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Sondage OpinionWay pour Zengularity : l’intoxication numérique, le nouveau mal français ?

octobre 2016 par OpinionWay et Zengularity

Une étude menée par Opinionway pour le compte de Zengularity met en lumière la dualité du rapport que les Français entretiennent avec
le numérique. L’évolution sans précédent des technologies ces dernières années a
entrainé un changement des modes de consommation de l’informatique et la
multiplication des outils numériques associés. Il est possible de parler d’une forme
de boulimie tant l’ampleur du phénomène est important. Aujourd’hui, les technologies
sont intégrées dans tous les domaines du quotidien et s’en passer peut se révéler
inenvisageable, voire impossible.

Des Français techno-dépendants

Selon les conclusions de l’étude, 85% estiment que les Français sont dépendants des
technologies et cette dépendance a un réel impact tant sur notre vie professionnelle
que personnelle. En effet, le sentiment général est que les nouvelles technologies
accentuent le rythme et la pression de la vie quotidienne.

L’engouement pour des phénomènes numériques éphémères (Pokémon Go,selfies,
foodporn.) interpelle 83% des personnes interrogées, qui ont le sentiment de ne pas
comprendre l’attrait pour ces nouvelles pratiques. A cela s’ajoute, pour 68% des
sondés, une pression sociale pour acquérir les dernières nouveautés en matière
d’appareils connectés. De même, les personnes interrogées font part de leur perte de
repères face à la rapide mutation de ces technologies : 84 % ont le sentiment
qu’elles évoluent trop rapidement et qu’il devient difficile de les suivre.

Cette dépendance se traduit aussi dans le milieu professionnel, 57% déclarent ne pas
réussir à se déconnecter de leur travail en dehors des horaires du bureau. Pire, le
plus souvent dans le monde du travail la présence des appareils numériques contribue
à créer du stress supplémentaire. Leur efficacité est également remise en cause :
pour 84%, le recours à des technologies peut faire perdre plus de temps qu’il n’en
fait gagner et 74% des actifs interrogés se sentent angoissées par les sollicitations
incessantes des mails ou des notifications.

Ce sentiment de sur-sollicitation rend le « digital detox »très séduisant : 68% des
personnes interrogées disent être séduites par cette perspective.

Source d’irritation, omniprésence numérique rime avec dysfonctionnements chroniques

Cette techno-dépendance entraîne donc une utilisation chronique des outils
numériques, qui sont désormais omniprésents dans la vie quotidienne. Cette frénésie
de consommation numérique évolue de façon exponentielle.Elle s’accompagne
invariablement d’une hausse des dysfonctionnements qui deviennent de plus en plus
insupportables pour les Français et l’intensité de leur impact est non négligeable :

 La première source d’irritation mentionnée par les Français concerne la perte d’un
réseau, qu’il s’agisse du téléphone ou d’Internet : cette situation a déjà été vécue
par près de 90% des personnes interrogées

 Les sites web peu ergonomiques ou peu adaptés sont mis en cause par 88%

 Les sollicitations des applications, qui cherchent à empiéter sur la vie privée,
exaspèrent 84% des interviewés

 Loin de simplifier la vie, 83% des logiciels grand public et 70% des logiciels
professionnels ont déstabilisé leurs utilisateurs

 La perte de ses données, au travail ou de documents personnels, a déjà touché 81% des personnes interrogées.

 81% des Français ont déjà dû gérer des dysfonctionnements lors de l’utilisation de
bornes tactiles, destinées à fournir des services comme la vente de tickets

 78% des personnes interrogées ont déjà connu des difficultés lors de
l’installation d’un équipement périphérique (imprimante, scanner, photocopieur.),

 77% des interviewés ont rencontré des problèmes pour effectuer des démarches
administratives en ligne.

Le sentiment général est que les nouvelles technologies accentuent le rythme et la
pression de la vie quotidienne. Leur efficacité est ainsi remise en cause. De même,
les personnes interrogées font part de leur perte de repères face à la rapide
mutation de ces technologies. La conclusion est sans appel : 58% des Français
déclarent que les nouvelles technologies ne contribuent pas au bonheur, mais a au
contraire rendu certaines tâches plus stressantes.

La dualité française face aux nouvelles technologies

Malgré ses aléas, la perception négative qu’ont les Français du numérique et les
animosités dont il fait l’objet, force est de constater que dans l’Hexagone, on ne
cède pas à la folie passagère appelée « Computer Rage » Outre-Atlantique. En effet,
seul 2% des sondés avouent avoir des excès de rage et des réactions
viscérales (énervement/ panique/ violence) face aux difficultés rencontrées. Pour
62%, la contribution des technologies à la vie quotidienne est cependant perçue
comme positive dans certains cas. 76% des Français estiment qu’elles s’avèrent
également efficace pour simplifier certaines tâches courantes, comme pouvoir accéder
à des services publics enligne.

Cette approche de la technologie démontre que les Français sont en train de
rechercher un nouvel équilibre dans un univers régi par le numérique. Entre
addiction et autorégulation, l’évolution se fera sans aucun doute par palier et la
consommation du numérique telle que c’est le cas aujourd’hui sera non seulement
digérée mais également intégrée dans notre ADN. En revanche, demeure un problème
majeur : les dysfonctionnements engendrés par les nouvelles technologies qui
risquent de faire de cette (r)évolution culturelle un cercle vicieux alors qu’il
pourrait être vertueux.


Méthodologie

L’étude Les Français et les technologies au quotidien, réalisée pour Zengularity, est
destinée à comprendre et analyser l’attitude des Français face à l’omniprésence des
nouvelles technologies dans la vie quotidienne.

Cette étude a été réalisée auprès d’un échantillon de 1040 personnes, représentatif
de la population française âgée de 18 ans et plus, constitué selon la méthode des
quotas, au regard des critères de sexe, d’âge, de catégorie socioprofessionnelle, de
catégorie d’agglomération et de région de résidence. Les interviews ont été réalisées
les 21 et 22 septembre 2016.


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