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Les distributeurs de billets en danger : augmentation des braquages

juin 2015 par Azad Khamooshi, spécialiste du marché bancaire chez AXIS COMMUNICATIONS

Utiliserons-nous toujours des espèces en 2020 ? Même si de nouvelles technologies permettent de réaliser les transactions grâce à nos smartphones et à une simple connexion internet, ou en utilisant nos cartes de crédit/débit classiques, ou d’autres systèmes électroniques, nous aurons toujours besoin d’espèces pour certains achats.

Espèces VS Distributeurs (DAB)

Les consommateurs vont continuer d’utiliser les espèces qui offrent certains avantages, réels ou supposés. Certains pensent qu’il s’agit d’un mode de paiement plus sûr car il n’y a pas besoin de connexion internet et que les paiements peuvent être réalisés sans intermédiaire. De plus, il n’y a aucun frais de transaction et il est plus facile de garder le contrôle sur l’argent. Et surtout, l’anonymat y est préservé sans aucun risque d’usurpation d’identité.

En résumé, les consommateurs pensent qu’utiliser des espèces est simple, pratique, efficace, rapide et peu cher, tous ces facteurs expliquent les résultats et prévisions sur leur utilisation jusqu’en 2020. Cela va engendrer un certain nombre de conséquences qui doivent être prises très au sérieux par les personnes en charge de la sécurité dans le secteur bancaire et au sein des institutions financières.

Tout d’abord, il y a de plus en plus de distributeurs automatiques, mais aussi plus d’emplacements pour en installer. Il y a donc plus d’espèces en circulation, le risque est plus grand, non seulement pour l’argent mais aussi pour les clients lorsque l’on retire des espèces dans un distributeur automatique. En analysant cette situation, il est prouvé que même les criminels, qui sont de plus en plus avertis, sont au courant de cette tendance générale et s’organisent en tenant compte de ces informations lorsqu’ils mettent en œuvre leurs plans pour agir dans les banques, les agences et en particulier les distributeurs automatiques.

Une hausse des braquages avérée

Selon les dernières moyennes statistiques mondiales sur la criminalité tous secteurs confondus, le nombre de braquages augmente, comme le démontre la hausse des dépôts de plainte pour vols et pour braquages : +2,2 % en 2013 et +2,6 % en 2014. L’autre fait significatif est l’augmentation chaque année du nombre de braquages de distributeurs automatiques. Sur les 9 premiers mois de l’année 2014, une hausse de +34,9 % du nombre d’incidents a été constatée. De plus, ces actes criminels représentent approximativement 80 % des braquages, ce qui prouve bien que les distributeurs automatiques sont bien devenus la première cible des criminels.

Les braquages de distributeurs automatiques peuvent être classés en deux catégories : ceux qui sont « physiques », où les criminels interviennent directement sur le distributeur automatique, et les attaques « logicielles » comme le fishing, qui permet de récupérer des données.

Les outils les plus utilisés pour les attaques physiques sont les gaz explosifs, les scies, la dynamite, les marteaux et d’autres outils utilisés pour les cambriolages. Le « piège à billets » est le système préféré des criminels pour voler des espèces dans les distributeurs car il s’agit du moyen le plus simple à mettre en œuvre, il ne demande aucune connaissance particulière en informatique.

Enfin, nous pouvons distinguer deux catégories de distributeurs automatiques en fonction de leur localisation : sur place, attenants à l’agence ou non, normalement proches de la filiale locale, ou indépendants de l’agence, il s’agit des distributeurs installés dans les centres commerciaux, les aéroports, les gares ou autres. Cette dernière catégorie est bien plus susceptible de subir tous types d’actes de vandalisme.

Il est essentiel de garantir la sécurité des personnes, tout en respectant leur vie privée. Les caméras sont vues comme des objets permettant d’améliorer la sécurité et la protection des biens de l’entreprise (les distributeurs automatiques) mais aussi et surtout d’assurer la sécurité des personnes afin de garantir un service de meilleure qualité et plus efficace.

