Rechercher
Contactez-nous Suivez-nous sur Twitter En francais English Language
 











Abonnez-vous gratuitement à notre NEWSLETTER

Newsletter FR

Newsletter EN

Vulnérabilités

Se désabonner

Stefano Secci - LIP6 - consortium nuage : Mobilité et nuages, un air de Roque ?

avril 2012 par nuage-france

L’Internet, tel que nous le connaissons ne va pas changer soudainement, ne vous
inquiétez pas. Nous allons juste assister à une évolution graduelle qui éliminera
certaines « patches » qui se sont succédées pour laisser la place à de nouveaux
protocoles offrant une nouvelle intelligence surtout aux frontières de l’Internet, la
où les services sont gérés et les utilisateurs se trouvent. Deux forces principales
stressent les frontières de l’Internet : les utilisateurs Internet mobiles désormais
adressés et routés de plus en plus en IP, et les machines virtuelles, en IP elles
aussi, qui commencent également à se déplacer à travers les « data centers ».

Il
y a donc une similarité inéluctable : utilisateurs IP mobiles et machines virtuelles
en déplacement devront pouvoir être gérés avec les mêmes « outils ».
Au sein du consortium nuage, l’intérêt se porte principalement sur les nouvelles
fonctions de mobilité des machines dans un contexte où la majorité des
utilisateurs s’interconnectent aux nuages par le biais d’IP. Il ne s’agit ici pas
simplement de la mobilité des utilisateurs, gérable par un changement de la
localisation de réseau des utilisateurs nomades, mais aussi (surtout) la mobilité
des serveurs, des machines virtuelles et des services. La gestion de telle
volatilité des points d’attachements des utilisateurs d’un côté et des serveurs de
l’autre appelle pour une unification des protocoles pour la mobilité IP. Les
simplifications opérationnels faciliteront des nouveaux services avancés
ubiquitaires ; par exemple, une gestion verte des datacenters à travers le globe
(« follow the sun ») : seule la localisation change, l’adresse Internet d’un serveur
déplacé pouvant rester la même dans plusieurs data centers au bout du monde.
Des serveurs clones peuvent donc coexister en même temps, pour les allumer (et
localiser) quand il fait nuit (l’électricité étant moins chère), ou bien pour partager
la charge en cas de congestion, ou pour différencier le contenu sur la base de la
zone géographique. Ou encore, les serveurs suivraient de plus en plus les
utilisateurs les accédant, lorsque le nombre d’utilisateurs accédant le même
serveur devient significatif.

Dans ce contexte, quels seront donc les « patches » destinées à disparaître, et
les nouveaux protocoles ? Mobile IP, en v4 ou v6, avec ses mécanismes de
routage et encapsulation triangulaires ou ses problèmes de compatibilité n’aura
plus beaucoup de sens car les utilisateurs ainsi que les machines mobiles n’ont
pas forcement une « maison » de référence. Des protocoles comme LISP
(« Locator Identifier Separation Protocol ») offrent un plan de contrôle distribué
pour gérer dynamiquement la localisation par encapsulation IP-en-IP de bout–enbout
ou intra-opérateur hiérarchique. Certaines extensions d’Ethernet, adoptées
pour répondre aux besoins des data centers ainsi que des réseaux de
backhauling mobile, telles que IEEE 802.1ad/ah/aq, bien trop complexes et
coûteuses (en débit net et CAPEX) pourraient laisser l’espace à des nouveaux
protocoles passant mieux à l’échelle comme TRILL (« Transparent Interconnection
of a Lot of Links »). Les plans de contrôle LISP et TRILL, les deux sous
standardisation à l’IETF, s’adaptent facilement à des contextes où les
localisations de niveau 2 et de niveau 3 changent très fréquemment. LISP et
TRILL pourraient s’avérer ainsi graduellement indispensables pour faciliter
l’émergence de services Clouds avancés à une échelle moins régionale
qu’aujourd’hui, permettant une gestion de la mobilité 4G et de la migration
dynamique de serveurs avec une fluidité impossible à atteindre en utilisant les
technologies historiques, et une forte amélioration de la Qualité de l’Expérience
des utilisateurs des « nuages ». Il est intéressant de noter que LISP et TRILL
captent actuellement davantage l’intérêt de petits opérateurs d’accès aux Clouds
très repartis, sur beaucoup de sites, que celui des opérateurs classiques qui
suivent au contraire une approche de Cloud monolithique, avec peu de sites de
data centers.

Ce qui reste à définir est le couplage entre ces deux protocoles dans le cadre
d’une architecture d’hyperviseur distribué à forte diversité qui soit suffisamment
plus efficace que les solutions à faible diversité. Qui dit efficacité, dit continuité
de service, fiabilité et disponibilité IP. Pour augmenter fiabilité et disponibilité du
Cloud, on vise des solutions capables de gérer une forte diversité géographique
et une forte mobilité des machines virtuelles, tout en garantissant une continuité
sans interruption dans un monde TCP-UDP/IP. Dans le cadre du consortium
nuage, nous visons à atteindre des niveaux de disponibilité et fiabilité
personnalisables aux besoins des clients, de type « carrier grade » (99,999%) et
au delà, qui peuvent être garantis à travers un hyperviseur fortement reparti sur
un grand nombre de sites, soutenu par un plan de contrôle de nouvelle
génération.
nuage est un consortium de recherche et développement composé des membres suivants :

• Non Stop Systems, SSII spécialisée en solutions d’infrastructures sécurisées

• CELESTE, fournisseur d’accès Internet, concepteur d’un datacenter écologique

• Oodrive, spécialiste des solutions professionnelles de sauvegarde et partage de fichiers en ligne

• DotRiver, solution éco-innovante de virtualisation et centralisation des postes de travail

• Alphalink, opérateur de réseau privé et de téléphonie sur IP

• Network Consulting, hébergeur - serveurs dédiés et applications SaaS

• New Generation SR, conseil en responsabilité sociale des entreprises

• Le laboratoire LIP6 et ses équipes REGAL et PHARE, de l’Université Pierre et Marie Curie, Paris

http://www.nuage-france.fr


Voir les articles précédents

    

Voir les articles suivants