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Risques numériques : accrocs aux nouvelles technologies, les Français en minimisent plus ou moins consciemment les dangers

novembre 2023 par Etude OpinionWay pour 42

S’informer, se divertir, communiquer avec des amis, réserver un restaurant, payer ses factures, faire ses achats en ligne ou encore déclarer ses revenus… Aujourd’hui, dans un monde qui se digitalise à marche forcée, tout est numérique ou s’apprête à le devenir. Depuis un ordinateur ou un smartphone, Internet est désormais au cœur de tous les usages (personnels comme professionnels) ouvrant, quels que soient son âge et sa capacité d’analyse, sur un univers repoussant les limites de l’intimité, à la fois truffé de pièges et de données biaisées, incomplètes ou fausses. Hameçonnage, rançongiciel, piratage de comptes ou de mots de passe, usurpation d’identité, cyberharcèlement, pédo-piégeage… Selon l’ONU, une atteinte à la cybersécurité se produirait dans le monde, en moyenne, toutes les 39 secondes.

En France, en l’espace de trois ans, les cyberattaques ont augmenté de 400% et dans 91% des cas, elles commenceraient par l’ouverture d’un simple email.

Particuliers comme professionnels, parce que nul n’est à l’abri des actes
de cybermalveillance, la sensibilisation doit être permanente. Et puisque tout processus d’accompagnement débute par un diagnostic, 42 a sollicité l’institut OpinionWay pour dresser un état des lieux des pratiques en ligne des Français et de leur perception des risques numériques. Un regard complété par celui des étudiants de 42 Paris, interrogés sur leur vision de la cybersécurité en entreprise et l’intérêt de développer leurs compétences en la matière.

ÉLÉMENTS DE CONTEXTE. L’immense majorité des Français a un usage quotidien du numérique, à titre personnel et dans le cadre de son travail. En 2022, 93% d’internautes ont été recensés sur le territoire, 82% surfant tous les jours, pour une durée moyenne de 32 heures par semaine1. Devenus indispensables dans notre vie quotidienne, les réseaux sociaux sont quant à eux partout avec 80,3% d’utilisateurs2. Facebook, WhatsApp, Tik Tok, Instagram, Snapchat… Pourtant interdits aux moins de 13 ans, près de 9 jeunes de 11-12 ans sur 10 y ont un compte et y publient régulièrement du contenu3. En cause, la démocratisation du téléphone portable : 75% du trafic sur Internet en France est réalisé depuis un smartphone4 et aujourd’hui, plus de la moitié des écoliers âgés de 7 à 14 ans en possèdent un (contre 95,1 % de la population entre 16 et 64 ans)5.

Quasi-unanimes sur le sujet, 94% des Français affirment que plus la société se digitalise, plus les risques de piratage sont importants.
Et face à des cyberattaques de plus en plus sophistiquées, 86% pressentent que tout le monde se fera pirater au moins une fois dans sa vie.

Nés avec Internet et considérant en maitriser les codes et les usages, les jeunes de 18 à 24 ans semblent moins conscients de ces dangers : par comparaison, seuls 79% d’entre eux les anticipent. Ultra-connectés, 77% ont par ailleurs conscience que le smartphone - cible de prédation privilégiée des cybercriminels - est autant exposé aux cyberattaques qu’un PC (contre 90% de la population en moyenne).
Et en pratique, ils ont tendance à se montrer au quotidien moins prudents que leurs aînés : 63% des 18-24 ans ont installé un antivirus sur leur ordinateur (contre 76% en moyenne) et 45% sur leur téléphone portable.

POURTANT :

82% déclarent consulter des informations sensibles (application bancaire, compte ameli, etc.) depuis leur smartphone (contre 68% en moyenne) ;
61% utilisent leur ordinateur personnel à des fins professionnelles (contre 38% en moyenne) ;
53% consultent et partagent des informations professionnelles depuis leur téléphone portable (contre 34% en moyenne) ;
36% utilisent régulièrement les réseaux WiFi publics, connexion en libre accès particulièrement facile à pirater (contre 33% en moyenne).

