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Jamal Labed, Staff & Line : SaaS une révolution en marche pour les clients et les éditeurs de logiciels

février 2008 par Jamal Labed, Directeur Général de Staff & Line

Popularisée pendant l’ère internet de la fin des années 90, la notion
d’ASP
(Application Service Provider) a aujourd’hui quasiment disparue au profit
de
l’appellation SaaS (Software as a Service), créant une certaine confusion
chez les clients. On aurait pourtant tort d’y voir une simple querelle
sémantique ou marketing dont l’industrie informatique est si friande.
Evolution du modèle ASP traditionnel, le SaaS représente en effet une
véritable révolution pour les clients et un changement complet de
paradigme
pour les éditeurs de logiciels.

De l’ASP au SaaS :

Avec le développement de l’internet haut débit, l’ASP permettait d’abord
de
partager des applications mono-fonction à distance en mutualisant des
serveurs, avec un modèle économique de location rompant avec celui connu
de
l’acquisition de licence. Toutefois la promesse de l’hébergement (ou
hosting) apparaissait trop mince aux clients face à leurs réticences en
matière de sécurité, de confidentialité mais aussi face aux contraintes d’
interopérabilité avec des applications internes. De ce fait l’ASP
traditionnel n’a pas donné lieu à l’explosion du marché attendue. Ainsi d’
après IDC, l’ASP ne représenterait aujourd’hui en France qu’un peu plus de
20% du marché des applications externalisées.

Maturité aidant, l’ASP a toutefois su se réinventer en Software as a
Service
(SaaS), véritable offre de service pertinente pour les clients. En premier
lieu les solutions SaaS sont aujourd’hui capables d’adresser un ou
plusieurs
processus métier complets, dans des domaines aussi divers que le CRM, les
ERP, la sécurité, le stockage ou les applications collaboratives. Elles
adressent des besoins fonctionnels plus larges en intégrant nativement des
solutions issues de plusieurs fournisseurs. Deuxième point : le SaaS
intègre
des possibilités de paramétrage de haut niveau et des solutions crédibles
permettant d’intégrer les applications externalisées aux logiciels
internes
de l’entreprise (via les Web Services par exemple). Enfin dans certains
cas,
les offres SaaS proposent des services complémentaires augmentant
significativement la valeur ajoutée pour les clients : reporting
automatique, alertes, tierce maintenance applicative en ligne, etc.

SaaS : les raisons d’un succès

Le SaaS est devenu aujourd’hui une réalité tangible dans les entreprises.
Au-delà du succès médiatique d’un Salesforce.com, le marché du SaaS
représente un chiffre d’affaires de 122 M ? en France (source IDC) et de
5,7
milliards de dollars dans le monde en 2007 (source Gartner). D’après le
Gartner Group ce marché devrait même doubler d’ici à 2011.

Au-delà de ces indicateurs macro-économiques, quatre raisons nous semblent
pouvoir expliquer le succès présent et à venir du SaaS :

La première tient à la réduction très sensible des délais de déploiement
des
applications. Les solutions SaaS permettent en effet de réaliser des
économies de temps considérables dans les phases de paramétrage (de par
leur
aspect pré-packagé) et d’intégration technique (mise à disposition des
ressources matérielles et humaines pour l’installation des applications au
sein de l’entreprise). Le mode SaaS favorise en outre des mises en place
progressives (par module fonctionnel ou processus) en obtenant des succès
rapides garant de la bonne fin des projets.

La seconde raison du succès du SaaS est liée à la valeur ajoutée
supplémentaire amenée par ces solutions. Alors que beaucoup de clients se
plaignent du faible taux d’utilisation des applications déployées, les
offres SaaS permettent de tirer meilleur parti de ces applications.
Ergonomie simplifiée, meilleur compromis couverture fonctionnelle /
facilité
d’utilisation, possibilités étendues de paramètrage, sécurité renforcée,
réversibilité, autant de facteurs différenciant offerts par les solutions
en
mode SaaS. En outre les éditeurs de solutions SaaS proposent fréquemment
des
fonctionnalités supplémentaires capitalisant sur son savoir-faire métier.
C’
est le cas en particulier des fonctionnalités de reporting automatique
(KPI,
dashboarding) ou de l’envoi d’alertes qui permettent au client de mieux
exploiter, sans investissements coûteux, les données contenues dans les
applications.

En troisième lieu, le mode SaaS permet au client de mieux maîtriser les
coûts induits d’une application. On sait en effet que les coûts initiaux
d’
acquisition et de déploiement représentent rarement plus du tiers du coût
complet (TCO ou Total Cost of Ownership) d’une application sur une période
de 5 à 7 ans. 2/3 de ce coût complet sont en effet liés aux coûts de
maintenance et d’évolution ultérieurs. Le modèle locatif proposé par le
SaaS
permet aux entreprises de mieux maîtriser les coûts cachés car il intègre
le
plus souvent les évolutions de version et leurs coûts induits, dans la
mesure où les mises à jour de version sont transparentes pour le client,
et
que le support est optimisé pour l’éditeur qui peut reproduire et réparer
plus facilement un dysfonctionnement éventuel en accédant en ligne à l’
application défectueuse.

Enfin le mode SaaS entraîne une implication plus forte et plus permanente
de
l’éditeur dans sa relation avec le client. De fournisseur ponctuel présent
dans les phases commerciales, parfois d’implémentation et de maintenance,
l’
éditeur se mue en prestataire de service responsable, tenu par des
engagements de qualité, de disponibilité, de sécurité et d’évolution du
produit dans le temps. Il est encouragé dans ce modèle vertueux par un
nouveau business model plus récurrent et rentable, qui va dans le sens de
ce
que recherche le client, à savoir une relation de partenariat à long
terme.


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