Rechercher
Contactez-nous Suivez-nous sur Twitter En francais English Language
 











Abonnez-vous gratuitement à notre NEWSLETTER

Newsletter FR

Newsletter EN

Vulnérabilités

Se désabonner

Maturité digitale : SmartLane présente les résultats de son Baromètre 2018

septembre 2018 par SmartLane

Pas un jour ne passe sans qu’il ne soit évoqué dans l’actualité la
digitalisation de la société. Evolution quasi obligatoire de la part des entreprises pour s’adapter au marché, la transformation digitale n’en est pas moins semée d’embûches. SmartLane, réseau d’opérationnels spécialisé en transformation des entreprises, a interrogé plus de 550 acteurs, directeurs généraux, RH, commerciaux,
directeurs marketing ou DSI, issus de TPE, PME ou grandes entreprises, afin de faire le point sur le niveau d’avancement des entreprises françaises en la matière.
Un baromètre d’un type nouveau, prenant autant en compte la taille de l’entreprise que le secteur considéré et s’appuyant sur une méthodologie forte de 9 dimensions d’analyse [1].

1. Plus avancée chez les grands groupes, la transformation digitale engendre des difficultés chez tous

Toutes les entreprises ont la transformation digitale à leur agenda : plus de 90% d’entre elles, toutes tailles et tous secteurs confondus, l’affirment.
Les entreprises de plus de 500 personnes, plus matures, et disposant de moyens plus conséquents,
ont déjà entamé ce virage dans plus de 3 cas sur 4 (82% des entreprises entre 500 et 5000 personnes
et 87% des entreprises de plus de 5000 personnes).
A l’inverse, les structures de taille plus réduite ne sont que 60% en moyenne à avoir
opérationnellement lancé ce mouvement (59% pour les entreprises de de 100 à 500 personnes, et
61% pour les moins de 100 employés).

Les grands groupes sont en avance en termes de maturité, notamment en termes de maîtrise des
méthodes ou de veille technologique.
On observe en revanche des difficultés partagées par tous sur les questions d’alignement du système
d’information, d’approche data driven et d’innovations produits.
Les ETI (entre 500 et 5000 personnes) sont celles qui marquent le plus le pas tandis que les TPE
arrivent à tirer leur épingle du jeu, en se montrant très performantes sur les usages digitaux internes
ou l’orientation client.

Pierre Schaller, associé fondateur de SmartLane : « Ce n’est un secret pour personne, tous les acteurs
que nous avons rencontrés, quelle que soit leur taille ou leur secteur d’activité, ont compris la nécessité
de s’adapter au numérique. Le digital n’est plus seulement une chance, il est devenu un besoin. Les
écarts opérationnels de lancement s’expliquent par une plus grande capacité des grands groupes à
investir dans des nouvelles opportunités porteuses de valeur sans porter atteinte à leur business actuel.
On remarque par ailleurs que si les grands groupes sont plus matures, les toutes petites entreprises
s’en sortent mieux que les ETI : probablement moins tiraillées que ces dernières qui hésitent sur les
virages technologiques à prendre, les TPE se lancent pleinement dans la transformation digitale pour
survivre et elles récoltent les fruits de ces choix audacieux. »

2. Les secteurs industriels sont les mauvais élèves de la transformation digitale, très éloignés
des entreprises des secteurs des services, beaucoup plus matures

En interrogeant les différents acteurs sur la culture digitale de l’entreprise, sa démarche d’innovation
et l’évolution de son système d’information, SmartLane a pu dégager des scores par secteur, illustrant
le degré de maturité digitale de chacun d’entre eux.

Des écarts considérables se font jour, entre des entreprises de services (énergie, telecom, hôtellerie)
qui atteignent une note de maturité digitale proche de 6 sur 10, et les secteurs industriels
(agroalimentaire, industrie, transport) qui sont plus en souffrance, dépassant péniblement 4 sur 10.

Pierre Schaller : « On observe un différentiel culturel important entre les entreprises des services qui
ont dû rapidement opérer leur transformation digitale par nécessité client, pour améliorer l’expérience
dite client et pour s’ouvrir à de nouveaux marchés, et les secteurs industriels plus réticents qui ont
cherché en priorité à améliorer leur efficacité opérationnelle, parfois au détriment de ce virage digital. »

3. DSI et directions métiers ne perçoivent pas les mêmes difficultés, le partage d’un même diagnostic est pourtant essentiel à la réussite de la transformation digitale

Pour réussir leur transformation digitale, les entreprises ont besoin de mobiliser l’ensemble de leur
organisation. Or, le baromètre SmartLane pointe du doigt des manques criants en la matière.
Premièrement, les acteurs des directions générales semblent beaucoup plus mobilisés dans les
processus de transformation, puisqu’ils représentent 20% du panel de réponses contre seulement 6%
des fonctions RH et 2% des fonctions liées à l’expérience client, alors même que c’est l’enjeu le plus
cité (et que toutes les fonctions avaient été contactées suivant la même pondération).

Les DSI, très mobilisées pour assurer la transformation digitale (15,6% des répondants à l’étude), ne
perçoivent pas les mêmes enjeux que les autres directions.
Pour les DSI, l’ambition des entreprises en matière de transformation n’est aujourd’hui pas
suffisamment claire et les acteurs n’ont pas encore réussi à s’approprier le sujet.
C’est l’enjeu de la culture d’entreprise et des compétences à maîtriser qui est ici pointé du doigt.
A l’inverse, la question du système d’information, qui pose problème aux autres directions métiers,
n’est pas considéré comme un frein à la transformation pour les DSI.

Plus globalement, on perçoit ainsi dans les réponses à l’étude une incapacité de tous les acteurs de
l’entreprise à s’aligner sur un même constat de départ (« les enjeux sont-ils clairs et compris ? »,
« où en sommes-nous face aux enjeux ? »), sur la trajectoire à adopter (« où faut-il agir ? ») et sur la
manière de piloter cette transformation.

Pierre Schaller : « Au-delà du niveau d’avancement des plans de transformation et du degré de
maturité de certaines entreprises, compte tenu de leur taille ou de leur secteur d’activité, notre
baromètre en revient à un essentiel presque surprenant : les différents acteurs ne se comprennent pas
bien, entre des directions impliquées car conscientes de l’enjeu d’efficacité opérationnelle, et des
fonctions plus en retrait comme les RH alors qu’elles sont essentielles au succès du dispositif. De même,
l’exemple des DSI est également très parlant, puisque le système d’information, jugé problématique
par les directions métiers, n’est pas considéré comme une difficulté par ces premiers, demandeurs en
priorité d’une ambition d’entreprise claire. Surtout, les acteurs ne semblent pas s’être mis d’accord sur
le rôle de chacun. N’oublions jamais qu’une transformation digitale n’est pas uniquement un plan, des
moyens ou des objectifs : ce sont avant tout des hommes qui, imprégnés d’une culture d’entreprise
digitale, interagissent pour faire évoluer ensemble vers un nouveau un modèle. Si le projet n’est pas
porté par tous, il est condamné à l’échec. »


[1] Compréhension des enjeux, alignement des compétences, maîtrise des méthodes, usages digitaux internes,
orientation client, innovation produits, data driven, alignement du système d’information et veille
technologique


Voir les articles précédents

    

Voir les articles suivants