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Identité numérique : Si l’Etat a un rôle moteur, les internautes doivent l’adopter

juin 2013 par Marc Jacob

Pierre Aubry de l’Imprimerie Nationale, René Caillet de la Fédération Hospitalière de France, Charles Duboulay d’Idenum, Mathieu Gorge de FedISA Irlande UK, Cyril Pierre-Beausse de FedISA Luxembourgeois Nathalie Schlang de CertEuropenGroupe Oodrive et Julien Stern de. Cryptolog on animé le débat sur l’identité numérique organisé dans le cadre de la cinquième édition du Congrès FedISA. Pour nos intervenants si l’Etat a un rôle moteur à jouer, il est aussi important de sensibiliser les internautes aux usages. Il est aussi nécessaire de proposer plusieurs identités numériques en fonction des besoins.

En préambule à ce débat, François Jeanne, Journaliste chez CQFDire l’animateur de cette journée, a demandé au panel d’experts de donner leur vision du rôle du législateur dans le processus de l’identité numérique. Pour Julien Stern, l’identité numérique est au cœur de son activité. Cyril Pierre-Beausse de FedISA Luxembourg estime que le législateur a un rôle fondamental d’autant que de nouvelles réglementation sont en cours dans ce pays. Mathieu Gorge explique qu’au Royaume-Uni la loi suit le plus souvent l’industrie. L’analyse de risque est fait donc a posteriori et non en amont de l’adoption des technologies. Charles Duboulay d’Idenum a rappelé que 40 millions de français sont connectés sur le net ainsi, le déploiement de l’identité numérique est essentiel. Pour Nathalie Schlang de CertEurope Groupe Oodrive on a besoin de cette identité numérique pour échanger de façon plus rapide et plus sécurisé. Selon René Caillet de la Fédération Hospitalière de France, des réglementations sont déjà en vigueur mais ce sont plutôt les usages qui sont peu adoptés par les utilisateurs en particulier dans son domaine les medecins. Dans le domaine professionnel, des solutions existent explique Pierre Aubry de l’Imprimerie Nationale, il ne s’agit pas seulement de l’action du législateur.

Au Luxembourg, Il y a 7 ans on a voulu édifier une loi pour organiser l’archivage électronique. Aujourd’hui, cette loi va être promulguée. Elle inclut une labellisation pour toute entreprise qui le souhaitera. Toute entreprise certifiée pourra permettre à ses clients de bénéficier d’un renversement de la charge de la preuve, même en cas de perte des documents papiers. L’objectif du gouvernement Luxembourgeois est de devenir le coffre fort numérique de l’Europe. Ainsi, on commence à voir des entreprises de toutes l’Europe venir confier leurs archives au Luxembourg parmi lesquelles on trouve des entreprises françaises.

Charles Duboulay d’Idenum a rappelé que sa société a été créée le 11 mars 2013 avec comme actionnaire l’Etat, la Poste, le Crédit Mutuel, SFR... Son objectif est de rendre interopérable l’identité numérique afin que l’usager n’ait plus qu’une seule identité numérique pour toutes ses transactions sur internet. Aujourd’hui, Idenum fait l’audit des différents besoin en ce domaine. A la fin de l’année 2013, un démonstrateur sera lancé.

Nathalie Schalng estime qu’il existe des identités numériques pour les professionnels via les certificats électroniques diffusés par des autorités de certification. Ainsi, les. Avocats se connectent tous les jours aux tribunaux pour consulter et échanger des informations. Il faut aujourd’hui passer à une étape de démocratisation pour résoudre en autre les problèmes de phishing. Si. les banques remboursent encore les fraudes, elles vont finir un jour comme c’est le cas dans certains pays par refuser de rétrocéder les montants des dommages. Si on avance pas assez vite en ce domaine, c’est dû plutôt à un problème de gouvernance. Ce dernier pourrait être résolu car tous les acteurs sont réunis autour de l’ANSSI pour faire avancer ce dossier.

A l’Imprimerie Nationale il y a de plus en plus de titre délivrer par l’Etat qui intègre des puces électroniques comme la Carte d’Identité, les passeports, et prochainement les permis conduire. Par contre, les projets de cartes universelles qui permettraient de s’identifier en ligne ont pour l’instant échoué du fait surtout du législateur qui souhaitait avoir un système trop compliqué. Il faut s’attendre que dans le domaine de la promotion de l’identité numérique l’Etat a un rôle moteur à jouer. Il va sans doute pousser pour le développement de cette dernière en direction du grand public. Selon lui, lorsque l’on commence à déployer les premières identités numériques, les usages suivent et se démultiplient.

On doit proposer aux internautes des identités numériques en fonction des risques

Julien Stern considère que la France en ce domaine semble un peu en retard par rapport à l’Europe. Il faut que l’identité numérique soit a minima européenne mais à terme elle devrait être mondial, car le web ne connait pas de frontière. Il considère en outre que le législateur devrait essayer de concilier l’approche anglo saxonne et celle plus européenne afin de différencier les différentes identités numériques dont on pourra avoir besoin. Il a noté qu’il y une grande diversité des fournisseurs d’identités numériques dont certains n’offrent aucune garantie.

Pour Mathieu Gorge au Royaume-Uni comme en Irlande, il n’y a pas les mêmes définitions en ce domaine. Il y a beaucoup de jurisprudence, plutôt que des lois. Selon lui en France on est en avancées par rapport aux pays anglo-saxons, en partie grâce a la FedISa. Par contre, ,concernant l’e-discovery en Grande Bretagne comme aux Etats-Unis, on est en avance par rapport à l’Europe.

Selon René Caillet, l’identité numérique est complexe à réaliser même si dans le domaine de la santé c’est en cours de règlement. Pour qui concerne la signature électronique dans le domaine de la santé, ce sujet n’est pas réglé. De même pour le dossier unique, concrètement il ne progresse que très lentement. En revanche, dans le domaine de la pharmacie il y a déjà près de 30 millions de dossiers crées sur les consommations de médicaments qui sont consultables sur 4 mois. De plus, dans les usages il y a des craintes qui sont parfois réelles mais aussi parfois relatives comme des freins aux changements.

Nathalie Schlang rappelle qu’effectivement avoir une identité numérique l’interopérable est nécessaire mais on y est pas encore. Dans cette attente, des opérateurs proposent des solutions pour réaliser de nombreuses opérations en toute sécurité.

Charles Duboulay considère que si l’usurpation d’identité est une réalité que l’on ne pourra pas éviter. Toutefois, il est important d’avancer sur ce sujet afin de proposer des solutions toujours plus sécurisées.

Julien Stern rappelle qu’une identité numérique européenne est nécessaire à terme. En attendant, il est nécessaire de mettre en place différents niveaux d’identités en fonction des usages avec un niveau de sécurité en fonction des risques.


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