Giuseppe BRIZIO, QUALYS : l’approche de la cybersécurité doit être basée sur l’analyse des risques et les impacts en cas de cyberattaques réussies
mai 2022 par Marc Jacob
A l’occasion du FIC 2022, Qualys présentera les évolutions de sa plateforme avec, en particulier, son offre Multi-Vector EDR 2.0. Cette fonctionnalité est dédiée à évaluer rapidement la surface des incidents et des cyberattaques d’envergure. Pour Giuseppe BRIZIO, CISO EMEA de QUALYS, l’approche de la cybersécurité doit être basée sur l’analyse des risques et les impacts en cas de cyberattaques réussies.
Global Security Mag : Quelle sera votre actualité lors du Forum International de la Cybersécurité 2022 ?
Giuseppe BRIZIO : La Transformation Numérique est ainsi faite que les Systèmes d’Information deviennent de plus en plus complexes, hybrides et difficiles à sécuriser. Dans ce contexte, Qualys poursuit le développement et l’expansion de sa solution intégrée, capable de sécuriser l’ensemble des SI hybrides, de consolider et simplifier le paysage des outils de cybersécurité et de conformité, pour réduire la complexité, améliorer l’efficacité opérationnelle, tout en optimisant les coûts.
Nous aborderons les trois volets de la plateforme Qualys pour répondre aux besoins de : visibilité et gestion des actifs ; la réduction des risques avec la prévention et la remédiation des vulnérabilités et enfin, la détection et la réponse en cas d’intrusion, et activités malveillantes ou suspicieuses.
Nous venons d’ajouter une fonctionnalité majeure à notre offre Multi-Vector EDR 2.0.
Cette fonctionnalité est dédiée à évaluer rapidement la surface des incidents et des cyberattaques d’envergure. Disons-le :« EDR Is Dead. Long Live Multi-Vector EDR » !
Global Security Mag : Quels sont les points forts des solutions que vous allez présenter à cette occasion ?
Giuseppe BRIZIO : Comme vous le savez, Qualys est un acteur pionnier de la sécurité dans le Cloud et nos années de recherche et développement permettent aux clients de bénéficier d’une plateforme Cloud extrêmement solide et complète. Elle renferme aujourd’hui plus de 20+ applications intégrées couvrant toute la chaîne, de la gestion des actifs, de la sécurité IT, du Cloud et des Containers, des applications web et de la Conformité. Nous avons progressé avec les mutations de la menace globale et celles des environnements IT, mais aussi avec nos clients. Qualys compte plus de 20,000 clients dans le monde, et nous avançons ensemble.
Cette année Qualys a annoncé la disponibilité de l’application XDR (Extended Detection and Response) pour appréhender l’exposition au risque cyber de l’ensemble de l’entreprise, afin d’en détecter les menaces et répondre aux incidents. Comme expliqué plus haut, la version MV-EDR 2.0 (Multi Vector Endpoint Detection and Response) s’est étoffée, elle inclue les tactiques et les techniques de MITRE ATT&CK, permettant une détection, l’analyse et la réponse rapide sur les menaces. L’approche MV (Multi Vector) permet de prévenir les attaques futures à travers l’identification et la remédiation des vulnérabilités exploitées par un ou plusieurs logiciels malveillants.
Global Security Mag : Depuis le début de l’année, avez-vous remarqué la montée de nouvelles cyber menaces ?
Giuseppe BRIZIO : La fréquence et la sophistication des menaces cyber qui utilisent l’automatisation et l’intelligence artificielle, ne cessent d’augmenter, et la tendance se confirme en 2022. Le télétravail augmente la surface d’attaque et confirme le phishing comme problème majeur. Même si les utilisateurs sont de plus en plus sensibilisés à reconnaître des liens malveillants reçus par courriel et à les éviter, l’utilisation de plateformes collaboratives, le ShadowIT et l’infiltration de pirates dans ces dernières, rend cette tache de détection plus difficile.
