Rechercher
Contactez-nous Suivez-nous sur Twitter En francais English Language
 











Abonnez-vous gratuitement à notre NEWSLETTER

Newsletter FR

Newsletter EN

Vulnérabilités

Se désabonner

Pour F-Secure, l’IA ne sera pas humaine

novembre 2019 par F-Secure

F-Secure lance un nouveau projet de recherche, baptisé ‘Projet Blackfin’ : celui-ci vise à développer l’intelligence artificielle (IA) décentralisée actuellement utilisée dans les technologies F-Secure de détection et réponse. Cette initiative entend s’appuyer sur les technologies d’intelligence collective, comme l’intelligence distribuée (Swarm intelligence), pour créer des agents d’IA flexibles et autonomes, capables de collaborer les uns avec les autres, pour atteindre des objectifs communs.

Selon Matti Aksela, Vice President of Artificial Intelligence chez F-Secure, il existe une idée répandue - mais fausse - selon laquelle l’intelligence artificielle « avancée » devrait imiter l’intelligence humaine. Le Projet Blackfin vise à remettre cette idée en question :

« L’idée selon laquelle l’intelligence artificielle avancée doit simplement imiter l’intelligence humaine nous empêche de voir ce qu’elle peut et doit nous apporter. Au lieu de concevoir l’intelligence artificielle sur le modèle de l’être humain, nous pouvons et devons explorer les moyens de faire émerger son potentiel unique », déclare Matti Aksela. « Nous avons lancé le Projet Blackfin pour nous aider à mieux comprendre de quoi l’IA est capable. »

Le projet Blackfin est une initiative de recherche reposant sur une équipe interdisciplinaire de chercheurs, de mathématiciens, d’analystes, d’experts en machine learning et d’ingénieurs.

Ce projet s’inspire des modèles de comportements collectifs observés dans la nature. L’objectif est d’utiliser des techniques d’intelligence collective - comme l’intelligence en essaim des colonies de fourmis ou des bancs de poissons - pour créer des réseaux d’agents d’IA autonomes, flexibles et organisés. Plutôt que de recevoir des instructions issues d’une intelligence artificielle centralisée, les agents communiqueront et travailleront ensemble, afin d’atteindre des objectifs communs.

Les agents apprendront à protéger les systèmes en se basant sur les observations qu’ils effectuent depuis leurs hôtes et depuis leurs réseaux locaux. Leurs décisions s’appuieront en outre sur les observations et les comportements appris dans différentes organisations et différents secteurs. Ces agents locaux bénéficieront donc d’une visibilité accrue et d’un vaste réseau d’informations, sans pour autant avoir à partager l’ensemble de leurs données.

« Pour faire simple, ces IA locales et rapides s’adapteront à leur environnement tout en travaillant ensemble, plutôt que d’obéir à une seule grande IA qui prendrait des décisions pour tout le monde », explique Matti Aksela.

Ce type de technologies permettrait d’économiser les ressources informatiques des entreprises et donc d’augmenter les performances de leurs systèmes. Il deviendrait également possible d’éviter le partage d’informations confidentielles, potentiellement sensibles, via le cloud ou l’échange de mesures télémétriques.

Plusieurs années devraient être nécessaires pour mener à bien ce projet mais celui-ci rencontre déjà un certain succès. Les mécanismes ODI (On-device intelligence) développés par le projet Blackfin sont déjà en cours d’intégration dans les solutions F-Secure de détection des intrusions informatiques.

Mais le champ d’application de ce projet s’étend au-delà des solutions de sécurité en entreprise. Il va même au-delà du secteur de la cyber sécurité. Selon Mikko Hypponen, Chief Research Officer chez F-Secure, ce projet doit inciter le monde à repenser le rôle que l’IA peut jouer dans nos vies.

« Il faut regarder au-delà de la détection des intrusions informatiques et des cyber attaques : nous pourrions imaginer des groupes d’agents d’IA capables de gérer des réseaux informatiques pour en assurer l’entretien et la pleine efficacité. Ces groupes d’agents pourraient même être exécutés sur des systèmes tels que les réseaux électriques ou les voitures autonomes », précise Mikko Hypponen. « Mais, surtout, cette recherche est l’occasion de montrer que l’IA est plus qu’une simple menace pour nos emplois et nos vies. »

L’équipe du projet Blackfin entend publier les recherches, les résultats et les mises à jour au fur et à mesure de leur production.


Voir les articles précédents

    

Voir les articles suivants