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Risc Group : 42% des patrons de PME estiment que leur entreprise est mal préparée pour faire face à la grippe A

septembre 2009 par Risc Group - Ifop

RISC Group publie les résultats de l’enquête exclusive « Les dirigeants de TPE-PME et les effets de la grippe A » réalisée avec l’Ifop entre le 1er et le 4 septembre 2009[1].

Les patrons de PME sont 42% à estimer que leur entreprise est mal préparée pour affronter l’épidémie de grippe A. Plus d’un tiers (35%) se disent même « assez mal préparés ». Ce manque de préparation est particulièrement ressenti dans les entreprises de 20 à 49 salariés dont 47% des patrons s’estiment « mal préparés ». D’un point de vue sectoriel, les responsables d’entreprises de services aux particuliers sont 60% à se considérer comme « mal préparés » contre seulement 6% des patrons du secteur de la santé.

« Quel que soit le risque réel de pandémie de grippe, les PME françaises ne sont pas prêtes à faire face à des circonstances exceptionnelles. Moins d’une PME sur trois serait réellement capable d’organiser le travail à distance de ses collaborateurs. Sans même envisager de réels "plans de continuité d’activité", ces entreprises sont fragiles alors que des technologies et des méthodes d’organisation sont disponibles dès aujourd’hui, » commente Philippe Weppe, Directeur Général de RISC Group.

Parmi les conséquences possibles d’une épidémie, les responsables de PME s’inquiètent en priorité des risques d’absentéisme (65%), de possibles restrictions de déplacements (53%), de leur incapacité à livrer des commandes (48%) et d’une obligation éventuelle de fermeture (47%).

Absentéisme : 65% d’inquiets en moyenne

65% des patrons de PME redoutent de voir leur entreprise souffrir de l’absentéisme d’une grande partie de leurs collaborateurs. Le risque d’absentéisme inquiète particulièrement les patrons du BTP (75%), ceux de l’hôtellerie restauration (71%) et ceux du secteur de la santé (84%). Les entreprises de 20 à 49 salariés y sont plus sensibles que la moyenne (74%), ainsi que les entreprises situées en province (68% contre 60% à Paris et RP).

Restriction des déplacements : un patron sur deux s’inquiète

Si en moyenne, 53% des patrons de PME s’inquiètent d’éventuelles restrictions de déplacements, les patrons du BTP sont particulièrement touchés par ce problème (73%).

48% pensent ne pas pouvoir livrer des commandes

53% dans les entreprises de 10 à 49 salariés craignent même de ne pas être en mesure d’honorer des commandes, en particulier dans le BTP (64%) et dans le secteur de la santé (63%). En revanche, les entreprises de la région parisienne semblent moins inquiètes (38%) que celles situées en province (51%).

47% craignent de devoir fermer leur site en cas de risque sanitaire trop élevé

Les responsables d’entreprises de 20 à 49 salariés sont 57% à évoquer ce risque. Le commerce et l’hôtellerie restauration (55%), les services aux particuliers (57%) et le secteur de la santé (58%) sont les plus inquiets à ce sujet.

Enfin, la possibilité de défaillance de certains sous-traitants (46%) ; les difficultés d’approvisionnement auprès des fournisseurs (44%) et la possibilité que l’Etat instaure le chômage partiel dans leur entreprise en cas de risque sanitaire trop élevé (41%) sont aussi envisagées.

Des patrons qui se disent pourtant bien informés sur les risques et la prévention

Ces inquiétudes ne sont pas atténuées par l’information dont disposent les responsables de PME. 77% d’entre eux se disent « bien informés sur les comportements de prévention à adopter face à la grippe A dans leur entreprise ». 68% des patrons de PME considèrent être « bien informés sur les conséquences que cette épidémie va avoir sur l’activité de leur entreprise ». Ce sentiment d’information est particulièrement ressenti dans le secteur de la santé (98%) et dans le BTP et les services aux particuliers (80%).

Quelles mesures pour faire face ? Protéger d’abord les collaborateurs avant de penser à la continuité de l’activité.

Face aux risques épidémiques, les responsables de PME envisagent des mesures limitées avant tout à la protection sanitaire de leurs collaborateurs. 57% pensent « sensibiliser leurs salariés aux règles d’hygiène », 40% sont prêts à « engager une campagne de vaccination avec la médecine du travail » et 37% envisagent de distribuer des masques de protection. A l’évidence, une fois l’épidémie déclarée, ces mesures sanitaires n’auraient qu’un impact mineur sur ses effets dans l’entreprise.

Seulement 26% pensent « développer le travail à domicile et/ou les réunions téléphoniques ». 31% pensent moduler l’organisation et le temps de travail des salariés en fonctions des absences et des besoins de l’entreprise. Enfin, seulement 8% envisagent de fermer temporairement le site.

La réalité du télétravail à l’épreuve de l’épidémie

Plus des deux tiers des responsables de PME (70%) estiment pouvoir développer le télétravail pour faire face aux risques épidémiques. Cependant, moins d’un sur trois (30%) est réellement en mesure de le faire pour la plupart (26%) ou pour tous leurs salariés (4%). 30% seraient totalement incapables de permettre le télétravail.

Les plus petites entreprises souffrent d’avantage de ce problème. Si 56% des patrons de PME de plus de 50 salariés prétendent pouvoir faire travailler à distance quelques uns de leurs collaborateurs, 41% des responsables de TPE (6 à 9 salariés) reconnaissent leur incapacité totale au télétravail.

Parmi les « champions » du télétravail potentiel, 94% des entreprises de services aux entreprises pensent pouvoir mettre en place le télétravail sécurisé. A l’inverse, seulement un tiers (36%) des PME du secteur de la santé l’envisagent.

« Au final, les dirigeants de PME partagent les perceptions des Français : ils font preuve d’une inquiétude non négligeable vis-à-vis des effets de la grippe A, mais ne semblent pas prendre toute la mesure des éventuelles conséquences de la pandémie. A cet égard, les solutions qu’ils envisagent pour faire face au virus dans leur entreprise sont avant tout d’ordre sanitaire et concernent peu le maintien de leur activité économique. », constate Frédéric Micheau, Directeur des Etudes de l’Ifop.


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