Les API deviennent un vecteur d’attaque privilégié car on assiste à une « APIsation » des systèmes d’information et les attaques deviendront de plus en plus fréquentes dans le but d’accéder de manière frauduleuse aux données échangées entre applications. La robotisation et l’automation des processus industriels (IIOT), apporte une prolifération d’objets connectés (OT - Operational Technology) qui deviennent de plus en plus une cible pour les cyberattaques. Les incidents cyber sur les systèmes industriels (SCADA), les ICS (industrial control systems), et les DCS (distributed control systems) impactent directement le monde physique pouvant déstabiliser des chaînes d’approvisionnement mais aussi mettre en danger des vies humaines.
Global Security Mag : Comment les technologies doivent-elles évoluer pour contrer ces menaces ?
Giuseppe BRIZIO : L’évolution de la technologie doit suivre des directions telles que : l’automatisation pour faire face au volume, la fréquence et la rapidité des attaques ; l’intelligence artificielle pour comprendre la sophistication des attaques et pouvoir y répondre de manière efficace et immédiate ; le machine learning pour assurer une amélioration continue dans la détection et réponse des activités malveillantes et/ou suspectes et la capacité à protéger et agir en continu et en temps réel. Les challenges sont démultipliés !
Global Security Mag : Selon-vous, quelle place l’humain peut-il avoir pour renforcer la stratégie de défense à déployer ?
Giuseppe BRIZIO : La compréhension business de ses enjeux est fondamentale pour mettre en place une stratégie de défense efficace. L’humain doit être en mesure de définir les priorités de sécurité par rapport à l’identification et l’analyses des risques cyber sur les métiers et l’entreprise dans sa globalité. L’humain au sens de l’ensemble des collaborateurs d’une organisation, doit être formé aux enjeux de la cybersécurité afin de s’assurer que le bon comportement est adopté dans des cas comme par exemple, le phishing (et/ou ses déclinaisons ex. vishing, mishing), l’ingénierie sociale, les accès à distance... et surtout que le Comex soit impliqué et que la politique de sécurité soit connue, comprise et correctement appliquée.
Global Security Mag : On note depuis des années une pénurie de talents, quelles actions les acteurs de la cybersécurité peuvent-ils mettre en place pour attirer de nouveaux talents ?
Giuseppe BRIZIO : La communication des enjeux de cybersécurité, l’évolution du marché et les nouvelles tendances technologiques, donnent la visibilité nécessaire, mais pas suffisante, pour attirer de nouveaux talents. Les acteurs de la cybersécurité doivent communiquer sur leurs raisons d’être, leur stratégie, les principes et les valeurs qui caractérisent leur identité, leur culture et leur mission.
Faire connaître les métiers ou les différentes missions, comme par exemple la gestion et le pilotage de la cybersécurité, la conception et gestion de SI sécurisés, la gestion des incidents et des crises cyber,... et les possibilités de plan d’évolution de carrière.
Nous avons de quoi donner une vision d’ensemble suffisamment exhaustive pour attirer les nouveaux talents et susciter de nouvelles vocations ! In fine la formation est capitale, les jeunes générations doivent pouvoirs s’orienter plus facilement vers ses métiers nouveaux. Epita, Epitech, l’Ecole 42 font le plein. On se réjouit de voir arriver des formations post-BAC, comme par exemple le Campus Guardia cybersecurity school qui ouvre à Lyon et Paris en octobre prochain.
Global Security Mag : Quel message souhaitez-vous transmettre aux RSSI ?
Giuseppe BRIZIO : Comme le risque cyber est un risque business et que le rôle du RSSI est un rôle dédié à protéger ce dernier des menaces cyber, il est très important que les directions générales puissent supporter le RSSI avec une bonne connaissance des enjeux. Le soutenir dans sa capacité à définir stratégie, priorités et objectifs. Selon une récente étude Gartner, 30% de l’efficacité des RSSI sera mesurée d’ici 2023 sur leur capacité à créer de la valeur pour les entreprises. L’approche de la cybersécurité doit être basée sur l’analyse des risques et les impacts en cas de cyberattaques réussies. Il est crucial de définir une stratégie de protection adaptée avec l’ensemble des parties prenantes.
