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Le SAM ou comment répondre aux demandes d’audit des éditeurs de logiciel

mai 2016 par Marc Jacob

Sia Partners, Aspera et Iquate ont organisé un événement clients autour des solutions de Software Asset Management (SAM). Ces solutions permettent de mettre en conformité les entreprises par rapport aux éditeurs de logiciels sur le point litigieux de l’utilisation des logiciels acquis. Aujourd’hui, les solutions de SAM sont en plein développement dans le monde, en France, le marché est en cours d’évangélisation. Pourtant le SAM pourrait permettre de réduire les tensions qui existent entre les éditeurs de logiciel et leurs clients…

En préambule, Jean-Pierre Corniou, Directeur Général Adjoint de SIA Partner, un cabinet de conseil en management et stratégie opérationnelle, a affirmé que le 21éme siècle sera logiciel et non hardware. Il y a une course à la concentration avec 4 acteurs majeurs IBM, Microsoft, SAP et Oracle qui dominent le marché du logiciel. Par contre leur suprématie est remise en cause par l’entrée dans l’ère numérique. Aujourd’hui, la bataille se passe sur les conditions d’usages. Ainsi, SIA Partners concentre son activité sur le Software Asset Management pour aider les entreprises à mieux utiliser leurs licences et à intégrer les logiciels du futur. Une démarche systémique nécessite de la rigueur et de
l’expérience. Le SAM est encore trop méconnu il faut donc évangéliser le marché.

Le SAM source d’économie

Thierry Borgel et Stefano Fois pour leur part ont fait un panorama des pratique SAM en France. Pour analyser le marché, il faut regarder celui du logiciel. Ce marché est en régression ou au mieux stagne. Il est donc à la recherche de marché de croissance. Les éditeurs se tournent donc vers l’audit de conformité de l’utilisation des licences. Les entreprises ont aujourd’hui 68% de chance d’être auditées. Le BSA estime qu’il y a 15 à 20% des entreprises qui sont non compliantes. En moyenne, 75% des entreprises subissent un audit, en
France comme en Allemagne c’est un peu plus. Il est donc nécessaire d’avoir une réponse industrielle. En parallèle les éditeurs migrent de plus en plus vers un modèle de souscription.

La conformité permet de réduire les coûts de licence, mais aussi les pénalités en cas de non-conformité. Par ailleurs, les entreprises de grandes tailles sont confrontées à une complexité du SI de plus en plus grandes. Cette nouvelle donne induit une complexité plus grande des métriques d’autant plus vraies qu’on note une absence de compétence dans les entreprises. Ainsi, il est de plus en plus nécessaire d’avoir recours à des experts du domaine SAM. Ces derniers permettent d’avoir un discours plus constructifs avec les éditeurs.

L’étude Aspera montre que le SAM peut s’organiser soit en interne dans la majorité des cas soit de façon mixte avec une société de conseil. Toutefois environ 3% du panel externalisé totalement le SAM. 

Plusieurs types d’outils sont utilisés le plus fréquemment via la feuille Excel, quelques-unes seulement utilisent des outils du marché comme ceux d’Aspera. Toutefois, pour faire face à la multiplicité des audits outil industriel est de plus en plus indispensable. Par exemple en France en moyenne 13% des entreprises ont acquis un outil de SAM. Par contre, de plus en plus d’entre elles procèdent à des POC et par la suite adoptent ce type d’outils.

Lorsque l’on lance un projet d’industrialisation d’un SAM, le premier coût est la main-d’œuvre. Les projets sont long de 24 à 36 mois quelques soit l’outil choisit. Le déploiement est lié à la stratégie de déploiement de l’entreprise et à son rattachement en termes de services : achat, informatique....par contre les coûts d’exploitation sont plus faibles, inférieur à 1 millions d’euros.

Quelles évolutions pour le SAM

En France, actuellement, tant que l’on n’est pas confronté à un audit on fait surtout appel à des ressources internes. Dès qu’un audit est lancé on commence à se tourner vers des ressources externalisées. Sur le long terme. On va de plus en plus vers le SAM As a Service. Pour ce qui concerne le recours à des sociétés spécialisées les avantages sont dans un premier lieu de bénéficier de ressources compétentes immédiates, de bénéficier d’un service industrialisés et
disponibles, avoir un accès immédiat et bien sûr bénéficier d’une flexibilité et d’une évolutivité du service. Par contre, il faut bien définir une gouvernance interne, convenir sur les responsabilités sur respectives, disposer de processus permettant de fournir facilement les inputs nécessaires. Enfin, il ne faut pas oublier que la conformité logicielle et la gestion des contrats restent là responsabilités de l’entreprise.

