« Dans ce monde devenu de plus en plus dépendant du numérique, en tant que parents, nos incertitudes ne cessent de s’accroître quant à la protection de nos enfants. Aujourd’hui, nous devons incontestablement faire figure d’exemple auprès de nos enfants et inclure de nouveaux critères dans leur éducation » explique Stéphane Decque, Senior Manager France chez NortonLifeLock.

L’usage excessif des écrans est devenu la nouvelle norme au sein des foyers

L’enseignement clé de cette étude est on ne peut plus clair : depuis le confinement, le temps passé en ligne n’a cessé d’augmenter et, in fine, l’usage de l’écran est devenu plus qu’excessif. C’est indéniable : les écrans font désormais partie intégrante de la vie des Français, puisqu’ils déclarent aujourd’hui passer 5,2 heures par jour en dehors d’une activité professionnelle ou scolaire. Un chiffre stable depuis un an et qui démontre l’utilisation excessive quotidienne des écrans, devenue aujourd’hui une nouvelle norme. Voire même une banalité, puisque près de 6 adultes sur 10 interrogés admettent qu’ils passent beaucoup trop de temps devant les écrans, et plus de 2 Français sur 5 répondent se sentir aujourd’hui dépendants aux écrans. Une problématique qui s’étend peut-être encore plus aux enfants, puisque 9 adultes français sur 10 estiment que les parents comptent un peu trop sur les écrans pour occuper leurs enfants. D’autant plus que 82 % des parents estiment que les enfants sont accros aux écrans.

Une problématique qui s’étend peut-être encore plus aux enfants, puisque 9 adultes français sur 10 estiment que les parents comptent un peu trop sur les écrans pour occuper leurs enfants. D’autant plus que 82 % des parents estiment que les enfants sont accros aux écrans.

Si les réseaux sociaux offrent des possibilités infinies pour se connecter avec ses amis et sa famille, ils contribuent fortement au temps passé devant un écran. En effet, plus d’un tiers des adultes français interrogés qui ont un compte sur les réseaux sociaux (37 %) admettent y passer beaucoup trop de temps.

Pourtant, son impact sur la santé est bien réel. L’étude révèle que 68 % des adultes français interrogés déclarent essayer de limiter leur temps d’écran en pratiquant d’autres activités et que 91 % des parents interrogés prennent des mesures pour limiter le temps d’écran de leurs enfants. Pourtant, près de la moitié des adultes français (46 %) estime que le temps passé devant les écrans a un impact négatif sur leur santé physique et environ un tiers (32 %) déclare qu’ils ont un impact négatif sur leur santé mentale.

« Pour la première fois, lors du confinement, tout le foyer familial – parents et enfants – partageait les mêmes écrans. Aujourd’hui, il est crucial de faire des écrans un allié dans la dynamique familiale ; de faire des écrans un espace de partage et de support pour initier le dialogue. Alors que demander à un enfant de s’autoréguler s’avère très clairement contreproductif, le contrôle parental s’apparente comme une aide précieuse à la parentalité afin de contrôler et réguler le temps passé devant les écrans » déclare Michael Stora, fondateur de l’Observatoire des mondes numériques en sciences humaines, psychologue et sociologue.

L’éducation au numérique est avant tout une affaire de famille

« Selon l’étude de Norton, 90 % des adultes français interrogés estiment que les parents devraient suivre activement le temps de leurs enfants passé devant un écran, chaque semaine. Car aujourd’hui, ils sont parfois utilisés comme de véritables nounous cathodiques. Or, nous devons aider les parents désœuvrés à avoir un regard sur la pratique numérique de leurs enfants » explique Michael Stora.

L’éducation à la cybersécurité reste un enjeu crucial au sein du foyer. Car la plupart des parents d’enfants âgés de moins de 18 ans (64 %) interrogés estiment que leurs enfants ont effectué une tâche sur leurs appareils sans leur permission. Les situations les plus rencontrées ? Publication des messages sur les réseaux sociaux respectifs des parents (25 %), accès à du contenu inapproprié (23 %), clic sur un lien suspect (22 %), contacter quelqu’un sans le vouloir (21 %) ou encore le partage d’informations personnelles (20 %). Bref, des situations cocasses et malheureuses, qui auraient pu être éviter avec une meilleure gestion de l’usage de l’écran et l’initiation d’un dialogue ouvert sur les enjeux du numérique actuels. Un bilan quelque peu alarmant, également dressé par la majorité des Français interrogés puisque ¾ d’entre eux (75 %) reconnaissent qu’il est difficile en tant que parents d’assurer la sécurité de leurs enfants lorsqu’ils sont en ligne.

Alors 88 % des parents d’enfants âgés de moins de 18 ans interrogés déclarent éduquer régulièrement leur(s) enfant(s) sur la manière d’accéder aux contenus en ligne en toute sécurité, 68 % font confiance à leurs enfants pour surfer sur Internet sans aucune surveillance.

« Cette étude démontre avant tout que la cybersécurité est une affaire de famille. Bien qu’aujourd’hui il n’existe aucune solution infaillible, il est devenu crucial d’encourager le dialogue autour de la notion de cybersécurité et de s’accorder sur une charte au sein du foyer, afin d’inculquer les bons gestes dès le plus jeune âge » conclut Stéphane Decque, Senior Manager France chez NortonLifeLock.

À propos du rapport 2022 Norton Cyber Safety Insights : Édition spéciale - Maison et famille
L’étude a été menée en ligne en France par Harris Poll et NortonLifeLock, auprès de 1 000 adultes âgés de plus de 18 ans, du 16 mai au 2 juin 2022. Les données sont pondérées lorsque cela est nécessaire - âge, sexe, région, éducation et utilisation d’Internet - afin de les faire correspondre à leurs proportions réelles dans la population.