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Guillaume Charon, Genetec : Le meilleur fournisseur est celui qui place la cybersécurité avant tout

janvier 2020 par Marc Jacob

A l’occasion du FIC, Genetec sera présent avec son partenaire Feeder pour mettre en avant sa vision de la cybersécurité de la sécurité physique. Genetec intègre couches de défense dès la conception de nos solutions de ses solutions, garantissant qu’elles ne deviendront pas le maillon faible permettant de compromettre les systèmes et données de l’entreprise.
Pour Guillaume Charon, Directeur Commercial France de Genetec le meilleur fournisseur est celui qui place la cybersécurité avant tout, y compris le prix et les fonctionnalités de ses produits.

Global Security Mag : Quelle sera votre actualité lors du Forum International de la Cybersécurité 2020 ?

Guillaume Charon : Genetec sera présent sur le FIC sur le stand E9 de son partenaire distributeur Feeder. Nous y mettrons en avant notre vision de la cybersécurité de la sécurité physique. Le secteur de la sécurité physique n’a en effet pas échappé à la complexification des environnements informatiques, notamment avec la multiplication des systèmes et des objets connectés, leur connexion et interconnexion, et donc à l’évolution des risques de cybersécurité.

Pour y remédier, nous intégrons plusieurs couches de défense dès la conception de nos solutions, garantissant qu’elles ne deviendront pas le maillon faible permettant de compromettre les systèmes et données de l’entreprise. On retrouve notamment parmi elles le chiffrement, l’authentification, l’autorisation et la protection de la vie privée.

Global Security Mag : Selon-vous, comment l’humain peut-il être acteur de la cybersécurité, alors qu’il est essentiellement regardé aujourd’hui comme victime ou comme auteur ?

Guillaume Charon : L’humain est effectivement souvent considéré comme le maillon faible de la cybersécurité, qu’il soit l’auteur des attaques ou la victime. Il existe cependant un autre niveau, en amont, où il est du devoir de l’humain de mettre en œuvre les bonnes stratégies et les bons outils pour se protéger aux mieux contre d’éventuelles attaques.

Aucun dispositif n’est sûr à 100%, car de nouvelles failles et de nouveaux schémas d’attaque font régulièrement leur apparition et représentent un risque même pour les entreprises les mieux protégées. Il est cependant possible de s’en approcher, en optant d’une part pour les bons partenaires et fournisseurs, c’est-à-dire ceux en qui l’on peut avoir confiance, pour qui la cybersécurité est également une priorité ; et d’autre part pour les technologies les plus performantes et évolutives, intégrant la cybersécurité dès leur conception. La cybersécurité doit en effet faire partie de la conception initiale, car il suffit d’une seule ligne de code non sécuritaire (volontairement ou involontairement) pour compromettre un système en entier.

Ces choix de partenaires et technologies fiables sont de la responsabilité d’êtres humains : les décideurs de l’entreprise, et toutes les personnes impliquées dans les processus de sélection, c’est-à-dire non seulement les services IT et sécurité, mais également les services juridiques et métier, et plus globalement toutes les autres parties prenantes concernées par la collecte et la protection de données privées.

[Global Security Mag : Quels conseils pourriez-vous donner aux organisations pour qu’elles parviennent à impliquer les décideurs et sensibiliser leurs utilisateurs ?

Guillaume Charon : Rien ne parle mieux aux décideurs que les chiffres. Pour convaincre au plus haut niveau de l’entreprise, les projets de cybersécurité doivent donc être documentés et montrer les réels risques encourus (financiers, juridiques et réputationnels), chiffres à l’appui. Attention également à la forme ! En 2019, l’ANSSI enjoignait les RSSI à ne plus se montrer si anxiogènes et à ne plus axer leur discours sur la peur. Le conseil est judicieux. Pédagogie et ouverture d’esprit ne sont pas antinomiques à rigueur et sécurité.

La formation reste par ailleurs le meilleur moyen de sensibiliser les utilisateurs. La cybersécurité étant un domaine en mouvement constant, l’entreprise ne peut se satisfaire d’une formation unique. Un plan de formation continue doit être mis en place, rappelant régulièrement les bases et informant des derniers risques et tendances. Par ailleurs, l’entreprise peut utiliser ses outils traditionnels de communication vers les salariés – newsletter, réseaux sociaux internes, etc. – pour adresser régulièrement et de manière plus ludique conseils et informations.

