Comme pour tout sujet à la portée et l’ampleur considérables, il est crucial d’éliminer certaines incohérences et exagérations afin d’aller à l’essentiel des principaux thèmes. En définitive, c’est cela qui déterminera comment mener nos activités et, plus généralement, notre vie.

Le timing est un bon exemple : nombreux sont ceux ne cessant de répéter que nous sommes à l’aube de la quatrième révolution industrielle. Les prémices de cette transformation sont en fait apparues dès le début du 21ème siècle. Aujourd’hui, les changements sont simplement de plus en plus visibles et rapides.

Tout semble indiquer une adhésion suscitée par la vitesse et le rythme du changement. Que se cache-t-il donc exactement derrière ce nouvel élan qui braque les projecteurs sur une nouvelle vague de transformation ?

Plus que jamais, nous sommes confrontés à des quantités de données à analyser en temps réel. Grâce aux technologies actuelles, nous sommes maintenant en mesure de réagir à des millions d’événements produits par des êtres humains, des processus et des systèmes au sein d’entreprises dynamiques. L’ensemble des systèmes et applications communiquent et coopèrent entre eux. Au même moment, toutes les données d’une entreprise peuvent être intégrées et sont accessibles et exploitable en temps réel par tout système pour une visibilité et une connaissance instantanées, en un mot, une cohésion qui optimise l’efficacité sur les différents canaux.

Cette accélération des prises de décisions implique une émancipation fondamentale à la Révolution 4.0. Comment cela est-il mis en pratique ? Prenons l’exemple d’une technologie de visualisation en libre-service : plus accessible, elle permet aux non-spécialistes d’analyser et comprendre les informations à leur disposition afin de résoudre des problématiques clés sans passer par les informaticiens.

Grâce à une présentation plus accessible des statistiques en graphiques clairs, une tendance généralement enfouie dans les données se dévoile instantanément, ce qui permet de repérer les anomalies dans les performances et d’obtenir des informations en temps réel. Chacun peut ainsi gagner en indépendance. Ceci va indubitablement bousculer les hiérarchies traditionnelles et marquer une évolution par rapport à une culture de la dépendance où l’extrapolation des informations revient à une poignée de privilégiés.

Cette évolution favorise à son tour le partage des analyses et améliore la collaboration, cette dernière étant l’autre pilier de la quatrième révolution industrielle soutenu par les technologies et les plateformes capables d’accélérer le partage à la demande et mener des expérimentations allant de l’analytique au cloud.

Vitesse, puissance et collaboration, tels sont les éléments appelés à définir cette nouvelle ère. Les conséquences ne semblent que positives en théorie mais le discours se veut plus tempéré : la prudence est de mise face aux conséquences d’une mauvaise exploitation de cette explosion technologique.

Risques d’une automatisation excessive mettant l’espèce humaine en danger, insécurité ou encore mise en danger des relations humaines, les inquiétudes sont nombreuses et fondées. Nous ne devons pas rester les témoins passifs des évolutions technologiques qui nous entourent. Il est au contraire de notre devoir de mener les évolutions, de prendre la main et veiller à ce que l’innovation opère à notre profit pour éclairer et enrichir les compétences et possibilités qui sont les nôtres. La révolution est déjà en marche et le temps nous est compté : il faut donc agir dès à présent pour réussir.