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Reprise après sinistre dans le multi-cloud, ne vous fiez pas aux mythes !

août 2022 par Jean-Pierre Boushira, VP South, Benelux & Nordics, Veritas Technologies, Veritas Technologies

Malgré toute l’attention que les dirigeants d’entreprise accordent à la résilience des services IT au sein des datacenters, elle ne reste que très superficielle en ce qui concerne la réduction des risques pour les charges de travail exécutées sur des plateformes de cloud public. Selon une récente étude, 91 % des entreprises auraient mis en place une stratégie multi-cloud, signe que cette approche est largement plébiscitée.

Les avantages du cloud public – tels qu’une meilleure agilité, une mise à l’échelle quasi illimitée, des niveaux élevés de sécurité ou encore des coûts réduits – ont su convaincre les entreprises et participent sans surprise à leur démocratisation et à leur croissance. Même si les plateformes de cloud public s’avèrent très résilientes, des pannes peuvent tout de même survenir. En conséquence, les entreprises doivent établir un plan de reprise après sinistre si elles souhaitent utiliser ce type de plateforme pour des charges de travail critiques. Compte tenu de la dépendance croissante à l’égard des services de cloud public pour les opérations critiques, les dirigeants doivent savoir clairement quelles sont, contractuellement, les fonctionnalités dont elles disposent et quelles sont les dimensions qui restent sous leur propre responsabilité.

Les plans de reprise après sinistre relèvent de la responsabilité des entreprises.

Dans le cadre des pratiques standard de gestion des données d’entreprise, ils nécessitent par ailleurs la mise en place d’une stratégie de déploiement, de maintenance et de tests (technologies et procédures) qui garantissent la résilience en cas de panne ou d’incident sur le cloud.

Certains mythes autour des plans de reprise après sinistre dans un contexte multi-cloud existent, et empêchent souvent les entreprises de mettre en place des protections adéquates. De manière générale, un plan de reprise après sinistre comprend l’ensemble des mesures permettant à une entreprise de récupérer ses services IT en cas de panne majeure, quelle qu’en soit la cause. Avec l’augmentation du nombre d’attaques par ransomware, le risque d’une interruption des services IT a augmenté sur toutes les plateformes, y compris sur le cloud public. Grâce à un plan de reprise après sinistre et à un ensemble de procédures adéquates, l’entreprise peut maintenir ou reprendre rapidement ses activités critiques après un incident majeur, sans subir de pertes trop importantes.

Les entreprises disposent généralement de procédures clairement documentées pour faire face aux incidents majeurs qui se produisent dans leurs propres installations, comme un incendie ou une inondation au sein d’un datacenter. Cela donne à la direction et, implicitement aux employés et aux clients, l’assurance que si une panne majeure se produit, les opérations peuvent reprendre rapidement, limitant ainsi le temps d’interruption. Cependant, il arrive souvent que les entreprises qui utilisent le cloud public pour des opérations d’importance similaire ne se soucient que peu de mettre en place les mêmes garanties. Il peut en résulter des risques opérationnels importants, car les services critiques pour l’entreprise sont déplacés de datacenters couverts par de solides plans de reprise d’activité vers des environnements de cloud public qui en sont dépourvus.

Aller au-delà des mythes du multicloud

Bien que beaucoup le pensent, le cloud public n’offre pas une résilience intégrée. Si les entreprises souhaitent planifier correctement la reprise après sinistre dans un contexte multi-cloud, plusieurs mythes répandus doivent être dissipés.

N°1 – Pas de panne sur le cloud
Selon les croyances, les plateformes de cloud public proposeraient une résilience intégrée, et permettraient aux charges de travail qui y sont exécutées de ne pas subir de pannes. Cependant, bien que les principaux fournisseurs de services cloud (FSC) offrent des plateformes avec un très haut degré de résilience, le risque de panne existe. De plus, même si les FSC offrent généralement un SLA de 99,9 % de temps de fonctionnement pour une seule machine virtuelle, l’un des plus grands FSC a connu plus de 25 pannes documentées sur ses plateformes dans le monde en 2022. Bien que cet aspect SLA soit une bonne chose – et probablement mieux que ce que la plupart des entreprises peuvent offrir sur leur propres datacenters – cela représente tout de même un temps d’arrêt d’environ 9 heures par an. Et il ne s’agit pas là du seul facteur qui rentre en cause. Mais, chose à savoir : dans un environnement complexe et multiserveur, le risque de panne est encore plus grand.

N° 2 - Les applications cloud sont intrinsèquement résilientes
Un deuxième mythe concerne cette fois les applications : elles seraient basées sur des architectures modernes et évolutives qui les rendraient résilientes et leur éviteraient les pannes. Même s’il est vrai que les applications modernes à architecture évolutive peuvent être conçues afin de rester résilientes dans des contextes de panne, seule une partie relativement faible des charges de travail que les entreprises exécutent aujourd’hui dans le cloud public est conçue de cette manière. Nombre d’entre elles sont simplement des applications héritées qui ont été déplacées vers le cloud. Ces applications sont toutes aussi vulnérables aux temps d’arrêt dans le cloud, qu’elles le sont quand elles se trouvent dans les data centers. Et même si une application a été conçue pour résister à la perte de divers composants, peu d’entre elles peuvent assumer une panne majeure, telle que la perte d’une zone de disponibilité complète.

N°3 - Les données stockées sur le cloud sont à l’abri des ransomwares
Beaucoup d’entreprises pensent encore que les fournisseurs de services cloud dépensent des milliards chaque année pour la sécurité, et surtout que cela suffit pour les mettre à l’abri des incidents liés à des attaques par ransomwares. Toutefois, la dépendance accrue au cloud public (notamment pendant les périodes successives de confinement) a fait de ces plateformes une des cibles principales pour les hackers qui utilisent les ransomwares. Les attaques de ransomware ont augmenté de 105 % à l’échelle mondiale en 2021. Si le cloud public peut offrir des niveaux élevés de sécurité de l’information par rapport aux propres centres de données des entreprises, de nombreuses charges de travail exécutées dans le cloud sont, par nécessité, tournées vers Internet, et le risque d’être exploité par des pirates informatiques demeure donc. Par conséquent, les données peuvent être chiffrées, ce qui entraîne des interruptions de service informatique.

Éviter la complaisance à l’égard du cloud

Comme ces mythes le soulignent, il est tentant de reporter la responsabilité de la résilience IT sur le fournisseur de services cloud. En pratique, les entreprises peuvent constater que dans les moments de stress, ce filet de sécurité illusoire disparaît rapidement. C’est pourquoi les plans de reprise après sinistre dédiés aux données et aux charges de travail exécutées dans le cloud est un exercice crucial.

La question est maintenant de savoir quelles en sont les composantes indispensables, afin de permettre aux entreprises de s’adapter et de mettre en place la meilleure protection possible.


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