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Le Software Defined va-t-il faire pschitt ?

octobre 2016 par Mychal McCabe

Dans le secteur des nouvelles technologies, le concept de changement est un cliché. Nous considérons la pression nous poussant à aller de l’avant, fruit d’une obsession pour l’avenir et l’innovation, comme naturelle. Il est donc tentant de tenir davantage compte du caractère routinier de l’instant présent plutôt que de son côté extraordinaire. Après avoir assisté à la « hype » engendrée au fil des ans par l’Internet des Objets, la virtualisation des fonctions réseau et les réseaux « Software Defined », force est de constater que l’impact que ces technologies commencent à avoir sur des marchés ayant atteint leur maturité et sur des chaînes de valeurs établies semble actuellement plus « lent » que « révolutionnaire ».

Pourtant, de nombreux signes indiquent que nous allons probablement plus vite que la musique. Quelques jours après qu’une vidéo ait été diffusée montrant comment le système de pilotage automatique d’une voiture s’était enclenché afin d’éviter un choc potentiellement mortel, ce même conducteur devait décéder dans un accident alors que l’autopilote était en marche. Parallèlement le magazine Fortune a publié un article faisant état d’imperfections au sein du logiciel d’une voiture du même constructeur. Un propriétaire y expliquait notamment avoir littéralement dû garder sa porte fermée pendant qu’il conduisait. Malgré cela, les constructeurs automobiles, géants des nouvelles technologies et autres startups sont d’ores et déjà entièrement focalisés sur l’opportunité de proposer une expérience particulière : celle consistant à transformer les transports en un service, avec des véhicules autonomes disponibles à la demande.

Les progrès rapides dans ce domaine font les gros titres de la presse, ils sont au cœur de médias sociaux suivis par des passionnés de nouvelles technologies avec une ferveur digne des lancements de produits Apple. Pourtant, la relation entre les véhicules autonomes de toutes sortes et nos infrastructures vieillissantes est encore mal comprise.

Quand elle est mentionnée, cette relation est décrite comme un problème de second ordre, au même titre que les questions d’éthiques ou de politique de transport. Et si les visionnaires aiment à inventer un monde intégrant des couloirs de circulations réservés aux véhicules autonomes, bien peu s’aventurent à en détailler leur fonctionnement. Quels seront les besoins en termes de disponibilité et de performances des réseaux de communication ? Qui régulera la circulation et comment ? Comment certifier, assurer la maintenance et la mise à jour de l’ensemble du système de transport autonome ? Et comment en assurer la sûreté et la sécurité ?
L’autonomie n’est pas le seul facteur important. La relation entre l’infrastructure et les technologies plus visibles qui définiront les modes de vie et de travail du monde entier en cette fin de décennie est intéressante. C’est principalement le cas pour les entreprises qui devront garantir que les infrastructures de demain soient au moins aussi fiables que celles d’aujourd’hui, alors que le monde évolue de plus en plus rapidement.

Les équipements réseau et de stockage dédiés et extrêmement spécialisés laissent progressivement place à des approches « Software Defined » (basées sur ou pilotées par des logiciels), qui permettront de transférer certaines fonctionnalités de ces équipements vers des applications tournant sur du matériel générique. On peut observer une transition similaire dans le marché industriel, en particulier sur le segment du pétrole et du gaz, où les fonctions de contrôle traditionnellement gérées par des systèmes hautement spécialisés et redondants commencent à laisser place à des systèmes industriels « Software Defined ».

Offrir des performances équivalentes ou supérieures, ainsi que davantage de fiabilité, de sûreté et de sécurité tandis que des fonctionnalités émigrent des équipements vers des applications, que la logique migre des contrôleurs et mécanismes vers le fog et le cloud, que le nombre de dispositifs connectés explose et que le réseau lui-même devient de plus en plus virtuel, n’est pas une mince affaire. Tout cela nécessite une expertise approfondie en matière de technologies opérationnelles, de réseaux et d’équipements.


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