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L’utilisation des cartes bancaires en Pologne explose en raison de l’épidémie de coronavirus ! Les pirates n’attendaient que cela

avril 2020 par Check Point

L’épidémie de coronavirus, les recommandations du gouvernement et les politiques des magasins obligent les Polonais à payer par carte bancaire. 75 % des Polonais ayant actuellement une carte dans une banque polonaise déclarent qu’ils paient plus souvent par carte qu’en espèces*. Près de 90 % des titulaires de cartes effectuent des paiements sans contact. Cela est directement dû à la peur d’être infecté. Pendant ce temps, les pirates utilisent de plus en plus les cartes pour voler des données et de l’argent.

La popularité croissante des paiements par carte dans les magasins et en ligne a créé un énorme marché pour les activités hostiles des pirates. Les escroqueries se développent rapidement, et les cybercriminels s’attaquent aux terminaux de point de vente et aux transactions en ligne pour dérober les données de millions de pièces d’identité et de cartes bancaires. Comme l’indiquent les analystes de Check Point, les cybercriminels surfent sur cette nouvelle tendance : près de 17 % des entreprises en Pologne ont été victimes de la hausse des activités des pirates et du cheval de Troie bancaire DRIDEX cette année.

« Dès 2019, le Rapport Sécurité de Check Point décrivait la menace croissante du cheval de Troie bancaire Emotet, qui représente un grand danger pour le système financier mondial avec 18 % des entreprises infectées. La plus grande partie des activités de piratage dans ce domaine a été enregistrée en Europe, avec 21 % d’attaques efficaces contre les entreprises, » souligne Wojciech G ?a ?ewski, Directeur général de Check Point en Pologne.

Augmentation rapide des paiements par carte en Pologne en mars 2020

Les activités des pirates touchent le marché très vulnérable des cartes de paiement en Pologne, à l’ère du coronavirus. L’utilisation des cartes de paiement et des cartes sans contact a augmenté. Une augmentation de 200 % des paiements BLIK en mars 2020 a été enregistrée en Pologne dans les magasins de certains segments d’achat (équipements électroniques, appareils ménagers). C’est l’effet de rester chez soi, bien que certaines tendances puissent persister plus longtemps, a précisé le PSP (Polish Payment Standard), opérateur du système BLIK.

« Nous constatons une transition plus forte vers les paiements sans espèces chez les plus âgés (plus de 55 ans), c’est-à-dire ceux qui sont les plus exposés au risque d’infection, et en même temps ceux qui présentaient le taux de paiement en espèces le plus élevé jusqu’à présent, » note le professeur Dominika Maison de la Faculté de psychologie de l’Université de Varsovie.

Pas moins de 88,8 % des titulaires de cartes de paiement* affirment qu’ils effectuent désormais plus fréquemment des paiements sans contact, ce qui est directement dû à la crainte d’être infecté. Une augmentation de la fréquence des paiements par carte sans contact est visible dans le groupe le plus âgé, le plus exposé. L’augmentation (le 20/03/2020) du plafond de paiement à 100 PLN a également contribué à accélérer cette tendance. Jusqu’à présent, le plafond était fixé à 50 PLN, bien que la grande majorité (85 %) des transactions par carte pour des montants supérieurs à 50 PLN se faisait déjà par technologie sans contact.

Selon les données de la Banque nationale polonaise (NBP), la Pologne fait partie des leaders du paiement sans contact. Seuls les Tchèques le font plus souvent (93 %), et la Pologne devance la Hongrie et la Slovaquie. L’Allemagne, avec une part de 17 % des transactions sans contact, ne peut rivaliser. Seuls 12 % des clients suédois utilisent ce moyen.

Les experts financiers soulignent que le niveau élevé de paiements autres qu’en espèces en cas d’épidémie pourrait persister plus longtemps et modifier de façon permanente le comportement des consommateurs en faveur du remplacement des espèces par une carte de paiement. 15 % des Polonais adultes ne paient actuellement qu’en espèces et ce pourcentage pourrait considérablement baisser (jusqu’à 5 %) une fois l’épidémie passée.

