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La transformation digitale va doper les acquisitions du secteur de l’assurance, selon une étude mondiale d’Accenture

décembre 2014 par Accenture

Selon une nouvelle étude d’Accenture menée auprès de 141 assureurs dans 21 pays, plus de la moitié (59 %) des cadres dirigeants du secteur de l’assurance pensent que leurs concurrents réaliseront des acquisitions de start-up au cours des trois prochaines années afin de mener à bien leur transformation digitale.

Les entreprises de télématique, les sites comparateurs d’assurance, et les entreprises spécialisées dans le traitement analytique des données sont les cibles d’acquisitions le plus souvent citées par les dirigeants interrogés, avec respectivement 47 %, 43 % et 38 %. De fait, 43 % des compagnies d’assurance sondées ont déjà investi dans une start-up ou fait des acquisitions ou envisagent de le faire dans un avenir proche afin de mieux capitaliser sur les opportunités offertes par le numérique.

L’étude révèle également que 75 % des assureurs sont convaincus que le digital révolutionnera leur secteur au cours des cinq prochaines années. En moyenne, les compagnies d’assurance IARD pensent que leurs initiatives dans ce domaine devraient se traduire par une hausse des primes encaissées de 5 % d’ici à trois ans, tandis que les assureurs vie tablent sur une augmentation de 7 %.

« Les assureurs sont conscients que le digital va transformer leur mode de fonctionnement. Ainsi, nous prévoyons une période de changement sans précédent pour le secteur, avec l’émergence de produits, de services et de modèles économiques radicalement nouveaux, indique Jean-François Gasc, directeur exécutif, responsable de l’activité conseil en management pour le secteur Assurance en Europe d’Accenture. Des acquisitions ciblées permettraient aux assureurs de s’adapter à ces évolutions technologiques, qui sont devenues un enjeu stratégique. En outre, les assureurs estiment que leurs initiatives numériques devraient leur permettre de générer une croissance supérieure à la moyenne du secteur, preuve qu’ils considèrent le numérique comme un levier important dans leur stratégie d’entreprise. Notre expérience montre que les compagnies d’assurance dotées d’une stratégie digitale clairement définie, par opposition à des initiatives cloisonnées, peuvent connaitre une croissance encore plus soutenue. »

Des investissements importants, mais une stratégie digitale qui manque de clarté

Selon l’étude Accenture, les compagnies d’assurance IARD envisagent d’investir en moyenne 47 millions de dollars dans le digital au cours des trois prochaines années, tandis que les assureurs vie devraient investir 40 millions de dollars.

Toutefois, seulement 22 % des assureurs pensent que leurs investissements dans le digital visent à permettre une véritable transformation, 60 % estimant que leurs investissements sont réalisés à titre « exploratoire ». Parmi les principaux obstacles au déploiement de leur stratégie digitale, les assureurs citent en premier lieu les systèmes existants (42 %), suivi du manque de compétences appropriées (30 %).

Par ailleurs, un cinquième (21 %) des assureurs n’a pas encore mis en place une stratégie digitale, et un tiers (32 %) d’entre eux indique avoir limité leur stratégie dans ce domaine à la vente et à la distribution ou aux processus d’interaction client. Moins de la moitié (47 %) des entreprises sondées ont mis en place une stratégie digitale couvrant toute la chaîne de valeur – de la conception des produits à la gestion des sinistres, en passant par la vente et la distribution, la souscription et la gestion de la relation client.

« Il est essentiel que les assureurs évitent le piège de la simple numérisation des canaux existants en créant des versions améliorées, numériques ou mobiles de leurs produits et services actuels, explique Jean-François Gasc. Un changement d’état d’esprit s’impose pour pleinement tirer profit des technologies numériques. Le digital a déjà transformé certains secteurs en redistribuant les cartes au profit des consommateurs. Les assureurs doivent refondre leurs modèles économiques afin de devenir de véritables entreprises digitales centrées sur le client et en mesure d’offrir à ces derniers des solutions plutôt que de simples produits ».

Les assureurs restent ouverts à de nouveaux partenariats, y compris avec des géants d’Internet

Près de trois-quarts (72 %) des assureurs ont déjà mis en place, ou prévoient de mettre en place de nouveaux partenariats de distribution. Parmi les répondants, plus de deux tiers (69 %) envisagent de s’associer à des banques, tandis que près de la moitié (44 %) citent des entreprises technologiques telles que Google ou Facebook comme des partenaires potentiels.

Il ressort également de l’étude que près de deux tiers (61 %) des assureurs offrent déjà ou pensent offrir des produits et services hors assurance, notamment dans les domaines de la sécurité des habitations, des capteurs intelligents et de l’entretien automobile.

« Les technologies numériques vont progressivement faire disparaître les frontières entre les différentes industries, précise Fabrice Gardette, directeur exécutif en charge de l’activité conseil en management pour le secteur Assurance en France chez Accenture. Certains assureurs savent qu’ils doivent étendre leur activité au-delà de leur métier traditionnel s’ils veulent rester compétitifs et éviter la désintermédiation. Ils reconnaissent le besoin de développer de nouvelles formes de partenariat, ainsi que des produits et services novateurs afin de se positionner au centre d’un écosystème élargi et de répondre aux besoins de leurs clients au-delà de l’assurance. Le même risque de désintermédiation existe dans le secteur bancaire, mais les assureurs sont plus vulnérables parce que leurs interactions avec les clients sont beaucoup moins fréquentes. »

Parmi les autres enseignements de l’étude :

 Les assureurs ont déjà investi dans les domaines du digital, y compris dans les applications et les communications mobiles (68 %), le datamining et la modélisation prédictive pour la prévention des fraudes (59 %) ainsi que la surveillance des médias sociaux (54 %).

 29 % des assureurs espèrent une augmentation des primes encaissées, grâce au développement de leur portefeuille de clients, généré par l’utilisation des canaux digitaux.

 Seul un quart (25 %) des dirigeants interrogés affirment disposer d’une vision complète de leurs clients, pourtant un élément clé de presque toute stratégie globale de digitalisation.

Méthodologie

Accenture a fait réaliser une enquête auprès de 141 compagnies d’assurance IARD et Vie. Les personnes interrogées étaient des cadres dirigeants impliqués dans la stratégie digitale de leur entreprise, et notamment les CDO, les directeurs des ventes ou les directeurs marketing. Des entretiens téléphoniques ont été réalisés par l’agence Kadence ainsi que par des cadres d’Accenture entre les mois de juillet et de septembre 2014. Parmi les entreprises représentées, 26 affichaient des primes émises nettes supérieures à 10 milliards d’euros, 58 des primes émises nettes comprises entre 1 et 10 milliards d’euros et 16 % des primes émises nettes inférieures à 1 milliard d‘euros. Parmi les 141 compagnies d’assurance interrogées, 16 étaient situées en France, 15 en Italie, au Royaume-Uni et aux États-Unis, 11 en Allemagne, 10 en Autriche, 9 en Irlande et en Espagne, 8 au Canada, 5 au Danemark et en Suisse, 4 en Norvège, au Brésil et au Japon, 2 en Finlande, aux Pays-Bas, en Suède et en Afrique du Sud, et 1 en Belgique, en Pologne et au Pérou.


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