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Pour une nouvelle ambition numérique : La souveraineté est une question de choix et l’Europe doit assumer ses choix sans faiblir !

septembre 2022 par Marc Jacob

La deuxième Keynote des Universités d’été de la de la Cybersécurité organisé par Hexatrust a réuni autour de Mélanie Benard-Crozat, Rédactrice en chef, S&D Magazine, Bernard Benhamou Secrétaire Général de l’Institut de la Souveraineté Numérique, Philippe Latombe, député de Vendée, rapporteur du rapport d’information bâtir et promouvoir une souveraineté numérique nationale et européennes et la sénatrice de la Seine Maritime Catherine Morin Dessailly. Pour nos intervenant la souveraineté est une question de choix et l’Europe doit assumer ses choix sans faiblir !

En préambule, Bernard Benhamou Secrétaire Général de l’Institut de la Souveraineté Numérique rappelle qu’il y a quelques années la souveraineté numérique était considérée comme de la sciences fictions… aujourd’hui c’est une réalité qui doit permettre de faire fonctionner une société dans son intégralité. « Nous avons manqué dans le passé des virages essentiels dans ce domaine Ainsi, il rappelle que les données de santé des français ont été confiées à Microsoft par exemple. Il est important qu’un acte fondateur passe par la mise à l’abri de ses données à des acteurs européens. » s’exclame-t-il. « En effet, on ne pourra jamais se prémunir de la loi FISA lorsque la NSA ou les autres agences américaines ont besoin de données, personnes ne peut s’opposer à leur demande. A ce jour, il n’y a pas encore de véritable politique du numérique et nous n’avons pas non plus de licornes en nombre. Il faut créer les conditions pour faire naitre des géants, nous devons avoir une politique industrielle avec un équivalent du Small Business Act qui oblige les entreprises à acheter des solutions de PME européennes. L’Europe est « l’idiot utile » du monde du numérique. Par exemple les allemands savent faire travailler ensemble tous les acteurs grands et petits, c’est un exemple à suivre en France.

Il est temps pour l’Europe de construire une troisième voie entre les États-Unis et la Chine

Pour la sénatrice de la Seine Maritime Catherine Morin Dessailly le numérique est dans toutes les industries ! Aujourd’hui la souveraineté numérique est devenue un enjeu majeur qui est dans le portefeuille du Ministre de l’économie et de l’industrie. Il est temps pour l’Europe de construire une troisième voie entre les États-Unis et la Chine. Le plan 2030 est une boussole en matière de construction du numérique, il permet de faire bouger les lignes mais pas assez vite. Ce plan n’a pas d’objectifs chiffrés, ni de moyens. Le manifeste qui a été rédigé explique la manière d’y arriver. Il est temps de retrouver cette autonomie nécessaire, il faut avoir la capacité de devenir autonome. Il faut se doter d’une politique européenne avec un plan de formation. De plus nos administrations doivent prendre conscience des enjeux et faire jouer comme dans d’autres pays la préférence nationale. Les commandes publiques doivent favoriser les entreprises françaises et européennes. Elle rappelle que les données mises dans le Cloud dit de confiance qui associent Thales et Google ou Orange et Microsoft n’est pas réellement de confiance. Il faut aussi arrêter l’auto-dénigrement pour justifier les commandes à des entreprises extra-européenne. Il y a des acteurs français ou européens capables de faire aussi bien. Il faut donc une stratégie globale au niveau national et européen.

Le RGPD doit être appliqué dans tous les pays de l’Europe

Philippe Latombe, député de Vendée, rapporteur du rapport d’information bâtir et promouvoir une souveraineté numérique nationale et européennes, a alerté sur l’accès des étudiant à Office 365. Il estime que la souveraineté est une question de choix. Dans le domaine des technologies, nous avons une sorte d’addiction aux technologies étrangères. Par exemple, on a mis en place le RGPD on a demandé au CNIL de travailler ensemble mais certains pays ne l’appliquent pas jusqu’au bout. On essaye de trouver des accords transitoires avec par exemple l’accord SCHREMS proposé par les États-Unis. Il faut que l’on aille jusqu’au bout de nos législations. De plus il faut que l’on est de la confiance dans nos solutions européens. Par exemple, il faut que l’UGAP fasse le choix de solutions européennes. Il faut aussi avoir une stratégie de long terme pour éviter de faire du saupoudrage de subventions.
Il faut assumer le fait que l’argent européen doit alimenter des entreprises européennes. Il faut voir se concrétiser une véritable ambition numérique pour l’Europe ! a-t-il conclu.


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