Global Security Mag : Comment les technologies doivent-elles évoluer pour une sécurité au plus près de l’utilisateur ?

Guillaume Charon : La cybersécurité ne doit pas être une contrainte pour les utilisateurs – on connaît leur proportion à contourner les difficultés, quitte à mettre l’entreprise en danger, même si involontairement et sans intention de nuire. C’est pourquoi la cybersécurité doit être intégrée dès la conception des solutions, afin de garantir une expérience fluide et cohérente à l’utilisateur. Autant que possible, les couches de sécurité essentielles doivent être offertes non seulement dès la conception, mais aussi par défaut. Elles devraient être activées avant même d’arriver entre les mains du client, afin de simplifier le déploiement et éviter les oublis.

L’automatisation, également, présente un double avantage en termes de cybersécurité. En automatisant un maximum de processus, l’entreprise s’assure un maximum de fiabilité en évitant les mauvaises manipulations ou les jugements erronés. Accompagné dans ses prises de décisions, l’utilisateur se sent également plus en confiance et peut réaliser ses tâches plus efficacement, car sans craindre l’erreur.

Global Security Mag : Quelles actions les acteurs de la cybersécurité peuvent-ils mettre en place pour attirer de nouveaux talents ?

Guillaume Charon : Le secteur de l’informatique en général connaît une pénurie de talents, et la cybersécurité ne fait pas exception à la règle, bien au contraire. Le nombre d’experts est insuffisant pour pouvoir répondre aux besoins des entreprises – d’autant plus qu’elles sont de plus en plus nombreuses à prendre conscience de l’importance de la cybersécurité et que les besoins augmentent donc mécaniquement.

Les formations sont longues et, de plus, le secteur est relativement récent et en constante évolution. Les besoins d’hier diffèrent de ceux d’aujourd’hui, et demain présentera les mêmes contraintes. Pour attirer de nouveaux talents, les acteurs de la cybersécurité doivent prendre en compte cette réalité, et inclure aux postes proposés des possibilités de formation continue, qui permettront aux experts en cybersécurité d’être constamment à jour dans leurs connaissances et compétences. Elle peut aussi envisager la formation d’experts parmi ses salariés déjà en place.

Il est également important pour ces entreprises en manque d’experts en cybersécurité de proposer à ses futurs salariés un environnement automatisé au maximum. De nombreuses tâches simples, ingrates, répétitives et chronophages peuvent décourager les plus volontaires. En les automatisant, les experts en cybersécurité peuvent se concentrer sur les missions qui mettent réellement leurs compétences et leur talent à profit, des missions plus valorisantes et engageantes.

Global Security Mag : Selon vous, à quoi pouvons-nous nous attendre en termes d’attaques et de défense pour 2020 ?

Guillaume Charon : Cette année, et plus globalement à l’avenir, la blockchain sera de plus en plus utilisée pour améliorer la protection des données, tous secteurs confondus et pas seulement dans le domaine de la cryptomonnaie. Dans le secteur de la sécurité physique, la blockchain est incroyablement puissante lorsqu’il s’agit de maintenir la chaîne de responsabilité et de s’assurer que les données n’ont pas été manipulées (comme des preuves vidéo ou de contrôle d’accès). Plus les avantages de la blockchain seront reconnus, plus les entreprises l’utiliseront pour protéger l’intégrité de leurs données.

Une autre tendance voit les entreprises, institutions, chercheurs universitaires, experts en technologie et défenseurs des droits civils travailler ensemble afin de trouver des solutions pour améliorer la protection des données personnelles et se prémunir contre les violations de données. Ce type de partenariat devrait se renforcer en 2020.

Global Security Mag : Quel message souhaitez-vous transmettre aux RSSI ?

Guillaume Charon : Si nous n’avions qu’un seul message à faire passer aujourd’hui aux RSSI, ce serait de sélectionner avec soin leurs partenaires technologiques, ou d’influer en ce sens. Il est important que vous ayez une entière confiance dans les entreprises avec qui vous travaillez : vos fournisseurs de solutions logicielles et matérielles, et les sociétés qui déploient vos systèmes. Cela signifie que ces partenaires doivent avoir bâti leur propre entreprise sur de bonnes pratiques de cybersécurité, et que votre intérêt est bien la première de leurs préoccupations. Le meilleur fournisseur est celui qui place la cybersécurité avant tout, y compris le prix et les fonctionnalités de ses produits.

 Contact :
https://www.genetec.com/fr
Guillaume Charon
gcharon@genetec.com


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