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MARKESS International : L’administration française au coeur des actions du plan de relance numérique

juin 2009 par MARKESS International

L’édition 2009 du « Guide
Administration & TIC », publiée par MARKESS International , revient sur les principaux axes de développement
de l’administration française avec les technologies de l’information.

Le plan de relance consacré au secteur numérique annoncé le 6 mai dernier par la
secrétaire d’Etat chargée de la Prospective et du Développement de l’Economie Numérique
met en avant trois axes de relance : l’accès au haut débit fixe d’ici 2010 et au haut débit
mobile d’ici 2012, la réalisation d’outils professionnels à partir des techniques du jeu vidéo,
le déploiement de plates-formes web 2.0. Il prévoit un investissement significatif de la part
de l’administration avec, entre autres, des appels à projets et des commandes publiques
passés dans ce domaine. D’ores et déjà, deux appels à projets en recherche,
développement et innovation ont été annoncés à hauteur de 30 millions d’euros dont 20
consacrés à la réalisation d’outils logiciels pour les entreprises recourant à des techniques
issues du jeu vidéo (« serious game ») et 10 à des projets de plates-formes web 2.0.

D’autre part, un plan « Administration Numérique 2012 » est prévu pour fin juin 2009, signe
d’un engagement en faveur de services publics modernisés pour les industriels et sociétés
de services d’un soutien indirect de l’Etat dans leurs investissements comme le font depuis
longtemps d’autres pays industrialisés.

MARKESS International, qui interroge chaque année depuis 2004 plus de 500 responsables
de l’administration française sur leurs usages des technologies de l’information, constate
que leurs préoccupations actuelles rejoignent les axes du plan de relance numérique
annoncé et vont même parfois au-delà.

· Les administrations françaises placent majoritairement en tête le déploiement de projets collaboratifs

Sur la période 2009-2010, les outils collaboratifs arrivent en tête des priorités pour les
ministères, les organismes sous tutelle, les mairies et les intercommunalités. Ceci se
concrétise notamment par la mise en place de plates-formes collaboratives. Les mairies font
surtout référence à la mise en place d’intranets, de solutions de visioconférence mais aussi
à des projets d’ouverture du système d’information vers l’extérieur par l’intermédiaire d’extranets.
La nécessité de travailler avec des acteurs différents, de partager des données ou
encore de communiquer à distance, incite les administrations à s’équiper d’outils collaboratifs
adéquats. Les solutions du web 2.0 de type wiki, messagerie instantanée sont également
citées par les responsables ce qui démontre un réel intérêt pour ce sujet novateur.

· La dématérialisation, facteur d’optimisation de l’administration numérique

La dématérialisation se place en deuxième position parmi les axes de progrès des administrations
françaises avec les technologies de l’information. Cette dernière participe à l’optimisation
de leurs processus internes mais aussi à l’amélioration de leurs relations avec les
usagers externes. Très concrètement, au niveau de la sphère locale, les projets Actes
(transmission des actes administratifs des collectivités locales au contrôle de légalité des
préfectures) et Hélios (transmission des pièces comptables des collectivités locales vers les
trésoreries) sont significatifs de l’optimisation des processus internes à l’administration. La dématérialisation se manifeste également au travers de projets de téléservices pour les
citoyens (monservicepublic.fr), les entreprises (portail net-entreprises) et tout autre partenaire de l’Etat et des collectivités locales.

Face à des contenus de plus en plus dématérialisés, la gestion d’information devient aussi
une problématique clé. Les administrations prennent conscience que les informations
qu’elles manipulent au quotidien proviennent de sources variées, dont il est difficile parfois
d’identifier l’origine, et que l’accélération actuelle des volumes à traiter associés ne permet
plus de travailler sans recourir à des solutions adaptées au risque de crouler sous la masse
d’information.

· La relation citoyen au centre des préoccupations des administrations

En 2008, 48% des administrations et organismes publics interrogés ont conscience que les
nouveaux outils et technologies internet impactent aujourd’hui leurs modes de relations avec
les citoyens. La relation citoyen est l’une des préoccupations majeures des collectivités
locales qui ont des contacts privilégiés avec les citoyens pour de nombreuses demandes
quotidiennes mais aussi de l’Etat qui oeuvre en vue de la simplification de la vie
administrative de l’usager.
Ce constat se concrétise par la mise en place de nouvelles solutions permettant de mieux
gérer les interactions avec les citoyens : 56% des administrations interrogées ont déjà
recours à des numéros spéciaux, 36% qualifient et distribuent les appels téléphoniques,
24% gèrent des comptes citoyens et des bases de connaissance…
D’ici 2010, il y a de nombreux projets de refonte de sites web afin de les rendre plus
interactifs et de délivrer des services en ligne (formulaires dématérialisés), mais aussi des
projets de déploiement de cartes multi-services, de gestion de contacts multi-canal afin de
mieux intégrer les échanges via e-mails et la montée en puissance de l’utilisation de
services mobiles (informations ou alertes via SMS, micro-paiements…). La mise en place de
telles solutions implique des changements organisationnels internes conséquents où la
collaboration entre les services est essentielle.

· Les réseaux restent une priorité pour les territoires locaux

Les infrastructures et réseaux restent la condition première de l’accès aux services numériques,
c’est pourquoi les collectivités locales en font toujours l’une de leurs priorités. Ainsi,
les conseils généraux et régionaux mentionnent très souvent leur volonté de déployer des
réseaux haut débit mais aussi des projets intégrant la téléphonie sur IP (ToIP). Les mairies
concentrent surtout leurs actions en faveur de l’interconnexion de sites, le déploiement de
fibre jusque chez l’habitant ou encore la consolidation de leur réseau local interne.

Chantiers TIC Mobilisateurs pour les Administrations Centrales et Locales
France, 2009-2010

Projet moyennement prioritaire Projet prioritaire
Outils Collaboratifs
Dématérialisation
Infrastructures
et réseaux
Relation
Citoyen
Modernisation
Logiciels métiers
Convergence des
Systèmes d’Information
Ministère
Etablissement
sous tutelle
Conseil régional
Conseil général
Mairie
Intercommunalité
MARKESS International confirme également l’avancée des solutions open source au sein
des administrations françaises. Au-delà des environnements serveurs, les applications
collaboratives sont notamment fortement concernées par le choix de solutions open source
(pour 57% des administrations centrales et 43% des administrations locales). Il en est de
même pour la gestion de contenu, les applications de portail, la gestion de base de données
et la bureautique, etc.
En conclusion, malgré le contexte actuel, les administrations françaises ont pris la mesure
des enjeux autour des services numériques et poursuivent la modernisation de leur
processus et mode travail grâce à ces technologies tout en stimulant l’activité des
prestataires qui les accompagnent. Dans les mois à venir, MARKESS International va
poursuivre son monitoring des futurs chantiers et projets enclenchés par les administrations
afin de continuer à alimenter sa connaissance pointue de ce marché pour les prestataires
qui le ciblent mais aussi pour les responsables de l’administration qui sont particulièrement à
l’écoute des bonnes pratiques et des projets innovants conduits par leurs pairs.


Echantillon : 100 responsables d’administrations centrales et locales


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