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Marc Vaillant, Criston : la bonne gestion des licences logicielles, une priorité pour les DSI

octobre 2008 par Marc Vaillant, Président de Criston

Facteur de productivité incontournable pour les entreprises, l’utilisation
de logiciels contribue largement au développement de toutes leurs activités.
En effet, comment imaginer se passer de l’outil informatique et des
applications associées (du simple traitement texte aux applications métiers)
pour travailler au quotidien ? Cela semble désormais utopique et irréaliste.
Encore faut-il prendre en compte la notion de droit d’utilisation ou plus
généralement de licence. Cela peut paraître évident et pourtant. Bien que la
France soit dotée d’une législation complète en matière de protection des
droits d’auteur, près d’un logiciel sur deux est installé et utilisé sans
licence.

On constate en effet que nombre d’entreprises « s’émancipent » de cette
obligation pour utiliser au quotidien des versions pirates. Un point
marquant tient également à la banalisation de ce type de pratique dans tous
les types d’entreprises. Ainsi, TPE, PME et grands comptes multiplient les
infractions sans parfaitement réaliser la portée de leurs actions. au niveau
international, les dernières études publiées pointent du doigt l’Asie et l’
Europe comme les mauvais élèves en matière d’utilisation de logiciels
pirates. Si l’on zoome au niveau européen, la France est l’un des pays les
plus laxistes en la matière. Rappelons que la contrefaçon de logiciel est un
délit pénal en France, puni jusqu’à 300 000 euros d’amende (qui est
multipliée par 5 pour les entreprises).

Alors comment venir à bout de ce type de pratique qui nuit à la fois à l’
innovation mais qui peut également fortement impacter les performances de l’
entreprise ? La notion de sensibilisation est une première étape
incontournable et doit prendre en compte toutes les composantes de l’
entreprise : du Management jusqu’aux collaborateurs utilisant l’outil
informatique. Pour cela, au-delà du travail de fond réalisé en interne
(réunion d’information, charte des usages liés à l’informatique.),
différents organismes comme la BSA (Business Software Alliance) mènent en
continu des campagnes régulières d’information auprès des entreprises en les
incitant à auditer leur parc informatique et à positionner la gestion des
licences au centre de leur dispositif de vigilance. Chaque année, la BSA
publie une étude où elle présente une évaluation du piratage logiciel. Les
chiffres diffusés sont obtenus en se basant sur un panier moyen de logiciels
par ordinateur, multiplié par les chiffres de ventes de matériel et comparé
aux ventes de logiciels. Le taux de piratage est ainsi estimé à 35 % pour le
monde (47 % pour la France, contre 21 % pour les Etats-Unis).

Mais il est évident qu’en plus des actions de sensibilisation qui doivent
être régulièrement réalisées, un dispositif de contrôle doit être pris au
sein de l’entreprise. Très simple sur le papier, il est pourtant difficile à
mettre en ouvre de par la dynamique des entreprises et leur logique
organisationnelle souvent décentralisée. L’industrialisation est de ce fait
un premier élément de réponse pour assurer une protection efficace contre
des usages non autorisés.
Pour cela, il convient de parfaitement cartographier son parc afin d’en
suivre son évolution et sa composition. De nombreux outils sont proposés
pour faciliter ce travail de fond. De plus, au-delà de cet inventaire, il
peut également être nécessaire d’avertir les collaborateurs que des audits
réguliers (ou permanents) de leurs postes seront entrepris par les
départements informatiques sans qu’ils en soient prévenus.
Des solutions existent aussi pour la définition de politiques applicatives,
qui permettent de bloquer l’exécution d’applications interdites ou sortant
du cadre standard (horaire d’utilisation, profil matériel, profil
utilisateur etc).
Enfin, les nouveaux modes de distribution de logiciels (virtualisation d’
application, kiosques « à la demande », etc) offrent de nouvelles
perspectives pour soutenir la politique de sensibilisation et de lutte
contre l’usage de logiciels pirates sans perdre l’agilité nécessaire au
fonctionnement des entreprises.

L’utilisation des licences est donc un élément complexe et stratégique qu’il
est impératif de prendre en compte dans sa globalité. Ainsi, au-delà des
campagnes de sensibilisation menées qui ont pour objectif de faire évoluer
les comportements déviants, il est aussi nécessaire d’appliquer des
politiques de contrôle et d’audit pour ancrer durablement les bonnes
pratiques liées à l’utilisation des logiciels.


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