Rechercher
Contactez-nous Suivez-nous sur Twitter En francais English Language
 











Abonnez-vous gratuitement à notre NEWSLETTER

Newsletter FR

Newsletter EN

Vulnérabilités

Se désabonner

Les données zombies... drainent la vie octet par octet

novembre 2015 par Wieland Alge, vice-président de la zone EMEA chez Barracuda Networks

Stars des films d’horreur et des séries à succès, les zombies ont captivé le public
pendant des années. Que vous soyez fan de ce genre ou pas, le vocabulaire des
morts-vivants s’est maintenant propagé à celui de la technologie…

Chaque organisation peut disposer d’un système de reprise après sinistre et d’un
environnement technique sécurisé protégés, mais la menace ne gronde-t-elle pas déjà,
dissimulée dans le système informatique ? Sans vouloir alarmer les entreprises, les
données zombies sont bien réelles et il est fort possible qu’elles accaparent des
ressources précieuses et représentent des risques pour l’environnement de votre
entreprise en ce moment même.

Les données zombies représentent une menace au sein de la plupart des organisations,
et consistent en d’énormes collections de données qui manquent de sens et de
logique. Ces informations, qui proviennent souvent d’anciens employés, n’ont pas de
valeur commerciale, aucune raison valable d’être conservées, mais elles restent
préservées, sauvegardées, et maintenues sur les réseaux de l’entreprise. On parle
d’informations zombies car l’utilisateur n’existe plus, et les données sont
inactives (à noter que les données zombies ne sont pas les données mises en suspens
pour des raisons juridiques, même si celles-ci durent souvent plus longtemps que les
employés à l’origine des données).

La plupart des données zombies proviennent de fichiers et de disques de partage que
les organisations informatiques suppriment régulièrement des périphériques lorsque
les employés quittent les entreprises. Dans la plupart des cas, il est assez simple
d’identifier d’où proviennent ces données, à qui elles appartenaient et, ce que
l’entreprise doit en faire. Si une organisation possède une stratégie de gestion
des informations, toutes ses données sont conservées, préservées ou supprimées en
fonction de politiques spécifiques qui permettent la conformité aux réglementations
ainsi que de bonnes pratiques de gouvernance des informations.
Les fichiers PST représentent souvent le plus grand casse-tête des organisations.

Les fichiers PST - une zone de cauchemar infestée de zombies

Dès qu’un utilisateur est supprimé des répertoires actifs, tous les fichiers PST
qu’il utilisait sont techniquement « orphelins ». Autrement dit, ils n’ont pas de
propriétaire. En réalité, un fichier PST peut devenir orphelin dès qu’il est
détaché d’un profil Outlook, mais encore une fois, dans de nombreux cas, le fichier
est attribué au propriétaire d’origine.

Mais ce n’est pas si simple. De nombreux fichiers PST ne possèdent pas de
propriétaire évident, par exemple ces fameux fichiers « auto-archivés » à l’aide
d’anciennes versions d’Outlook, conçus pour sauvegarder les anciens e-mails. Les
fichiers PST sont peut-être obsolètes, mais à moins que quelqu’un ne les supprime,
ou même que quelqu’un soit assez bien informé pour pouvoir le faire, ces fichiers
PST sont toujours présents.

Le problème se complique par les sauvegardes et le transfert des anciennes données
vers les serveurs d’entreprise, soit dans le cadre des sauvegardes de routine des
postes de travail, soit lors de la suppression des données et périphériques des
anciens employés.

Le problème se produit parce que les fichiers PST sont des conteneurs et non pas des
fichiers individuels, et une fois que la corrélation avec le propriétaire d‘origine
est perdue, même Outlook ne peut plus restaurer ces associations. Ces fichiers
deviennent des fichiers PST orphelins. Voilà vos zombies, et il y a fort à parier
que vous en avez beaucoup.

Pourquoi ces fichiers zombies reviennent-ils à la vie ?

