Rechercher
Contactez-nous Suivez-nous sur Twitter En francais English Language
 











Abonnez-vous gratuitement à notre NEWSLETTER

Newsletter FR

Newsletter EN

Vulnérabilités

Se désabonner

Serge Sinapi, Directeur Général de Stulz France : Solutions de refroidissement Premium pour DataCenters

mars 2010 par Marc Jacob

« Offrir des solutions de refroidissement toujours plus innovantes et à haute efficience énergétique, tel est notre challenge continuel pour les années à venir » rappelle Serge Sinapi, Directeur Général de Stulz France, filiale du groupe éponyme présent dans 103 pays dans le monde.

GS Mag : Comme votre entreprise se positionne sur le marché du DataCenter ?

Serge Sinapi : Le métier de Stulz à toujours été de concevoir et fabriquer des solutions de refroidissement dédiées aux environnements informatique et technique. Après l’éclatement des bulles Internet et Telecom, et la période de crise qui s’en est suivie, le démarrage dès 2004 du marché de l’hébergement a rapidement nécessité de forts besoins en matière de refroidissement. A cette époque, le marché n’était pas encore demandeur de solutions à basse consommation énergétique, le coût de l’énergie en France étant par ailleurs historiquement bas.
C’est pourtant cette même année que STULZ a introduit sur le marché une nouvelle génération de climatiseurs, CyberAir, équipés en standard de ventilateurs à commutation électronique (EC), technologie d’avant-garde permettant une économie de plus de 30% par rapport à la précédente génération de ventilateurs !
Dès la fin 2006, portée par la problématique de protection de notre environnement, la demande de systèmes à basse consommation énergétique est devenue une priorité pour l’ensemble des acteurs du monde de l’IT et de l’industrie en général.
En parallèle des aspects liés au Green IT est venu se greffer pour les entreprises une recherche de réduction des coûts de fonctionnement, en pleine explosion.
Ainsi, alors que quelques années auparavant, seul le poste investissement de départ était considéré, la notion de TCO (Coût Total de Possession) a rapidement fait son apparition, avec pour corollaire la prise en compte des coûts d’exploitation des systèmes sélectionnés. En effet, les dépenses d’énergie liées au fonctionnement des solutions de refroidissement représentent au bout de cinq ans en moyenne l’équivalent du coût d’investissement des matériels.
Une valeur simple à retenir : pour un système fonctionnant 24/24H et 365 jours/an, chaque kWh économisé entraîne une réduction de la facture annuelle de 876€ (sur la base de 0,1€/kWh) !

GS Mag : quelles sont, en matière refroidissement des Data Centers, les solutions éco-énergétiques les plus recherchées par les opérateurs et exploitants de sites ?

Serge Sinapi : L’adoption de la technologie ventilateurs EC a permis le développement d’une large palette de solutions de refroidissement à haute efficience énergétique (ajustement de la puissance de refroidissement en fonction de la sollicitation des serveurs informatiques ; fonctionnement de l’ensemble des climatiseurs en réseau et équilibrage des puissances de refroidissement en fonction de la demande,…). Nos différentes expériences de réalisations de sites nous ont montré qu’à différents types d’urbanisation de salles correspondent différents modes de régulation adaptés.
Parmi les plus utilisés, nous en citerons particulièrement deux : l’ajustement du débit des ventilateurs des climatiseurs à celle du débit des ventilateurs intégrés aux serveurs, par le biais du maintien d’une pression constante en faux-plancher (DSC/Dynamic Smart Cooling développé en partenariat avec HP) et bien entendu les solutions de Freecooling.
Le principe du Freecooling n’est pas nouveau, mais Stulz a su faire évoluer et optimiser le système en ne se limitant pas simplement à la prise en compte d’une température extérieure. Grâce à son système DFC (Dynamic FreeCooling), Stulz a intégré l’état de la sollicitation des serveurs dans la gestion globale de fonctionnement des différentes composantes du système (climatiseurs, pompes de circulation, drycoolers extérieurs). En effet, en agissant sur le fonctionnement de chacune des composantes, un fonctionnement à 50% de la puissance nominale permet de diviser par huit de la consommation électrique (loi du cube) et ainsi obtenir une diminution sensible du PUE !

GS Mag : comment Stulz aborde la problématique liée au Cloud Computing et à la Haute Densité ?

Serge Sinapi : de toute évidence le Cloud Computing est à l’heure actuelle une tendance vers laquelle s’orientent de nombreux acteurs dans le domaine de l’IT.
Au-delà de savoir si cette tendance actuelle peut répondre aux exigences de sécurité de la part des utilisateurs (ces derniers n’étant plus propriétaires de leurs applications), STULZ est directement concerné par le très fort développement de ce segment de marché.
En effet, la forte et rapide expansion des besoins en matière de Cloud Computing va de pair avec la multiplication des DataCenters, bâtiments hyper sécurisés hébergeant de fortes concentrations de serveurs.
Mais la voracité énergétique induite par les dernières générations de serveurs n’implique pas nécessairement de la Haute Densité (de 5 à 23 kW par baie) !
La grande majorité des réalisations de DataCenters auxquelles nous participons concernent des dégagements de 1,5 kW/m², extensibles à 2,5 kW/m².
Nous sommes donc bien loin d’une tendance actuelle présente sur ce marché qui consiste à faire croire qu’au-delà de la Haute Densité point de salut ! De plus, le coût du m² en investissement étant de loin inférieur à celui de la consommation énergétique au m², il est plus rentable d’urbaniser la salle en étalant les baies serveurs plutôt que de les concentrer.
Les fabricants de microprocesseurs ont à ce titre rapidement intégré cette problématique de consommation énergétique, tel Intel qui vient de développer un CPU de 48 cœurs, certes expérimental, mais ne consommant que 125 watts à sa puissance maximale, tout en offrant un traitement de calcul dix à vingt fois supérieur à celui de ses processeurs actuels.

GS Mag : Votre dernière innovation en date ?]]

Serge Sinapi : Assurément notre gamme de climatiseurs CyberAir CWE.
A partir d’une idée simple, déplacer la section ventilation dans un module indépendant, nous avons pu augmenter de manière sensible le rapport puissance fournie/consommation absorbée sur ce type de système : la réduction de consommation électrique obtenue représente plus de 35%, tout en offrant une faible empreinte au sol.
Cette gamme peut être couplée à notre fonction EconoCool®, qui permet, aux travers de registre motorisés, d’utiliser directement l’air extérieur pour refroidir la salle, et ainsi obtenir un PUE de l’ordre de 1,2.

GS Mag : Pouvez-vous nous citer, pour finir, quelques unes de vos références majeures en matière de Data Centers ?

Serge Sinapi : nous avons participé dernièrement à la réalisation de deux références majeures sur le marché : Natixis (sites de Bailly et Sénart) ainsi que EDF Noe à Val de Reuil, pour lesquels plus de 350 climatiseurs ont été fournis (et plus de 800 à terme sur l’ensemble des sites) et équipons de nombreux sites IBM. 
Nous sommes très présents également chez les hébergeurs neutres, tels Global Switch, Interxion, et très récemment TelecityGroup qui vient de réaliser son troisième site, reconnu comme le Data Center de dernière génération énergétiquement le plus efficient.


Voir les articles précédents

    

Voir les articles suivants