– Pour tout renseignement complémentaire, contactez notre bureau en France : info-fr@qualys.com
Articles connexes:
- Jérôme Chapolard Orca Security : les équipes sécurité doivent utiliser des solutions à base IA pour la gestion des tâches routinières
- Vladimir Kolla, Founder de Patrowl : La moitié des piratages des entreprises se font par des actifs exposés sur internet donc pensez à prendre en compte votre surface d’attaque externe
- Maxime Alay-Eddine, Cyberwatch : Notre solution vous permet de moderniser les analyses de risques
- Rui Manuel COSTA, QUERY Informatique : Les bonnes solutions de cybersécurité doivent être faciles et simples à déployer !
- Frédéric Le Landais, Synetis : En matière de cybersécurité, il faut prévoir en intégrant à l’ensemble des sujets la sécurité by design et en anticipant la gestion d’une crise cyber
- Thierry Velasquez, Symantec by Broadcom Software : Les RSSI peuvent livrer le meilleur d’eux-mêmes lorsqu’ils ont de la flexibilité
- Eric Heddeland, Barracuda Networks : les entreprises ne peuvent plus se passer d’une solution WAF
- Boris Gorin, Canonic Security : Nous redéfinitssons la sécurité des applications d’entreprise en offrant une visibilité continue sur l’interconnectivité
- Blandine Delaporte, SentinelOne : Notre plateforme Singularity XDR peut vous aider de manière drastique à améliorer votre posture de sécurité
- Emmanuel Barrier, Kyndryl : Transformez votre entreprise en championne de la Cyber-Résilience !
- Michel Gérard, Président de Conscio Technologies : L’humain est essentiel à la mise en œuvre d’une stratégie cybersécurité
- Roland Atoui, et Olga Ghattas, RED ALERT LABS : Notre mission est de redonner confiance aux entreprises dans l’IoT tout en assurant que la cybersécurité est prise en compte
- Jean-Noël De Galzain, Président d’HEXATRUST : RSSI, travaillons ensemble afin de construire un numérique de confiance au service du plus grand
- Yves Wattel, Delinea : RSSI, ne négligez pas la gestion des comptes à privilèges, ils sont la clé du Royaume !
- Nicolas Arpagian, Trend Micro Europe : Trend Micro One permet de comprendre et maîtriser les risques de cybersécurité au sein de leur organisation
- Jonathan Gruber, Snyk : Nous aidons les développeurs détecter et corriger les vulnérabilités de sécurité de leur code
- Guillaume Massé, Rapid7 : La collaboration est le seul moyen d’obtenir des changements à long terme
- Faure-Muntian, Women4Cyber France : Nous souhaitons mettre l’accent sur les rôles modèles féminins
- Laurent Tombois, Bitdefender : les solutions de cybersécurité doivent désormais fournir une visibilité complète sur l’ensemble de l’infrastructure
- Frédéric Saulet, Vulcan Cyber : Vulcan Cyber pourrait être qualifié de chainon manquant entre l’identification du risque et sa remédiation
- Loïc Guézo, Proofpoint : L’humain est le dernier rempart et non le maillon faible de l’entreprise
- Renaud Ghia, Président de TIXEO : Nous avons à cœur de construire une nouvelle approche collaborative du travail en équipe à distance
- Vincent Dély, Nozomi : Nos solutions protègent les environnements OT et IoT
- Albéric Merveille, CIV France SAS : Si les enjeux liés à la cybersécurité sont essentielles, il ne faut pas oublier pour autant la sécurité physique
- Jean-Michel Henrard, Dust Mobile : Notre solution est efficace et simple à déployer, et n’a aucun impact sur les usages, les utilisateurs et la gouvernance
- Axelle Saim, SANS Institute, EMEA : Mieux vaut des mesures préventives que de devoir restaurer votre organisation à la suite d’une cyberattaque
- Hervé Schauer, HS2 : Ce ne sont pas les technologies qui font la différence mais les hommes
- David Grout, Mandiant : Les RSSI doivent continuer à promouvoir l’intégration de la sécurité au niveau des directions
- Boris Lecoeur, Cloudflare France : Notre mission est d’aider à construire un Internet meilleur plus performant, plus fiable et plus sécurisé
- Laurent Szpirglas, Ping Identity : les méthodes d’authentification sont devenues un véritable enjeu d’adoption avec des retombées économiques importantes
- Les gagnants du Prix du Livre FIC 2022 !
