comme une fin en soi, les bénéfices pour les entreprises sont évidents. La gestion des données dans le cloud permet aux entreprises de déverrouiller et d’utiliser leurs données plutôt que de lutter pour les protéger en les enterrant. C’est la première étape du processus de construction d’une entreprise numérique adaptée au « monde d’après 2020 ».


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