Dès que le personnel informatique commence à enquêter sur les fichiers PST
orphelins, ces derniers donnent l’impression de s’auto-répliquer, mais la situation
débute en toute innocence : un ancien employé a utilisé des fichiers PST comme
système de classement pratique dans Outlook, et donc il les a donc sauvegardés sur
un emplacement distinct de son disque dur. Le service informatique a effectué une
sauvegarde nocturne des postes de travail et a donc répliqué deux copies des
fichiers PST de cet employé. Lorsque l’employé a quitté la société, le service
informatique a supprimé une image de son disque dur sur leurs serveurs d’entreprise
et l’ont également inclus dans les sauvegardes. Son remplaçant a reçu une copie des
données de la boite de réception de l’ancien employé, ainsi que des fichiers PST,
afin de retrouver plus vite certains projets plus anciens sur lesquels son
prédécesseur avait travaillé. Soudain, l’entreprise dispose d’au moins quatre
copies de chaque fichier PST, et toutes sont bien sûr sauvegardées.

Étant donné que l’employé n’était plus présent dans le répertoire, ces fichiers PST
n’étaient pas assignés. Ils ont donc été réassignés à son remplaçant. Mais les
copies de sauvegarde n’ont jamais été réassignées et l’entreprise a continué à
sauvegarder et à maintenir ces fichiers PST zombies pendant des années jusqu’à ce
qu’une nouvelle organisation informatique examine de façon plus approfondie
l’ensemble de ces stratégies de conservation des données.

Déclarez la guerre aux données zombies

Les données zombies posent deux problèmes distincts. Le problème le plus évident
est le stockage. Même si les entreprises peuvent considérer le stockage comme « pas
cher », il ne l’est vraiment pas quand il s’agit des fichiers zombies : ils ne sont
pas compressés, n’ont aucune valeur commerciale, et, contrairement aux e-mails, ils
pèsent plusieurs Mo. Ils se multiplient rapidement, surtout lorsqu’ils sont
répliqués sur des sauvegardes qui sont également enregistrées sur disques. Par
ailleurs tout type de stockage entraîne des frais généraux (même le Cloud). Ils
peuvent vraiment aspirer la vie de vos ressources de stockage.

Le second problème est moins évident, mais plus grave. Les fichiers zombies PST
peuvent être un facteur en eDiscovery (la recherche de preuves électroniques). Les
requêtes juridiques stipulent généralement une personne, une période et quelques
termes clés. En règle générale, les entreprises préservent un maximum de données
pour s’assurer de ne pas supprimer accidentellement quelque chose de pertinent.

L’organisation informatique sera chargée de trouver tous les fichiers relatifs aux
utilisateurs mis en suspens, et ceux-ci comprennent la plupart du temps des anciens
employés. Désormais, tous ces fichiers zombies doivent être interrogés- ce qui n’est
pas un processus facile ; et une fois trouvés, mis en suspens, c’est-à-dire
sécurisés. Le processus est fastidieux et peut faire apparaître beaucoup plus
d’informations que l’entreprise devra ensuite examiner et potentiellement présenter,
ce qui est un processus coûteux. Vous pouvez les ramener à la vie juste assez
longtemps pour extraire toutes les informations nécessaires à des fins d’eDiscovery
ou d’eDisclosure avant de les éliminer complètement.

Ne plus devoir vivre avec les morts

Se débarrasser des données zombies est assez simple, si a) vous admettez que vous en
avez probablement et b) vous déployez les outils technologiques nécessaires pour les
trouver et les éliminer. De nombreuses entreprises trouvent logique de s’occuper de
ces données zombies dans le cadre d’un plus grand travail sur les PST. Les fichiers
PST deviennent superflus lorsque les entreprises adoptent des solutions d’archivage
modernes ; leurs contenus deviennent des archives et sont beaucoup plus faciles à
gérer. Il est parfaitement logique de localiser, faire migrer et éliminer ces
fichiers gênants avant de lancer des projets informatiques stratégiques tels que le
Cloud ou une migration Exchange, une actualisation du bureau ou encore des
initiatives VDI ou BYOD.

Si les entreprises se détournent de l’utilisation des fichiers PST, seule une
opération d’identification et de suppression des données zombies garantira qu’elles
ne reviennent jamais.

Pour les entreprises qui continuent d’utiliser des fichiers PST, quelles qu’en
soient les raisons, les outils d’archivage d’outils doivent devenir partie
intégrante de la routine de leur maintenance informatique. Il s’agit d’inspecter
régulièrement les serveurs et les disques de partage à la recherche de fichiers PST
orphelins et de prendre les mesures appropriées contre ces morts-vivants qui
drainent votre énergie, avant d’être complètement envahis.


Voir les articles précédents

    

Voir les articles suivants