- Matthieu Trivier, Semperis : Préparez-vous à l’impensable et tester votre résilience et l’efficacité des processus déjà mis en place
- Fabrice Berose, Ilex International : Sécuriser ses accès au SI et améliorer la traçabilité reste un must-have
- Gérôme Billois, Wavestone : L’enjeu clé dans les mois et années à venir sera celui des ressources humaines
- Jean- François Rousseau, ACCEDIAN : Notre solution NDR Skylight Interceptor vous permet de couvrir les angles morts des cyberattaques
- Elimane Prud-hom, Salt Security : les RSSI ont besoin de solutions offrant une visibilité sur les activités API
- Stéphane Benfredj, Noname Security : la sécurisation des API est un « must » !
- Grégory Gatineau, Aruba : La mobilité, l’IoT et le travail hybride complexifient la sécurité du réseau
- Romain Basset, Vade : L’heure est au décloisonnement et au partage d’informations entre les différentes solutions pour améliorer le niveau global de sécurité
- Florian Malecki, Arcserve : Les solutions de sauvegarde, de restauration et de stockage immuable doivent devenir la pierre angulaire des stratégies de cybersécurité !
- Grégoire Germain, CEO d’HarfangLab : Notre EDR reste l’alternative européenne
- Frédéric Grelot, GLIMPS : Les RSSI doivent boostez l’intelligence de leurs lignes de défense !
- Cyril Guillet, AugmentedCISO : Nous souhaitons délester les RSSI des tâches chronophages, fastidieuses et répétitives, tout en bannissant l’Excel !
- Fabien Pereira-Vaz, Paessler AG : Seule une solution de surveillance centrale peut sécuriser les processus interservices et inter-équipes dans la planification et la production
- Eric Fries, ALLENTIS : Seule des analyses comportementales très pointues des flux permettent de déjouer certaines tentatives d’attaque
- Guillaume Kauffmann, TRACIP : Les événements auxquels les RSSI sont confrontés doivent être traités de manière transversale pour espérer une résilience durable
- Joep Gommers CEO d’EclecticIQ BV : En cybersécurité les renseignements doivent vous servir à construire de bonnes « practices ».
- L’ANSSI poursuit sa stratégie de long terme
- FIC Talks 2022 de Valérie Caudroy DOCAPOSTE : La confiance numérique passera par la simplification des usages
- Sharon Caro Salvador Technologies : Notre mission, permettre la continuité opérationnelle
- David Clarys, Ignition France : Nous souhaitons démocratiser les solutions de cybersécurité de l’ETI au grand groupe du CAC40
- Frédéric Duflot, Examin : En cyber aussi il faut « Penser global, agir local »
- Nadav Elkiess, Pentera : Notre plateforme prouve l’impact potentiel de l’exploitation de chaque faille de sécurité
- Luc d’Urso, PDG d’Atempo : En matière de souveraineté numérique, il reste encore du chemin à parcourir
- Jean-Michel Tavernier, Armis : Nous vous offrons une vue en temps réel de tous vos assets connectés
- Sébastien Bernard, llumio : Notre approche de la segmentation Zero Trust aide les organisations à adopter la transformation numérique sans sacrifier la sécurité
- Soufyane Sassi, Recorded Future : face aux menaces, il est temps de passer de l’information au renseignement directement exploitable
- Lila Valat, Bubo Initiative : Nous facilitons l’accès à la sécurité en abordant de manière accessible les fondamentaux de la sécurité
- Julian Gouez, HelpSystems : Pour une approche de la protection intelligente des données
- Joël Mollo, Cybereason : Dans la lutte contre les menaces l’usage de l’IA est devenu clé
- Stéphane de Saint Albin, UBIKA : Notre approche de la sécurité intégrée au cœur de toutes les applications est notre marque de fabrique
- Guy Becker, Sasa Software : le CDR aide là où la détection échoue !