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Laurent Henocque, Keeex : Certifier les diplômes avec la blockchain

juillet 2016 par Laurent Henocque, fondateur de Keeex

Les diplômes figurent parmi les documents les plus falsifiés au monde. Aujourd’hui, les professionnels de l’enseignement doivent répondre à des requêtes téléphoniques fréquentes pour vérifier la véracité des diplômes délivrés. Ils y parviennent parfois, mais les besoins couvrent également les relevés de notes et les lettres de recommandation. Cela devient alors très difficile. Les blockchains, et particulièrement celle de Bitcoin, fournissent aujourd’hui un moyen fiable d’obtenir la preuve d’existence et de véracité de tous les documents. Un fichier numérique représentant un diplôme, relevé de note ou lettre de recommandation est alors soit entièrement dématérialisé soit obtenu à partir du scan d’un original.

Bien sûr, il ne serait pas raisonnable d’utiliser directement la blockchain pour chaque diplôme délivré dans le monde, car l’espace qui y est disponible est compté. Par chance, il est possible de mutualiser les demandes d’horodatage en nommant simplement les identifiants des fichiers dans des blocs auxiliaires, jouant le rôle de certificats mutualisés.

L’identifiant de ce certificat, une fois enregistré sur la blockchain, donne une date à l’ensemble en n’utilisant qu’une seule transaction, quel que soit le nombre de requêtes voisines. Dans ce contexte, le coût de chaque horodatage ainsi mutualisé devient minime. Ces certificats sont alors disponibles sous forme de fichiers, qui n’exposent que des informations dites non inversibles, car elles ne permettent pas d’identifier ou reconstruire le fichier de départ ni d’identifier son auteur. La confidentialité des utilisateurs et des données est donc préservée. Le cas échéant, si chaque fichier et certificat auto-porte son identifiant, il sera toujours possible d’en vérifier l’intégrité même s’il est transmis par email ou tout autre moyen.

Un élément clé dans la certification de diplômes est d’établir avec certitude l’authenticité de l’organisme qui l’a émis. Ici encore, Bitcoin fournit un bel outil. L’identifiant de chaque document peut être signé avec une adresse privée de paiement Bitcoin, associée de manière unique à l’émetteur. L’émetteur peut alors publier par divers moyens cette « identité », bien sûr par exemple sur la blockchain Bitcoin elle même. On peut aussi faire plus simple et accessible en utilisant un ou plusieurs réseaux sociaux. En cas de problème ou régulièrement, le responsable de la certification des diplômes peut révoquer publiquement cette signature sur les mêmes canaux et en déclarer une nouvelle. Il est alors possible à chacun de vérifier l’intégrité et la validité de la signature du fichier associée à la date donnée en toute confiance, sans autre tiers.Bien sûr, il est intéressant de faire en sorte que l’adresse publique de l’émetteur soit injectée dans chaque fichier avant le calcul de son identifiant et la signature ensuite. Ainsi, chaque fichier porte à la fois son intégrité et la signature de son émetteur.

Une nouvelle fois la Blockchain démontre sa pertinence en apportant une réponse innovante et pragmatique pour répondre aux nouveaux usages de la société. En ce sens, elle se positionne comme un rempart pour lutter contre la fraude aux diplômes qui est un enjeu de premier à l’échelle mondiale.


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