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Jean-Paul Alibert, T-Systems France : La sécurité informatique est devenue une gageure qui fige et ralentit la transformation digitale

mai 2021 par Marc Jacob

T-Systems France, filiale du Groupe Deutsche Telekom, propose une gamme de services qui va de l’hébergement sécurisé, l’infogérance des systèmes d’information et des données en Cloud (privé, public, hybride), les réseaux à la cybersécurité. Aujourd’hui, T-Systems France possède donc quatre spécialités : Cloud & Infrastructure, Digital, Connectivité et Sécurité. Jean-Paul Alibert, Président T-Systems France et Président du comité cybersécurité du Syntec numérique, estime que la sécurité informatique est devenue une gageure qui fige et ralentit la transformation digitale, mais est désormais bien identifiée comme facteur clé de leur compétitivité.

GSM : Pouvez-vous nous présenter votre entreprise ?

Jean-Paul Alibert : T-Systems France est une entreprise de services du numérique spécialiste des solutions d’infrastructure numérique et de sécurité pour les entreprises. Créée en février 2001, T-Systems France est une filiale du Groupe Deutsche Telekom, société allemande de télécommunications. En s’appuyant sur les infrastructures réseaux et les data centers européens du Groupe, T-Systems répond à l’intégralité des besoins des entreprises à travers ses domaines d’expertise : l’hébergement sécurisé, l’infogérance des systèmes d’information et des données en Cloud (privé, public, hybride), les réseaux et la cybersécurité. Aujourd’hui, T-Systems France possède donc quatre spécialités : Cloud & Infrastructure, Digital, Connectivité et Sécurité.

GSM : quels sont les enjeux en matière de cybersécurité en en particulier dans le Cloud ?

Jean-Paul Alibert : Les enjeux de cybersécurité sont désormais mondiaux, tout comme les infrastructures Cloud. Les technologies n’ont plus de frontières et les espaces numériques ont redessiné la cartographie mondiale faisant émerger une nouvelle géopolitique du Cloud. La problématique de sécurisation des données ne peut plus être la seule prérogative des Nations Unies car nous sommes désormais face à de supers acteurs du numérique tels que la Chine, la Russie ou encore les Etats-Unis. Le Cloud est devenu le terrain de jeu de géants qui se sont affranchis depuis longtemps de toute forme de dépendance à leur nation d’origine.
Certes, l’Union Européenne s’organise depuis mi 2019 sous l’égide de l’ENISA, mais elle doit aujourd’hui renforcer son poids technologique dans ce nouvel échiquier international, ce qui est d’ailleurs toute l’ambition du projet de méta-Cloud européen Gaia-X qui a pour objectif la mise en place d’espaces de partages sécurisés des données européennes.

GSM : Quel est le niveau de sécurisation des entreprises françaises en ce domaine ?

Jean-Paul Alibert : Il est courant de considérer que les entreprises françaises sont mal préparées aux enjeux de cybersécurité. Je dirais plutôt que nous avons un véritable patchwork au niveau national. Certains acteurs sont extrêmement bien préparés aux défis de la cybersécurité. Les banques, grands groupes ainsi que les acteurs digital-natives, mais avec des maturités et des doctrines encore très variables. Nous avons par contre de véritables lacunes au sein de nombreuses ETI et PME qui ont dû faire face à de nouvelles menaces jusque là inconnues d’elles. Pour ces dernières, les enjeux de sécurité renvoient le plus souvent à simultanément : une absence de culture d’entreprise liée à la cybersécurité, une infrastructure du SI constituée de couches technologiques hétérogènes, une transformation digitale engagée à marche forcée.

GSM : Quel est la réalité des peurs des entreprises par rapport aux règlementations actuelles ?

Jean-Paul Alibert : Pour les entreprises, la sécurité informatique est devenue une gageure qui les fige et ralentit leur transformation digitale, désormais bien identifiée comme facteur clé de leur compétitivité. Malheureusement, les entreprises ne sont pas armées pour répondre à un certain nombre de préoccupations sécuritaires qui sortent clairement de leur champ opérationnel. Gérer l’éventualité de menaces internationales engagées par des nations étrangères ou s’interroger sur l’intégrité des données hébergées sur des Clouds internationaux relèvent des compétences des États et de l’Europe, à qui il revient d’agir.

GSM : Face à cette situation comment T-Systems répond-t-elle ?

Jean-Paul Alibert : Il convient de rappeler que Deutsche Telekom était l’un des quatre premiers acteurs engagés dans le projet Gaia-X. Nous sommes présents dans plusieurs groupes de travail (Industrie 4.0, Smart City, Automotive, Cybernétique). Nous sommes donc actifs sur des enjeux macro technologiques. Nous effectuons également un véritable travail d’évangélisation auprès de nos clients. En l’espace de quelques mois les questions relatives aux cybermenaces sont devenues les priorités numéro unes de nos clients. Le fait est que certaines des peurs de ces entreprises ne sont pas nécessairement fondées. La médiatisation des attaques d’envergures menées par des nations étrangères et des groupements de pirates sur-organisés vient brouiller les pistes. Nous aidons nos clients à clarifier les menaces et à définir qu’elles doivent être leurs priorités.

GSM : Pour conclure, quel serait votre message à nos lecteurs ?

Jean-Paul Alibert : La crise de la Covid-19 a mis en exergue le besoin des entreprises d’avoir une relation de confiance avec leur fournisseur d’outsourcing et de services managés. Plus qu’un simple prestataire, ils sont devenus de véritables partenaires de confiance, en phase avec leurs intérêts et développement, contribuant à protéger leur patrimoine informationnel. L’année 2021 sera une année sous le signe de la coopération.


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