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Le nouveau rapport de Kaspersky sur les stalkerwares confirme le lien entre le harcèlement en ligne et hors-ligne

juin 2022 par Kaspersky

Les stalkerwares sont des logiciels de harcèlement qui permettent d’espionner la vie privée d’un tiers à l’aide d’un appareil connecté. Légaux, mais utilisés illégalement, ils constituent une forme de zone grise juridique et sont, malheureusement, bien souvent des outils utilisés dans le cadre de violences domestiques. Plus de 32 000 utilisateurs de Kaspersky sur mobile dans le monde en ont été victimes l’année dernière, et ce n’est que la partie visible de l’iceberg. La recherche a mis en évidence un lien direct entre le harcèlement en ligne et dans le monde réel, renforçant d’autant l’importance de la lutte contre ce problème.

Le rapport The State of Stalkerware in 2021 rend compte de l’utilisation des stalkerwares dans le monde afin de mieux comprendre la menace qu’ils représentent. Il fournit une analyse de ce phénomène, et plus largement des abus qui sont commis à l’aide des nouvelles technologies, mais donne aussi des conseils pour les organisations à but non lucratif et les victimes potentielles.

Bien que le nombre d’utilisateurs concernés ait connu une baisse significative par rapport aux données recueillies par Kaspersky depuis 2018, et même une chute de 39 % par rapport aux chiffres de Kaspersky pour 2020, il est important de souligner que ces statistiques ne représentent que la partie émergée de l’iceberg. En effet, la Coalition Against Stalkerware estime que l’utilisation de ces logiciels espions pourrait être proche du million d’instances à l’échelle mondiale chaque année.

En comparant les résultats de cette étude avec ceux d’une enquête sur le harcèlement numérique qui avait été menée fin 2021, nous constatons un lien direct entre le harcèlement en ligne et dans le monde réel. 24 % des personnes interrogées ont déclaré avoir été espionnées à l’aide des nouvelles technologies, et 25 % ont confirmé avoir subi des violences ou des abus de la part de leur partenaire. Nous avons constaté la même corrélation dans la plupart des pays dans lesquels l’enquête a été menée.

Ayant également participé à la rédaction du rapport et partagé leur expérience au contact des victimes, les deux organisations à but non lucratif NNEDV (National Network to End Domestic Violence) basée aux Etats-Unis, et WWP EN (European Network for the Work with Perpetrators of Domestic Violence) en Europe, confirment que les abus liés aux nouvelles technologies prennent de l’ampleur.

"Les technologies de l’information sont des outils puissants pour les auteurs de violences qui exercent un contrôle coercitif, en particulier dans les relations où la violence est déjà présente hors ligne", écrivent Berta Vall Castelló et Anna McKenzie du WWP EN. Les violences domestiques ont augmenté de manière significative au cours de la pandémie, notamment pendant les périodes de confinement. En outre, "on observe un usage croissant des appareils dits intelligents - notamment les assistants vocaux, les objets connectés, les systèmes de sécurité connectés aux réseaux WiFi ainsi que les smartphones - dans le cadre de violences entre partenaires. Alors que les logiciels espions sont au cœur des préoccupations, de nombreux autres outils sont disponibles pour commettre des abus à l’aide des technologies", déclare Toby Shulruff du projet Safety Net de NNEDV.

Les stalkerwares continuent de faire des victimes partout dans le monde. Kaspersky a identifié des utilisateurs qui ont été touchés dans plus de 185 pays. La Russie, le Brésil, les États-Unis et l’Inde sont une fois encore dans le top 4 des pays avec le plus grand nombre d’utilisateurs uniques identifiés. L’Allemagne est le seul pays européen à figurer dans notre top 10 des pays les plus touchés.

Cette édition du rapport "State of Stalkerware" offre également un aperçu des pays les plus touchés au niveau régional, avec des statistiques de Kaspersky pour l’Amérique du Nord, l’Amérique latine, l’Europe, le Moyen-Orient et l’Afrique, l’Europe de l’Est (hors pays de l’UE), la Russie et l’Asie centrale, ainsi que la région Asie-Pacifique.

Comment Kaspersky collabore avec des tiers pour lutter contre les Stalkerwares ?

Kaspersky fait partie des cofondateurs et des moteurs de la Coalition Against Stalkerware, un groupe international qui se consacre à la lutte contre les logiciels de harcèlement et à la lutte contre les violences domestiques. Outre son soutien à cette coalition, et en collaboration avec Kaspersky, Interpol a dispensé une formation sur le thème des Stalkerwares à plus de 200 agents en 2021.

De plus, Kaspersky est l’un des partenaires du projet DeStalk. Financé par la Commission Européenne, celui-ci vise à développer une stratégie pour former et soutenir, entre autres, les membres des associations d’aide aux victimes, des programmes dédiés aux auteurs de violences et des autorités locales.
Kaspersky a également développé TinyCheck, un outil gratuit et open-source qui est destiné à faciliter la détection des stalkerwares de manière simple, rapide et non invasive sur l’appareil d’une victime. Ce logiciel est compatible avec tous les systèmes d’exploitation et sans que le pirate en soit informé. En 2021, plusieurs organisations à but non lucratif dans le domaine des violences domestiques ont testé TinyCheck, et ont partagé leur avis pour aider à l’améliorer. La police et les instances judiciaires de plusieurs pays sont également intéressées par cet outil afin de mieux soutenir les victimes.
Le rapport complet sur les menaces liées aux Stalkerwares en 2021 est disponible sur Securelist, et en français sur demande.


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