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Philippe Humeau, NBS System, réagit à la publication du livre blanc de la Défense remis hier au Chef de l’Etat

avril 2013 par Philippe Humeau, CEO France de NBS System

Philippe Humeau, CEO France de NBS System réagit à la publication du livre blanc de la Défense remis hier au Chef de l’Etat.

« C’est la première fois que le terme de capacité informatique offensive est évoqué aussi ouvertement et officiellement »

A la lecture de ce livre blanc, Philippe Humeau regrette certaines déclarations d’intentions qui amènent à un jeu de ping pong entre les responsabilités des Ministères de l’Intérieur et de la Défense, alors qu’il s’agit bien d’un livre blanc de la Défense. A l’inverse, l’apparition très officielle d’une « capacité informatique offensive » lui semble un décision majeure.

Dans le chapitre 7 – point C intitulé : les moyens de la prévention et de la gestion des crises sur le territoire national, il est dommage que peu de choses soient évoquées en termes de cybercriminalité ou de cybermenaces. Car la majorité des attaques externes auxquelles fait face actuellement la France, sont des attaques économiques, menées par des espionnages informatiques, qui proviennent souvent de pays étrangers comme la Chine par exemple. Cette réalité implique le Ministère de la Défense et un jeu de ping pong institutionnel peut paraître contre-productif.

Force est de constater également que le livre blanc est énormément axé sur l’intention mais aucune valeur budgétaire n’est allouée voire évoqué. On regrettera aussi qu’aucune allusion ne soit faite à une initiative poussée de sensibilisation des étudiants, du grand public et des entreprises, ce qui est pourtant une des clés en matière de cyberdéfense.

Certes, ces déclarations vont dans le bon sens et prouvent que l’enjeu est pris en compte à sa juste mesure, mais il était temps !

Il faut néanmoins saluer la volonté de mise en œuvre officielle d’une « capacité informatique offensive », car c’est la première fois que ce terme est évoqué aussi ouvertement. Ceci signifie que l’Armée disposera d’une réelle branche offensive, dotée de moyens en cyber sécurité pour contre-attaquer ou parer pro-activement aux attaques lancées contre notre pays.

Cette initiative, impulsée par François Hollande, est essentielle : la France doit se doter de ce type de capacité, et beaucoup d’Etats le font déjà. Car, malheureusement, un Etat ne peut répondre à certaines attaques que par des actions offensives. L’informatique est une arme tout à fait considérable, ne serait-ce déjà que parce qu’elle contrôle les autres armes en bonne partie. Par ailleurs, la plupart des dictatures d’Afrique du nord sont tombées en partie grâce à des actions sur Internet plus que grâce à des interventions armées. Il est donc temps que la cyberguerre fasse son entrée dans le panorama des moyens techniques à disposition de l’armée Française.


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