Rechercher
Contactez-nous Suivez-nous sur Twitter En francais English Language
 











Abonnez-vous gratuitement à notre NEWSLETTER

Newsletter FR

Newsletter EN

Vulnérabilités

Se désabonner

Ready IT : les impacts de la transformation digitale sous tous les angles

mai 2019 par Marc Jacob

Pour le lancement de la première édition de Ready For IT, la conférence d’ouverture a permis de faire un rapide tour d’horizon des différentes thématiques qui vont être abordées durant ces deux journées pleines : des témoignages clients sur les implications de la transformation digitale sur les entreprises, les évolutions des métiers de l’IT et les impacts sociologiques de l’IT. Trois conférences animées par Majda Chaplain, CEO de MC Factory ont permis de dégager quelques pistes de réflexions sur les conséquences de la digitalisation.

Direction IT : saurez-vous vous réinventer ?

La conférence d’ouverture de Ready For IT animée par Majda Chaplain, CEO de MC Factory accompagnée de Maud Fiancette Directeur SI de Suez France Frédéric Charles directeur stratégie digitale et innovation de SUZE Smart Solution a proposé un retour d’expérience sur les conséquences de la transformation digitaler au sein du Groupe Suez.

Maud Fiancette en préambule explique les enjeux de la digitalisation dans son entreprise qui sont d’éviter l’ubérisation et proposer de nouveaux services tout d’utiliser la digitalisation pour être plus performante en interne. Pour Frédéric Charles, la digitalisation sert à l’amélioration des services et d’être plus de valeur dans la valorisation des déchets.

Maud Fiancette considère que l’IT doit être encore plus fiable. Il faut de ce fait travailler sur l’amélioration de la sécurité du SI. Frédéric Charles se défini comme un intégrateur de solutions pour automatiser les usines et aujourd’hui ils ont appliqué ces systèmes aux SmartCities. Par exemple, pour la ville de Paris, Suez propose un service de télé-relève des compteurs. Suite à cela, sa société est devenue éditeur de logiciel et revend des logiciels à des clients. Maud Fiancette explique que Suez a monté une Business Line Digitale qui propose ses services au groupe, mais aussi à des clients finaux et revend des logiciels. La DSI ne travaille qu’en interne alors que Suez Solution Digitale travaille à la fois pour l’interne et pour les clients externes. Les deux services collaborent aujourd’hui ensemble. Pour Frédéric Charles, ses projets sont longs à mettre en œuvre ce qui permet d’anticiper les problèmes. Maud Fiancette, pour sa part, explique qu’elle travaille beaucoup plus en amont avec le service de Frédéric Charles. Pour la sécurité la DSI reste régalienne car elle ne peut faire de concession sur ce sujet.

Les sujets de friction entre les deux services concernent surtout l’architecture. Au niveau des budgets innovations, c’est souvent les clients qui les financent puisque les produits sont faits sur mesure pour eux. Au final, les plateformes développées restent la propriété des clients. Maud Fiancette rebondit en expliquant que la DSI intervient car les données circulent dans le SI. La nouvelle organisation a permis aux métiers de mieux se repérer entre DSI et Smart Solutions.

Pour 2019/2020, des services en SAAS vont être proposés et devraient utiliser la 5G qui est attendue avec impatience. Maud Fiancette pour sa part travaille actuellement sur le Cloud et surtout pour Suez 2030 qui est la projection du groupe à l’horizon 2030.

La formation doit se réinventer

Un deuxième débat a été lancé avec Sophie Viger, DG de l’Ecole 42 Guillaume Poupard, DG de l’ANSSI sur les besoins s métiers et compétences. Pour Guillaume Poupard en cinq ans il y a eu une prise de conscience des risques sur le SI avec en particulier l’espionnage qui aujourd’hui est massif. Le second risque est criminel et concerne les ransomwares. Enfin le troisième risque est celui des conflits militaires. En effet, le champ de bataille devient de plus en plus numérique.

