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Prédictions 2020

janvier 2020 par LoÏc Babin, Director of Product Delivery, Southern Europe Sage

Une année importante pour l’automatisation des processus par la robotique

L’automatisation des processus par la robotique, ou RPA est la technologie qui va marquer l’année 2020. Grâce au RPA, les processus et des tâches les plus ordinaires tels que le transfert des données d’un fichier à sa saisie sur une application métier comme le CRM sont automatisés. L’informatisation de ce type de tâche répétitive, permet aux collaborateurs de gérer plus efficacement leur temps. Pour autant, la RPA n’est pas un robot physique. Il s’agit d’une approche permettant de travailler sur différentes applications logicielles et ainsi saisir, maintenir, migrer, intégrer, extraire et tester des données sur des tableurs. Il serait comparable à un collaborateur qui ne dort pas, ne mange pas et qui ne fait jamais d’erreurs sur les tâches simples et répétitives.

Pour l’instant, si les seules à l’utiliser cette technologie à grande échelle sont les grandes entreprises, en 2020 elle sera également adoptée par les petites et moyennes entreprises. Le CA des logiciels RPA a augmenté de 63,1% en 2018 pour atteindre 846 millions de dollars et augmentera encore pour atteindre 1,3 milliard de dollars en 2019. Selon le cabinet Gartner, il serait alors le segment avec la croissance la plus rapide du marché des logiciels d’entreprises dans le monde. Deux tiers des processus financiers sont désormais automatisés sous une forme ou une autre. Le tiers restant est géré par des demandes d’information ad hoc ou « humaines ». La prochaine étape pour le développement du RPA consistera à automatiser ces processus.

D’ailleurs, dans les années à venir les entreprises les plus avant-gardistes partageront leurs résultats financiers en temps réel, ouvrant ainsi la voie à un accès instantanément à leur santé financière. Il s’agit évidemment d’une prévision zéro puisque plusieurs grandes entreprises ont indiqué qu’elles prévoient déjà de déclarer leurs résultats financiers de façon totalement transparente. En tant qu’industrie, nous n’en sommes pas encore là, mais la RPA est l’une des nombreuses tendances qui nous guident vers un avenir plus automatisé. Les autres tendances clés sont l’IA et la transformation numérique, qui aident les professionnels à repenser leurs processus pour tirer le meilleur parti des capacités du digital - allégeant ainsi le fardeau administratif et le compte-rendu.

Un nouvel essor de la Blockchain ?

La blockchain est sans nul doute une invention ingénieuse. Cependant, selon Gartner, cette technologie est tombée dans le creux de la vague et traverse une phase de désillusion. En effet, la blockchain qui se voulait être prometteuse, n’a pour l’instant pas donné les résultats attendus. Ainsi, la « prochaine révélation » n’a trouvé que très peu d’applications pertinentes concrètement. Mais alors, qu’est-ce qui retient la Blockchain d’une adoption générale ? Même si plusieurs éléments l’expliquent, d’une manière générale cela serait dû à son coût, à sa scalabilité et à la confiance qu’on lui apporte.

Pourtant, son adoption générale devrait s’accélérer étant donné que des leaders de l’industrie tels qu’Amazon ou Microsoft investissent dans des offres de services autour de la Blockchain et s’attaquent petit à petit aux problèmes qui ont ralenti sa démocratisation, proposant ainsi différentes solutions concrètes et disponibles dès 2020.

Le boom de la monnaie virtuelle

Le Libra, nouvelle monnaie virtuelle de Facebook, a les moyens de changer le futur des moyens de paiement en ce qu’il est paramétré de telle sorte qu’il apporte une solution à un vrai problème dans le monde. Une solution qui pourrait même se révéler capitale. Bien que par le passé, les monnaies virtuelles étaient utilisées comme « des réserves de devises », le Libra est une monnaie électronique qui a le potentiel pour être utilisé comme moyen de paiement.

La force de Facebook est son nombre d’utilisateurs : un réseau équivalant aujourd’hui à plus de 2 billions de personnes, soit 1/3 de la population mondiale. Si par exemple un travailleur immigré souhaite envoyer de l’argent à sa famille dans son pays d’origine, il devrait payer de 6 à 20% de taxes dues à la conversion de devises et au virement bancaire. De plus ce processus est risqué et lent. Alors que si cette même famille utilise Facebook, il lui suffit de convertir la devise locale en utilisant le Libra, puis d’utiliser l’outil Facebook Messenger afin d’envoyer les fonds. C’est rapide, simple et plutôt sécurisé.

Elle contribue également à résoudre le problème du blanchiment d’argent. Dans le système actuel des transactions financières qui repose en grande partie sur le papier, il est impossible de savoir d’où provient l’argent, ni de savoir où il va. Les Nations Unies ont estimé récemment que le placement d’argent blanchi d’origine criminel représentait chaque année entre 2 et 5 % du PIB mondial, soit 1,6 à 4 billions de dollars. Une monnaie numérique permet, a contrario, d’enregistrer chaque transaction effectuée de façon immuable, son expéditeur et son destinataire. Tel un registre protégé cryptographiquement qui distribue les devises et rend le blanchiment d’argent beaucoup plus difficile.

Il y a cependant un certain nombre de problèmes réglementaires et législatifs à prendre en considération. Étant donné qu’il s’agit d’une solution technologique disruptive qui remet en question la notion même de système monétaire centralisé. Les pays du G7 ont également formé un groupe de travail dédié à la question de la crypto-monnaie, avec un intérêt tout particulier pour le Libra.

Tant que ce dernier prouvera sa vraie valeur, au moins une des monnaies virtuelles crée récemment connaîtra un succès fulgurant en 2020.


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