La négligence crée des opportunités pour les pirates

Les dernières données de l’Institut bancaire de Varsovie sont encore plus inquiétantes. Elles montrent le manque de prudence des Polonais dans l’utilisation des cartes de paiement. Il s’avère que 22 % des Polonais (l’année dernière) ont communiqué le code PIN de leur carte de paiement ainsi que les identifiants de leurs comptes bancaires en ligne à une autre personne**.

Cela peut entraîner la perte non seulement de ressources financières mais également de données personnelles, signalent les experts de Check Point. Le manque de prudence d’un prestataire de logiciels externes pour Amazon et eBay, a entraîné en mars de cette année la perte de 8 millions de fichiers clients de ces sites web. Les données qui se trouvaient dans la base non sécurisée comprenaient des documents de vente avec les noms des clients, les adresses email, les informations sur les marchandises achetées et les quatre derniers chiffres des numéros de cartes de paiement !

En 2019, des pirates ont eu accès à 2,5 millions de dossiers du magasin polonais populaire Morele.net. En mars 2020, les clients du célèbre site polonais d’électronique Cyfrowo.pl ont perdu leurs adresses électroniques (login) et leurs mots de passe. Le propriétaire de Cyfrowe.pl a expliqué le manque de sécurité comme suit : « Nous avons le regret de vous informer que l’action intentionnelle d’un tiers lui a permis d’obtenir sans autorisation les données d’accès de certains de nos clients. »

Au cours des dernières semaines, des pirates ont exploité le coronavirus pour lancer des attaques de phishing, souligne un analyste de Check Point Research. Des experts ont noté que des cybercriminels ont tenté de tirer profit du manque d’attention de millions d’utilisateurs en se faisant passer pour le service de cinématographique le plus populaire au monde, Netflix. Certains faux sites offrent des options de paiement pour des services de streaming fictifs, et volent des données ou de l’argent sur les comptes bancaires.

« Les pirates sont de plus en plus ingénieux et profitent de l’intérêt que suscite la pandémie chez les internautes qui recherchent des cartes de l’infection. Plusieurs sites sont déjà apparus, principalement partagés par des organisations mondiales (dont l’OMS), qui présentent une carte avec l’épidémie de COVID-19. Les pirates créent des pages avec des cartes qui téléchargent un code ou un script spécial sur l’ordinateur des utilisateurs, qui n’est pas détectable par les systèmes de sécurité standard et qui permet de voler des données de cartes bancaires ou des données personnelles, » souligne Wojciech G ?a ?ewski de Check Point.

Comment s’en protéger

Aujourd’hui, les Polonais paient de plus en plus souvent leurs achats par téléphone et la possibilité de perdre de l’argent en cliquant sur un message envoyé par un cybercriminel est de plus en plus fréquente. C’est particulièrement vrai en Pologne, où, selon les données de Check Point, 74 % des attaques (Threat Intelligence 2020) ont été menées via des pièces jointes infectées par des virus dans un email.

Mais ce ne sont pas les seules erreurs commises par les détenteurs de cartes. Il est préférable de ne jamais perdre de vue votre carte de paiement lorsque vous effectuez une transaction. De plus, ne conservez pas le code PIN de la carte dans votre portefeuille.

« Malheureusement, un Polonais sur cinq ignore que dans une telle situation, la banque peut refuser de rembourser l’argent, parce qu’elle constate que nous n’avons pas fait preuve de la diligence requise et avons facilité le vol sur le compte, » admettent les experts.


* Source : Fondation du Forum des consommateurs

** L’étude « Les paiements sans espèces en Pologne en 2019 », publiée à l’occasion de la nouvelle édition de la campagne d’information « De la valeur sans argent », a été réalisée par le studio Pollster à la demande de l’Institut bancaire de Varsovie, entre septembre et octobre 2019.


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