De quoi donner matière à réflexion aux responsables de la sécurité informatique des entreprises (a fortiori dans un contexte de développement du télétravail), alors que dans le cadre de leurs fonctions, seuls 55% des jeunes déclarent avoir été sensibilisés aux risques cyber et aux bonnes pratiques à adopter.

Quant à la protection des données personnelles, défi majeur de notre époque régulièrement au cœur de l’actualité, 70% des jeunes estiment ce sujet problématique (contre 87% au global) et leur contrôle est une source de préoccupation pour 64% de ce public (contre 75% en moyenne). Ainsi, sur les réseaux sociaux, 41% des jeunes de 18-24 ans laissent leurs informations publiques et accessibles à tous (contre 35% de la population).
Une insouciance qui requiert un effort pédagogique important alors que 92% des Français estiment que la plupart des personnes acceptent l’utilisation de leurs données personnelles sans savoir réellement à quoi elles s’engagent.

60% des Français dépassés par les progrès technologiques

Dans ce contexte, une large majorité de Français nourrit une inquiétude pour les jeunes et pointe un certain nombre de mesures visant à les protéger. La sensibilisation des élèves aux risques numériques à travers un contrôle des connaissances théoriques (91%) et la formation des jeunes à la citoyenneté numérique pour les éduquer au savoir-être sur les réseaux sociaux (90%) sont plébiscitées. A leur sens, l’exposition à ces menaces devrait aussi d’être réglementée et l’instauration d’une majorité numérique à partir de 15 ans sur les réseaux sociaux est bien perçue (79%), tandis qu’1 seul parent sur 2 déclare avoir installé un contrôle parental sur le smartphone de son enfant.

Des attentes des familles vis-à-vis de l’Education nationale d’autant plus importantes que pour 78% des Français, les nouvelles technologies évoluent trop vite et ne laissent pas le temps de les maîtriser. A tel point que 60% de la population avoue se sentir dépassée par l’accélération des progrès technologiques. Ainsi, alors que l’intelligence artificielle devient plus accessible à un plus grand nombre de personnes, y compris des criminels, 58% des Français se sentent particulièrement désarmés face à la technologie deep fake qui génère de fausses photos et vidéos ainsi que de faux audios d’un réalisme de plus en plus confondant. Dans la même mouvance, 46% ne sentent pas armés contre la diffusion de fake news (informations mensongères).

Alors que plusieurs études alertent sur le phénomène de cyberdépendance qui serait déjà très répandu (1 Français sur 4 serait concerné selon une étude menée par le cabinet G.A.E Conseil en 2022), la puissance de l’attraction exercée par les nouvelles technologies conduirait à en sous-estimer les risques pour 9 Français sur 10. Un attrait à l’origine de pratiques imprudentes : pour exemple, seuls 39% d’entre nous lisent systématiquement le contrat d’utilisation avant de télécharger une application…

Les erreurs humaines sont souvent à l’origine de failles de sécurité majeures

« La cybercriminalité nous concerne toutes et tous. Nous sommes déjà dans un nouveau monde et nous ne sommes pas prêts à affronter les nouvelles menaces qui l’accompagnent. Alors que notre dépendance aux technologies et à Internet continue de croître, il faut un sursaut collectif pour engager un travail de sensibilisation en profondeur et à grande échelle auprès des individus de tout âge et de toutes les organisations, en particulier les plus sensibles, telles que les hôpitaux, qui ne disposent pas de grands moyens. Les cybercriminels profitent de nos insuffisances, et rappelons que les erreurs humaines sont souvent à l’origine de failles de sécurité majeures », commente Sophie Viger, Directrice générale de 42. « Au-delà de la formation d’experts, qui est essentielle, il faut encourager l’adoption de comportements sécurisés, tels que l’utilisation de mots de passe divers et complexes, la vérification des sources avant de partager des informations ou encore la mise à jour régulière d’anti-virus. Les menaces évoluent constamment, il ne s’agit pas simplement d’apprendre, mais aussi d’être capable de comprendre et bien réagir face à des dangers inédits. Chez 42, nous cherchons précisément à développer cette capacité d’adaptation, notamment auprès des plus jeunes à travers notre programme IOTA mené en partenariat avec l’Education nationale qui vise à sensibiliser les élèves, dès l’élémentaire, à la culture numérique afin qu’ils disposent d’un bagage minimum. La pédagogie aux risques cyber est un défi qu’il est nécessaire de relever et qui doit être mené massivement, à commencer par les écoles, les entreprises, les collectivités et auprès de l’ensemble des particuliers. »

