Kévin Lenglé, CAILabs : Nous créons les réseaux de demain
janvier 2017 par Marc Jacob
CAILabs participera pour la première fois au FIC. A cette occasion, cette start-up présentera sa solution qui rend les communications optiques insensibles aux techniques d’espionnage via fiber tapping. Kévin Lenglé, Product Line Manager de CAILabs estime qu’il aide les organisation à créer leur réseau de demain.
Global Security Mag : Pouvez-vous nous présenter votre entreprise ?
Kévin Lenglé :CAILabs est une start-up innovante française créée en 2013, reconnue comme expert mondial de la manipulation de la lumière. CAILabs conçoit des solutions photoniques pour exploiter pleinement le potentiel des fibres optiques. CAILabs a récemment été sélectionnée pour participer au programme Cisco « Country Digitization Acceleration France – Business Innovation Partner ». Par ailleurs, CAILabs a remporté le 1er prix du concours Digital In-Pulse 2016 lancé par Huawei France pour sa contribution dans la construction de « la vie numérique de demain ». Des équipementiers et opérateurs télécoms internationaux tels que Nokia, KDDI ou encore NTT font confiance aux produits de CAILabs pour améliorer l’infrastructure réseau d’aujourd’hui et créer les réseaux de demain.
GS Mag : Quel est l’objectif de votre participation au Forum International de la Cybersécurité 2017 (FIC) ?
Kévin Lenglé :Nous possédons une technologie optique passive unique au monde. Elle permet d’augmenter les capacités de transmission des fibres optiques multimodes, qui constituent la majorité des liaisons en entreprises et des réseaux de type campus. Au-delà de la simple augmentation de débit, notre technologie a un intérêt pour la cyber-sécurité étant donné qu’elle rend les communications optiques insensibles aux techniques d’espionnage via fiber tapping, qui consistent à extraire une partie du signal optique sans rompre la transmission.
Nous participons pour la première fois au FIC, dans le cadre du Pôle d’Excellence Cyber. CAILabs n’est pas expert en cyber-sécurité mais plutôt dans les systèmes photoniques. L’objectif est de présenter une démonstration de notre solution et de rencontrer de nouveaux partenaires afin d’explorer les possibilités de collaboration dans le domaine de la cyber-sécurité.
GS Mag : Quelles sont les solutions de cybersécurité indispensables pour une administration ou une entreprise ?
Kévin Lenglé : Les administrateurs réseaux sont de plus en plus sensibilisés aux techniques traditionnelles de cyber-sécurité et tout dépend évidemment du niveau de confidentialité des données qui transitent sur leur réseau.
En ce qui concerne les communications optiques, beaucoup de sociétés ne prennent pas encore de mesures adéquates pour protéger les données qui transitent sur les fibres optiques de leur réseau. Le chiffrement est une bonne méthode pour garantir la sécurité des données mais ces techniques peuvent être complexes, gourmandes en bande passante et coûteuses, et ne sont donc pas adaptées à tout type d’entreprises. Nous travaillons donc sur des solutions alternatives pour contrer ces menaces et répondre à cette problématique à moindre coût.
GS Mag : Quelles sont les principales préoccupations de vos clients ?
Kévin Lenglé :Dans un contexte général d’une demande croissante de bande passante sur les réseaux en parallèle d’une prise de conscience de l’importance de la sécurité des données, nos clients cherchent à pérenniser et sécuriser leur infrastructure réseau. La solution de CAILabs permet de répondre simultanément aux deux problématiques.
Les anciennes infrastructures de câblage en fibre optique multimode sont intrinsèquement limitées en bande passante. Jusqu’à aujourd’hui la seule solution était de déployer de nouveaux câbles capables de supporter les hauts débits transmis. Notre solution passive de manipulation de la lumière permet de donner une nouvelle jeunesse à ces réseaux et pérenniser ces infrastructures en augmentant leur capacité de transmission. Dans le même temps, le principe de notre technologie permet de sécuriser au niveau de la couche physique toutes les communications optiques en les rendant insensibles au fiber-tapping.
L’inconvénient pour les entreprises est que ces pinces de fiber tapping sont économiquement abordables, passives et difficilement détectables. Les sociétés qui disposent de liaisons en fibre sont donc préoccupées par cette menace, notamment si leurs fibres passent hors de leur site, dans le domaine public ou à travers des gaines techniques mutualisées dans des centres d’affaires par exemple.
GS Mag : Selon vous, comment la menace va t-elle évoluer en 2017 ?
Kévin Lenglé :D’une manière générale, avec les développements rapides de l’Internet des objets, les menaces les plus fortes risquent de porter sur les objets connectés.
En ce qui concerne l’espionnage des communications optiques, contrairement aux câbles cuivre et ses rayonnements électro-magnétiques, les fibres optiques sont considérées sécurisées par de nombreuses organisations étant donné que le signal optique « reste » dans le câble, mais ces croyances sont fausses. Faire du fiber tapping sur un câble optique sans être détecté et utiliser les données collectées n’est pas trivial mais tout à fait faisable. Le plus dur est de trouver la fibre, ensuite des pinces optiques à quelques centaines d’euros installées en quelques minutes sur la fibre et le tour est joué.
GS Mag : Quel est votre message à nos lecteurs ?
Kévin Lenglé :N’hésitez pas à passer voir notre démonstration sur le stand de Pôle d’Excellence Cyber lors du FIC 2017 ou à nous contacter directement pour avoir de plus amples informations sur nos solutions.
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