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L’automatisation, une opportunité d’avancement unique

mars 2023 par Belkacem Moussouni, Head of Business Development, EMEA, Red Hat

La décennie actuelle pourrait bien être celle de l’automatisation. Même si cette dernière existe depuis des dizaines d’années, au sein et hors du secteur de l’informatique, elle n’a jusqu’à récemment été adoptée que pour un nombre de cas d’usage limités. Elle permet de générer des poches d’accélération de la productivité, mais ne donne pas lieu à une transformation systématique.

Toutefois, la tendance s’est inversée avec l’émergence de prestataires de services qui se sont construits sur le principe de faire des économies d’échelle grâce à l’automatisation. Il s’agit plus spécifiquement des principaux fournisseurs de service cloud, dont la croissance a été telle qu’ils sont désormais rassemblés sous le terme « d’hyperscalers ». Jamais, dans l’histoire de l’informatique, une entreprise ou un système n’a dévoilé aux yeux du monde les mérites de l’automatisation comme l’ont fait les « hyperscalers » ces dernières années. La confiance inspirée par ces fournisseurs de services dans cette approche s’étend désormais à toutes les branches du secteur, donnant naissance à un âge d’or de l’automatisation.

Ainsi, à titre d’exemple, sur le marché de la grande consommation, Apple s’efforce de mettre au point une toute nouvelle plateforme d’automatisation – Shortcuts – et de la distribuer gratuitement sur les environnements iOS et macOS. Sur les marchés des grandes entreprises, selon les projections du cabinet d’analyse Gartner, le segment de l’automatisation robotisée des processus (RPA) représenterait environ 2 milliards de dollars. Pour le cloud, les « hyperscalers » comme Amazon, Microsoft ou Alibaba mettent à disposition des composants qui permettent une automatisation basée sur les événements – à l’image des bus d’événements.

En-dehors du secteur logiciel, où elle a été associée à l’IA ou à la robotique, la confiance dans l’automatisation s’est également renforcée, pour répondre à des cas d’usage qui semblaient insolubles il y a seulement dix ans. Des voitures sans conducteurs, à l’image de Cruise, ont effectué leurs trajets inauguraux avec passagers il y a seulement quelques mois. Des start-ups comme Sunflower Labs, qui conçoit des drones, proposent une surveillance autonome des entrepôts et d’autres actifs immobiliers. D’autres, telles que Miso Robotics, proposent des assistants de cuisine robotisés pour les restaurants.

Et nous ne sommes encore qu’à l’aube de la décennie.

Si l’automatisation connaît une certaine adhésion comme en témoigne cette transition dont nous sommes témoins, cette évolution ne fait pas pour autant l’unanimité puisque certains évoquent systématiquement à son sujet des suppressions d’emplois en masse dans un avenir proche. Par conséquent, les solutions d’automatisation sont parfois la cible d’une hostilité sourde dans le monde de l’entreprise, à tel point que les projets associés font souvent l’objet de ralentissements voire de sabotages. Or ce discours est complètement erroné, car, bien au contraire, l’automatisation permet de décupler les forces des êtres humains et certains en ont pris conscience il y a longtemps, notamment dans le secteur de l’informatique.

Tous les services en charge de l’informatique sont soumis à des forces contraires. D’un côté, le DSI, qui est responsable de la gestion budgétaire, est engagé dans une lutte sans fin pour créer un environnement qui soit à la fois plus rentable et plus résilient. De l’autre, ses adjoints chargés de fournir des applications aux lignes métiers s’efforcent de bâtir un environnement dont l’échelle, la complexité et la rapidité d’exécution ne cessent de croître.

Si les experts sont fascinés par les défis et les solutions liés à l’évolutivité de l’infrastructure, rares sont ceux qui s’intéressent à l’évolutivité opérationnelle de l’informatique. En effet, un département informatique ne se développe presque jamais à la même vitesse que l’environnement qu’il est censé gérer et dont l’échelle, la complexité et la rapidité ne cessent d’évoluer. Il est donc naturel de se demander comment résoudre ce problème.

L’automatisation est le seul et unique moyen de multiplier la portée de la gouvernance des services informatiques, tout en améliorant la rentabilité de l’environnement. Elle est devenue la pierre angulaire sur laquelle reposent de nombreuses solutions informatiques actuelles et la demande concernant les compétences qui lui sont associées est en train d’exploser.

Selon McKinsey Insights, de toutes les qualifications professionnelles, c’est l’automatisation qui aura le plus grand impact sur la demande de compétences technologiques, et prévoit une augmentation de 55% de la demande d’ici 2030, contrairement aux compétences physiques et manuelles, qui devrait diminuer de 14 %. En outre, Gartner défend la création de nouvelles fonctions, comme celle d’architecte d’automatisation ou Automation Architect, depuis plusieurs années maintenant.

Jamais les experts de l’automatisation n’avaient été confrontés à une telle myriade d’opportunités.

Les professionnels de l’informatique sont de plus en plus nombreux à considérer les compétences liées à l’automatisation comme une rare opportunité d’avancement de carrière. Ils ne s’efforcent pas de ralentir ou de saboter les projets d’automatisation. Bien au contraire, ils sont conscients que ces initiatives constituent des piliers de la modernisation et de l’innovation de leurs entreprises. Le responsable de ces projets a une forte probabilité de bénéficier de davantage de visibilité et de reconnaissance.

Mais il ne s’agit pas seulement d’apprendre à utiliser une solution spécifique, mais également d’automatiser des systèmes complexes avec succès. Au cours ce que nous pouvons qualifier de décennie de l’automatisation, ceux qui maîtriseront ces compétences auront bien plus d’opportunité de travailler pour l’entreprise de leur choix.


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