« Plus de la moitié des répondants à cette étude sont des managers et directeurs informatiques, et nous comptons également des consultants, des développeurs, des Directions exploitation, autour du développement logiciel et du SaaS. Ce panel est donc très intéressant, car deux rôles sont généralement décideurs dans le déploiement en SaaS : la Direction informatique et la Direction exploitation, » commente Olivier Félis, ingénieur avant-vente, France et BeLux, chez Micro Focus.

Un taux élevé d’applications encore développées et maintenues en interne

On aurait pu imaginer qu’aujourd’hui la tendance soit à une baisse du support et de la maintenance des applications par les équipes. Pourtant, il est intéressant de constater que 46 % des DSI continuent à développer et à maintenir plus de la moitié de leurs applications en interne.

Le déploiement des applications on-premise, toujours largement d’actualité

Dans un contexte où le cloud est omniprésent, il est surprenant de constater que 75 % des entreprises déploient toujours leurs applications on-premise. Plus d’un tiers le font aussi en cloud privé et en cloud hybride pour 29 %. « Nous constatons avec nos clients que le multi-infrastructure semble être la règle et que le cloud représente encore un potentiel important, » commente Olivier Félis.

Un rythme de déploiement des releases souvent annuel et trimestriel

Les rythmes annuels et trimestriels restent les plus adaptés pour presque la moitié des DSI (44 %). Si le rythme hebdomadaire ou mensuel est fréquent (respectivement à 21 % et 36 %), il est moins important qu’on aurait pu imaginer. Pour Olivier Félis : « Tout le monde parle de l’Agile et du DevOps, mais, si le DevOps peut s’appliquer largement, il ne faut pas oublier qu’une part non négligeable des applications, comme les applications legacy, ne sont pas faites pour cela. Nous pouvons également extrapoler que les clients continuent leur transformation. »

Le SaaS a le vent en poupe

En ce qui concerne les applications critiques, le SaaS est déjà engagé pour la moitié des répondants (51 %) et des projets sont en cours pour 16 % supplémentaires en 2022. « Le SaaS est une tendance très importante sur le marché. Les cycles d’échanges avec les entreprises sont parfois plus longs que prévu en raison des contraintes de sécurité, de RGPD… Cela implique un temps nécessaire d’investigation et de validation par les services de l’entreprise assurant la conformité des solutions aux exigences réglementaires, » explique Olivier Félis.

Dans le Top 3 des avantages de la migration en SaaS, les participants indiquent la maintenance système simplifiée (63 %) ; la gestion plus facile du versioning (51 %) ; et la flexibilité (46 %). En cette ère post-Covid, le critère du télétravail est également important (36 %). Pour Olivier Félis : « Il parait étonnant que le budget optimisé arrive en dernière position des avantages cités (21 %), car l’aspect financier est d’expérience un élément important de la prise de décision. On peut en conclure que les décideurs ne s’attendent pas forcément à une économie budgétaire ».

Quant aux inconvénients du Saas, c’est la localisation des données (70 %) et la perte de compétences IT qui représentent les freins principaux pour 59 % des répondants.

Dans le Top 3 des points clefs pour décider d’un passage en SaaS, on peut citer : la continuité d’activité (67 %) ; la sécurité des données (63 %) ; l’économie globale du projet (54 %).

« La difficulté de calculer le ROI est également au cœur des échanges avec les entreprises, car il est très complexe de calculer les coûts réels des projets en cours pour le comparer à un projet SaaS. On utilise donc les données moyennes que l’on voit chez nos clients comme base pour nos échanges. Mais il devient essentiel de trouver un moyen de calculer les avantages financiers du SaaS, puisque notre étude montre que le budget représente un facteur clé de prise de décision pour plus de la moitié des entreprises », ajoute Olivier Félis.

Usage des logiciels de gestion du cycle applicatif : le testing en reste…

Près de la moitié des DSI travaillent sur des projets de migration SaaS pour leurs logiciels de gestion du cycle de vie en 2022. Dans le Top 3 des usages des logiciels de gestion du cycle applicatif, on peut citer : le déploiement (86 %) ; la gestion du changement/configuration (80 %) ; l’intégration et la livraison continue (78 %). Les référentiels de test centralisé arrivent, quant à eux, en avant-dernière position à 65 %.

« Il est compréhensible que les tests d’applications mobiles soient moins utilisés en raison du nombre important de devices différents. Ce qui m’étonne le plus c’est le pourcentage peu élevé sur les référentiels de test centralisé. Si tout le monde est d’accord pour dire qu’il faut tester, le test passe pourtant trop souvent à la trappe. Pourtant aujourd’hui il n’est pas compliqué de mettre en place une démarche professionnelle et pragmatique de gestion de référentiel de tests, » note Olivier Félis.

Dans le Top 3 des taux d’automatisation par usage, on note : le déploiement (48 %) ; l’intégration et la livraison continue (42 %) ; Devops et Agile (40 %).

« Ici encore, voir que le taux d’automatisation des tests fonctionnels et de performances n’arrive pas dans le Top 3 et représente à peine 33 % dans un contexte où, avec l’Agile, le rythme des livraisons s’accélère, montre qu’il y a une belle marge d’amélioration pour stabiliser la qualité des applications avant leur mise en production, » ajoute Olivier Félis.

« Parmi nos plus beaux projets SaaS, nous travaillons pour une grande compagnie d’assurance qui utilise Micro Focus ALM QC pour 230 projets et UFT on-premise dans leurs data centers français. Lors de nos échanges, nous avons proposé de migrer ALM QC en SaaS. Les éléments déclencheurs de ce passage au SaaS ont été la fusion et la réduction de leurs data centers en interne, ainsi que la stratégie d’entreprise de migrer vers le cloud. Mais les éléments décisifs ont été la possibilité d’un ROI de 30 % sur 3 ans, atteint dès la 1re année, le respect de tous les prérequis de sécurité de nos solutions, ainsi que la transparence d’utilisation, » partage Olivier Félis. « Les bénéfices qu’ils ont tirés de leur transition : la mise à jour incluse et programmable, plus de gestion technique des infrastructures et une disponibilité continue de la plateforme, » conclut l’expert.

Méthodologie :
Observatoire du SaaS 2022 Micro Focus. Campagne menée auprès de Directions informatiques sur l’intégration des problématiques de migration vers le SaaS des applications stratégiques. Étude réalisée en mars et avril 2022 auprès de 121 DSI participants.