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Quantified Self : comment mieux se connaitre grâce à ses données

novembre 2012 par CNIL

Mesurer le nombre exact de pas parcourus dans la journée, calculer les calories consommées en fonction de ses repas, analyser la qualité de son sommeil, etc. La multiplication des applications et des capteurs en tout genre amène les adeptes du "Quantified Self " à tout mesurer de leur vie et de leurs habitudes. Cette tendance, à la croisée des problématiques posées par les applications mobiles et les capteurs connectés, entraîne de nouvelles formes de partage des données personnelles.

Le Quantified Self désigne la pratique de la « mesure de soi » et fait référence à un mouvement né en Californie qui consiste à mieux se connaître en mesurant des données relatives à son corps et à ses activités. On parle également de Self Tracking pour désigner ces pratiques de capture, d’analyse et de partage de données personnelles.

Concrètement, les adeptes de ce mouvement utilisent des outils et des applications qui captent et mesurent leurs activités. Il s’agit le plus souvent d’applications pour smartphones, de sites web dédiés et de capteurs connectés. Ces outils peuvent être reliés entre eux dans le but de combiner leurs données.

Les applications de Quantified Self concernent majoritairement les domaines de la santé, du bien-être et du sport. Les applications dédiées au sport vont par exemple mobiliser la fonction GPS du smartphone pour enregistrer et analyser la trace d’un parcours et en déduire la vitesse, le dénivelé, le nombre de calories perdues, les records battus, etc. Ces données sont généralement stockées et consultables sur la version Web du service au travers de graphiques. Un autre type d’application permet de mieux connaitre les cycles de sommeil. Un bandeau capteur va enregistrer et analyser les différentes phases du sommeil et pourra déclencher le réveil au moment le plus approprié.

Quel que soit le champ d’application, la motivation principale des adeptes du Quantified Self est d’apprendre à mieux se connaître ( pratiques et modes de vie) et d’améliorer leur bien-être en se fixant des objectifs. Une autre dimension importante est le partage et la valorisation de ces données au sein de communautés en ligne pour se comparer à d’autres, obtenir des conseils, des messages de soutien et d’encouragement.

Les données issues de ces différentes applications sont généralement stockées sur des serveurs et il existe donc toujours un risque de piratage. Outre les problématiques de sécurité et de réutilisation probable des informations, les utilisateurs peuvent involontairement publier trop d’informations personnelles sur eux-mêmes, ou les publier en direction d’un public trop large s’ils les partagent avec l’ensemble de leurs contacts sur les réseaux sociaux par exemple.

Par ailleurs, la frontière peut être floue entre le médical et le simple suivi de son bien-être. Une donnée peut sembler anodine pour un utilisateur au moment où il la partage, mais receler beaucoup d’informations pour un spécialiste qui pourrait y avoir accès par la suite. A titre d’exemple, une fois interprété, le rapport poids/tour de taille peut être utilisé à l’appui d’une évaluation du risque cardio-vasculaire…

Il est ainsi particulièrement important de réfléchir aux données qui vont être stockées et publiées en ligne et de déterminer, parmi les proches, qui pourra y avoir accès.

La CNIL recommande donc aux utilisateurs :
 d’utiliser, si possible, un pseudonyme pour partager leurs données,
 de ne pas automatiser le partage des données vers d’autres services (notamment vers les réseaux sociaux)
 de ne publier les données qu’en direction de cercles de confiance
 d’effacer ou de récupérer les données lorsqu’un service n’est plus utilisé.

Ce sujet est par ailleurs au cœur de l’un des axes du programme de recherche de la Direction des Etudes, de l’Innovation et de la Prospective en ce qui concerne la thématique « Santé et bien-être dans le monde numérique ».


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