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Rémi Bruneau, ERCOM : Une analyse menace/risque est un préalable à tout déploiement de La vidéosurveillance

janvier 2008 par Marc Jacob

La démocratisation de la vidéosurveillance est en marche. De plus en plus, d’administrations, de collectivités et d’entreprises privées s’équipent pour répondre à un besoin de sécurité nécessaire face à la fuite d’information, aux intrusions physique… Rémi Bruneau, Directeur Général, d’ERCOM propose dans cette interview sa vision sur cette technologie.

Global Security Mag : Quel est l’état de l’art dans le domaine de la convergence entre vidéosurveillance et l’IP ?

Rémi Bruneau : La vidéosurveillance, issue du domaine de la vidéo analogique a été très fortement démocratisée par trois facteurs que sont la disponibilité des protocoles vidéo, leur facilité d’intégration dans les systèmes informatiques et l’effet combiné de la miniaturisation des capteurs et de la chute des prix. Un système de vidéosurveillance commence avec un PC et une webcam à 20€ pour se terminer à des systèmes à des millions d’euro pour la couverture d’une ville entière. Certains projets américains en la matière vont bien au-delà et font état de centaines de térabyte de données stockées et de milliard de dollars de budget.

Une demande stimulée par le besoin de sécurité et la baisse des prix

GS Mag : Quels sont les principaux secteurs/activités où l’on déploie ce type d’infrastructures ?

Rémi Bruneau : Tous les secteurs d’activité, publics et privés sont concernés par la vidéosurveillance. Les annonces faites en ce sens par les différents gouvernements européens soutiennent clairement la demande, et viennent compléter une demande toujours soutenue dans le monde industriel.
Les industries et les services, de plus en plus confrontées aux problèmes de la protection des biens et des personnes, ont largement suivi ce mouvement, parfois sous l’impulsion de leurs assureurs. Enfin, les évolutions de la technologie, et notamment la déferlante de l’IP et du wireless ont largement contribué à la chute des prix des systèmes, qui a en retour fortement stimulé la demande.

La préoccupation de nos clients est le juste prix entre sécurité et coût d’installation

GS Mag : Quelles sont les préoccupations de vos clients dans ce domaine ?

Rémi Bruneau : La principale préoccupation des clients est bien sûr de maîtriser le risque au coût le plus juste. C’est pourquoi il est essentiel de bien définir quelles sont les zones, sites et plus généralement équipements à surveiller, ainsi que de définir le plus précisément possible la menace à prendre en compte. Ces deux points sont le préalable indispensable à la définition de la bonne couverture qui permettra d’optimiser la gestion du risque. Un autre sujet de préoccupation des clients est l’environnement réglementaire, perçu comme assez contraignant et souvent contradictoire avec la notion de gestion du risque.

La sécurisation de ces applications passe par de l’analyse de risque

GS Mag : Comment peut-on sécuriser ces applications ?

Rémi Bruneau : Par définition, la vidéosurveillance vise à protéger et à sécuriser des lieux, des installations, des personnes. L’interception de ces flux peut clairement mettre en péril la surveillance et la sécurité des biens et des personnes. Les technologies de l’IP et du wireless mettent de telles interceptions à la portée du premier venu. En conséquence, il est impératif d’intégrer une réflexion d’architecture de sécurité quand on déploie des solutions de vidéo surveillance. Les solutions classiques de chiffrement sont la plus part du temps applicables aux applications de télésurveillance, mais il est important de se doter de moyens en rapport avec la nature des installations à surveiller et la menace identifiée. La longueur des clefs, leur gestion, la définition des processus associés sont des éléments essentiels de la protection. Comme dans tout système de sécurité ou d’assurance, il y a lieu de faire une analyse préalable sur les menaces/risques et leur impact avant toute décision d’investissement dans ce sens.

GS Mag : Quelles sont les applications dérivées ?

Rémi Bruneau : La fonction de vidéosurveillance exige la plupart du temps une mémorisation sur une certaine durée des informations vidéo qui ont été enregistrées, de façon à pouvoir rejouer la scène en cas d’incident. C’est ainsi que les forces de police font maintenant très régulièrement appel aux enregistrements de vidéosurveillance pour élucider les conditions dans lesquelles un incident ou un délit est apparu. Les conditions d’enregistrement et de conservation sont clairement encadrées par la CNIL, et leur usage est réglementé.

GS Mag : qui s’occupe aujourd’hui du déploiement de ces projets ?

Rémi Bruneau : Les grands systèmes sont clairement le fait de grands intégrateurs issus des réseaux courants faibles ou de l’informatique. Dans les installations de plus petites dimensions, on trouvera classiquement les installateurs courants faibles, qui au travers de ces applications remontent la chaine de valeur et ont la possibilité de proposer à leurs clients des prestations à plus forte valeur ajoutée.


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