Les caméras IP, une solution efficace

Il existe trois moyens de réduire le nombre d’agressions : l’utilisation de caméras de sécurité (vidéosurveillance), la mise en place de contrôles biométriques et la géolocalisation des appareils, c’est-à-dire la possibilité de tracer les distributeurs automatiques ou les dépôts d’espèces.

Les caméras IP peuvent considérablement aider les banques, en particulier les caméras de surveillance, qui fournissent des images de qualité et permettent de filmer à 180°, tout comme celles qui peuvent être installées à proximité d’un distributeur ou sur lui, comme la caméra super compact qui fait la taille d’une tête d’épingle, permettant de filmer en haute définition.

Grâce à une excellente surveillance vidéo, les systèmes vidéo sur IP améliorent le service clients et aident à réaliser certaines actions tout en optimisant les coûts. Et surtout, toute la zone à proximité de la porte est visible grâce à des caméras panoramiques à 360° qui permettent une surveillance parfaite, il n’y a plus d’angles morts.

Les caméras haute-définition placées et installées correctement à l’intérieur des locaux où sont situés les distributeurs automatiques peuvent filmer les actions qui se produisent à l’intérieur du distributeur dans les moindres détails, avec une qualité d’image exceptionnelle, même si l’éclairage n’est pas optimal, comme c’est souvent le cas lorsqu’il y a de grandes fenêtres ou des entrées avec des portes en verre et des sols brillants.

Enfin, les premières caméras sont utiles pour les zones où il est nécessaire d’avoir une vision globale, tandis que les secondes filment les détails, parfait compromis entre le respect de la vie privée et la sécurité du client. De plus, elles ont l’avantage de pouvoir être combinées avec des systèmes d’alarme et de contrôle d’accès, même à distance, pour une gestion de la sécurité complète et efficace.

Il ne faut pas non plus oublier un autre problème qui peut se produire au moment du retrait : si un client est victime d’un vol après avoir retiré de l’argent à un distributeur automatique, l’agence n’aura pas subi de conséquences directes mais elle perdra un client qui ne se sentira plus en sécurité lorsqu’il voudra retirer. L’impact émotionnel sur le client peut être encore plus important car il va affecter le niveau de satisfaction du client, une donnée que les banques vont devoir de plus en plus prendre en considération afin de fournir un service de qualité et d’améliorer le service client (la sécurité).

Les solutions modernes, grâce à des alarmes anti-sabotage et à des fonctions de détection des objets, permettent d’identifier rapidement si quelqu’un tente de récupérer ou de retenir les billets ou les cartes, ou tout autre acte criminel qui pourrait être réalisé sur un distributeur.

Que se passe-t-il en cas de braquage avec des gaz explosifs ou des outils ?

Même dans ce cas, les caméras de surveillance IP peuvent être utiles pour la banque. Sans aucun doute, un criminel qui cherche à faire sauter un coffre ne sera pas aussi calme qu’une personne qui veut seulement retirer de l’argent. Les statistiques relatives à ce type de braquages montrent aussi que deux gaz sont souvent utilisés par les criminels : l’oxygène et l’acétylène. Ils sont souvent utilisés car ils n’ont pas d’odeur et ils ne peuvent pas être détectés par les renifleurs électroniques

Les statistiques prouvent que les attaques physiques sont les plus fréquentes, mais il est possible de réaliser une analyse comportementale grâce aux caméras car les gestes des criminels les trahissent souvent avant qu’ils ne passent à l’acte. Le système est capable de détecter ces mouvements, ce qui permet d’agir presque instantanément face à un potentiel acte criminel ou pour signaler un suspect.

Concernant les attaques physiques, il faut dans tous les cas privilégier la dissuasion et la prévention. Il existe pour cela deux moyens : installer des caméras à l’extérieur du local où est situé le distributeur, ce qui pourra dissuader les criminels de passer à l’acte, mais surtout des caméras qui peuvent aussi être utilisées à l’intérieur du local afin d’analyser les scènes qui semblent étranges, par exemple si une personne s’est rendue plusieurs fois à ce distributeur avant le braquage.


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