Sophie Viger considère qu’il y a un décalage énorme entre le besoin et les personnes formées. D’ici à 2022 il manquerait 200.000 postes et 700.000 en Europe. Selon elle à l’horizon 2030, la plupart des métiers nécessaires ne sont pas encore connus. Actuellement, on demande aux étudiants d’apprendre à apprendre. Guillaume Poupard explique qu’il faut faire de la pédagogie pour susciter des candidatures. Il faut aussi former les décideurs. Il faut aussi faire rentrer le numérique dans le fonctionnement naturel de l’entreprise, car tous les métiers sont impactés. Il est impératif aussi de sensibiliser les collaborateurs. Il est nécessaifre de plus former de plus en plus d’experts y compris en formation continue. Il faut trouver à l’extérieur de bon experts capables de détecter des attaques et y réagir. Il conseille d’avoir recours à des entreprises qualifiées par l’ANSSI.

Sophie Viger explique qu’il est nécessaire de savoir transgresser les habitudes. Par exemple, dans l’Ecole 42, il n’y a pas de professeur mais elle prône la formation à effet piscine c’est à dire on met les étudiants devant des problèmes à résoudre sans un professeur mais en travaillant en commun avec d’autres étudiants, des livres...

Pour Guillaume Poupard les jeunes formés aujourd’hui le sont aux technologies que l’on utilise au quotidien. Par contre, les ingénieurs doivent se former de façon continue pour coller aux besoins nouveaux. Il propose que l’on forme les enfants aux techniques de codage dès le plus jeune âge. Dans certains pays, le codage sert d’outils de socialisation. Il faut montrer que l’informatique est encore trop considérée comme le métier du soutien alors que c’est absolument central.

Sophie Viger rappelle que l’Ecole 42 ne requière pas de diplôme pour y entrer. Elle est pour la mixité et la diversité. Il faut féminiser l’informatique.
En conclusion Guillaume Poupard rappelle qu’il ne faut plus que les DSI et la cyber sécurité soit séparées il faut qu’ils travaillent ensemble.

Laissons agir les salariés et donnons un sens à leur travail

Julia De Funès, philosophe a disserté sur comment se réinventer à l’ère de l’IA. Elle pense que l’IT va humaniser les individus. Aujourd’hui, dans les entreprises tout se robotise comme par exemple aucune réunion ne peut se passer sans support diffuser sur un écran. C’est devenu une norme. Résultat on endort tout le monde. Les formations se ressemblent toutes et de fait on y apprend plus grand chose car elles sont basées sur le jeu et non pas sur le fond. On va dans une société de plus en plus infantilisante. En effet, on est dans une logique de bonheur au travail alors que l’on a u d’augmentation des problèmes de santé au travail avec des bien out, des maladies professionnelles qui se multiplient. Pensez que l’on peut gérer les bonheurs des employer est pour elle une imposture. En fait, pour elle, le bonheur est la conséquence d’une action au travail. Les salariés n’ont pas le sentiment de pouvoir agir dans l’entreprise du fait des respects des procédures. Les processus dispensent les individus de penser ce qui les déshumanise. Par contre, l’avènement de l’IA remet l’humain au centre de l’entreprise. En effet, agir humainement c’est prendre des risques à partir de l’intuition qui permet d’agir en fonction d’une situation donnée. Pour elle, il ne faut pas d’action sans sens. En effet, quand on ne peut pas mettre d’explication à une action, on arrive devant des absurdités. Aujourd’hui le sens de l’existence ne dépend que de l’individu. On attend de l’entreprise qu’elle donne un sens, ce qu’elle ne fait pas. Dans les entreprises on est obligé de techniciser les métiers, on en voit donc plus leur finalité. C’est ce qui conduit à des burn-out des salariés car ils ne voient plus la finalité de leur métier. L’IA de même ne se pose pas la question du sens c’est là où l’humain va retrouver toute sans place. Enfin, une des maxime dans les entreprise est « pas d’action sans confiance », mais dans l’entreprise il y a un contrat avec les salariés ce qui est donc antinomique avec la confiance où dans la définition on croit en l’autre… toutes ses contradictions expliqueraient selon elle le mal être des salariés dans leurs entreprises.

Son intervention s’est terminée par un tonnerre d’applaudissement. Par contre, on peut se demander combien d’entreprises mettent ou vont mettre en place les préconisations de Julia de Funès...


Voir les articles précédents

    

Voir les articles suivants