Première école informatique au monde avec plus de 50 campus présents dans plus de 30 pays, 42 a interrogé ses étudiants afin d’analyser la manière dont est appréhendé le risque cyber et mesurer l’intérêt porté à la discipline.
Les enjeux de cybersécurité représentent une préoccupation majeure pour les professionnels du secteur, qui constituent le premier rempart des organisations publiques et privées face à la pluralité des attaques et la multiplication des supports de connexion (ordinateurs fixes et portables, smartphones, serveurs, etc.).

Près des deux tiers (65%) des étudiants de 42 jugent que la cybersécurité est le plus grand défi des entreprises pour les années à venir. Et pour l’adresser efficacement, 83% estiment que tous les salariés devraient être sensibilisés à la sécurité des systèmes d’information, considérant qu’il ne s’agit pas uniquement d’une affaire de spécialistes ou du service informatique. Au-delà de la formation de spécialistes, la sensibilisation aux risques cyber doit, pour être efficace, inclure tous les individus, car les cyberattaques concernent tout le monde.

Pour plus de 8 étudiants sur 10 (81%), la cybersécurité est une expertise transverse utile dans une formation informatique, quel que soit le métier visé. Plus partagés sur la question de la spécialisation, 53% considèrent que cette compétence nécessite un apprentissage spécifique du fait de l’évolution perpétuelle des cyberattaques et la sophistication des menaces. Quant à leurs perspectives d’orientation, 73% des étudiants déclarent se destiner à un métier lié à la cybersécurité. D’ailleurs, ces métiers sont perçus par 6 étudiants sur 10 comme particulièrement motivants sur le plan technique et plus rémunérateurs que la moyenne par près de la moitié d’entre eux (47%).

1 - Baromètre du Numérique 2022
2 - Digital Report 2022 pour la France publié par Hootsuite et We are social
3 - Etude Born Social de l’agence Heaven, 2022
4 - Médiamétrie, 2022
5 - Etude barométrique annuelle réalisée par JuniorCity, 2021

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Méthodologies
Etude OpinionWay pour 42 : enquête réalisée auprès d’un échantillon de 1 023 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, d’âge, de catégorie socioprofessionnelle, de catégorie d’agglomération et de région de résidence. Les interviews ont eu lieu par questionnaire auto-administré en ligne et les résultats analysés durant le 3ème trimestre 2023.
Enquête 42 : enquête réalisée au 1er semestre 2023 auprès d’un échantillon de 402 étudiants et alumnis de 42 à Paris et analysée durant le 3ème trimestre 2023.

À propos de 42
42 est la première formation en informatique entièrement gratuite, ouverte à toutes et à tous sans condition de diplôme et accessible dès 18 ans. Sa pédagogie est basée sur le peer-learning : un fonctionnement participatif, sans cours, sans professeur, qui permet aux étudiant(e)s de libérer toute leur créativité grâce à l’apprentissage par projets. 42 avec son premier campus à Paris, a été fondée à l’initiative de Xavier Niel en 2013 alors que l’industrie du numérique en France subissait une importante pénurie de développeurs informatiques. Pour former en grand nombre les meilleurs talents de demain, quelle que soit leur origine, 42 se déploie en réseau de campus partenaires à l’international. L’établissement rassemble sous une même bannière, 52 campus partenaires dans le monde (Allemagne, Angola, Arménie, Australie, Autriche, Belgique, Brésil, Canada, Corée du Sud, Emirats Arabes Unis, Espagne, Finlande, France, Italie, Japon, Jordanie, Liban, Luxembourg, Madagascar, Malaisie, Maroc, Palestine, Pays-Bas, Pologne, Portugal, Royaume-Uni, Suisse, Tchéquie, Thaïlande, Turquie, Singapour). http://www.42.fr/https://www.42network.org/


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