Le marché de l’occasion du logiciel légale uniquement en Europe

Pour réduire les coûts d’acquisition, aujourd’hui, les entreprises sur le marché européen peuvent se tourner vers les licences d’occasion encore peu connu. Elles ont aussi la possibilité de donner le service de maintenance à une société autre que celle de l’éditeur.

Le marché de l’occasion se partage entre 4 acteurs tous situés en Europe Discount Licensing, Relicense, Softcorner et Usedsoft, car cette pratique est interdite aux Etats-Unis. Le principal éditeur ciblé est Microsoft, du fait des grands volumes, de la longue durée de vie
des produits, la facilité de tracer les logiciels et enfin du fait que Microsoft accepte plus ou moins ce
type de pratique. Trois de ces fournisseurs proposent un modèle de Brokerage et le 4ème Softcorner utilise un modèle de Marketplace. Selon les consultants de SIA Partners quoiqu’en disent les éditeurs le marché de l’occasion est totalement légale en Europe. Par contre, il n’y a pas de maintenance proposée.

Concernant la tierce maintenance, il s’agit d’avoir recours à un service à moitié prix avec un support 24/7, un support opérationnel, des correctifs de la documentation... Mais attention uniquement sur la version du logiciel utilisée. Par contre, cette pratique génère des conflits avec l’éditeur, elle prend du temps environ 3 à 4 mois de travail. Enfin, l’entreprise perd des droits à de nouvelles versions. La tierce maintenance est disponible pour SAP, Oracle et IBM. Plusieurs entreprises proposent ce type de service en Europe Rimini Street, Spinnaker Support, Original.

Audit entre « racket » des éditeurs et pratiques parfois limitent des clients

Un grand client qui subit actuellement un audit par un de ces fournisseurs de logiciel, s’est plaint dès façon d’agir des éditeurs qui confondent trop souvent audit légitime et procédé à la limite de la légalité qui leur permettent remonter leur CA et leur marge.... Il a dénoncé le fait que souvent lorsque les éditeurs de logiciels constatent une baisse de CA avec un de leur client il lance un audit de conformité afin remonter leur marge… ces pratiques douteuses seraient monnaies courantes ! il a reconnu toutefois que chez les clients parfois des négligences existent ainsi que dans certains cas quelques abus. Ainsi, avoir recours à un outil de SAM permet de faire des économies et de répondre plus facilement aux audits.
Pour lui, lors des demandes par les éditeurs de logiciels, il faut être très vigilant sur les clauses de confidentialité avant même de commencer l’audit. Dans son cas la demande d’audit a été faite en octobre 2015 et en mai 2016 il n’a pas encore débutée du fait des désaccords sur ces clauses.

Guillaume Parsy

Puis Guillaume Parsy, Responsable des ventes d’Aspera France a présenté sa solution. Aspera est un éditeur allemand de SAM créé il y a 16 ans. Actuellement, il dénombre 200 clients qui ont chacun plus de 40000 postes de travail. La société bénéficie d’une croissance de 25% avec un CA de 16m€.
Sa solution phare Aspera SmartTrack est une application web qui fait le lien entre les données techniques d’utilisations et les licences acquissent. Cette suite est constituée d’un outil de collecte qui permet de connaître précisément toutes les licences utilisés par poste de travail. Puis un rapprochement est réalisé avec les
licences achetées. Bien sûr un travail est fait avec le service achat pour retrouver tous les identifiants de chaque logiciel. Puis un comptage précis est réalisé de façon automatisée. En parallèle, une réconciliation est faite en fonction des règles spécifiques issues de l’achat de chaque logiciel. Par contre, des règles standards sont incluses qui permettent les réconciliations automatiques. Le catalogue standard d’Aspera contient plusieurs milliers de références et peut intégrer de nouveaux logiciels soit à la main par le client soit en masse via Aspera. En effet, cet éditeur à une quinzaine de personnes à plein temps dédiée à cette activité. Par exemple, 80% des licences Microsoft sont en standard dans le catalogue Aspera.


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