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Florian Carrière, SoluCom : Pour pérenniser votre PCA, développez sa valeur !

mars 2010 par Florian Carrière, SoluCom

Longtemps considéré comme lourd et coûteux, le plan de continuité d’activité (PCA) doit aujourd’hui se transformer, sous peine de marginalisation et de devenir un outil d’usage courant pour l’organisation. Comment engager cette (r)évolution ?

Nombre de décideurs perçoivent aujourd’hui leur PCA comme un ensemble complexe de documents éloignés de la réalité opérationnelle, plus destinés à se rassurer qu’à servir concrètement le jour J... Vu comme une assurance destinée à couvrir un risque extrêmement improbable, le PCA est donc malheureusement idéalement positionné lorsqu’il s’agit de réduire les dépenses.

Partant de ce constat, si l’on souhaite maintenir un PCA efficient, il n’est plus qu’une seule option sérieuse : convaincre de sa nécessité en augmentant sa valeur pour l’organisation, en le rendant plus utile et plus visible pour ses utilisateurs.

Du PCA vécu comme une assurance peu utile…

La valeur d’un PCA, au-delà des arguments qualitatifs (avantage concurrentiel, impératif réglementaire, etc.), est directement liée à la probabilité d’occurrence des types de sinistre qu’il permet de couvrir, et aux pertes évitées dans ce cas. Les leviers pour augmenter cette valeur sont alors évidents : couvrir plus de cas de sinistres, parmi ceux ayant les fréquences d’occurrence les plus élevées et améliorer les solutions pour limiter toujours plus les pertes.

En effet, étendre le PCA aux cas d’incidents plus fréquents fournit l’argument idéal pour intéresser les responsables métiers, bénéficiaires finaux du PCA, de l’utilité de la démarche : on leur parle de leur quotidien, pas du cataclysme hypothétique auquel ils ne croient pas. Sur le fond, cela permet donc de remettre le PCA en prise avec la réalité des opérations, de l’obliger à s’adapter aux processus concrets de l’organisation. Quelles peuvent alors être les traductions concrètes de cette approche ?

… au PCA vu comme un service à la demande, plus utile et plus visible

En matière de continuité des opérations, pour couvrir plus de cas de sinistres rendant indisponibles les locaux utilisateurs, il est désormais possible de compléter le classique site de repli. On décide dans ce cas d’établir un « portefeuille de solutions » (incluant le nomadisme, des salles de réunions hors site, etc.), plus facilement mobilisables, car proposant une solution réaliste économiquement en cas d’incident mineur. En matière de continuité informatique, le gisement de progrès semble encore plus important. Car en profitant des récents progrès techniques, il est aujourd’hui possible de faire converger les démarches de secours informatique « classique » et la continuité de fonctionnement, traditionnellement portée par l’exploitation informatique.

L’avantage est évident : en mutualisant les ressources habituellement dédiées à chaque démarche (locales pour la continuité de fonctionnement, distantes pour le secours), on peut aisément limiter les dépenses associées, et donc embrasser un périmètre applicatif plus large. Et ce faisant, on ramène l’exploitation du secours dans le giron de la production informatique, souvent plus industrialisée : on met ainsi le PCA dans un cadre de maintenance plus structuré, ce qui ne peut que favoriser sa pérennité.

Une évolution nécessaire, à viser sur le long terme

Cette transformation est aujourd’hui possible, techniquement et économiquement : elle peut être engagée sur un premier périmètre pour en démontrer rapidement la pertinence, ou bien menée au fil de l’évolution du SI, en assurant que les modifications nécessaires sont bien intégrées lors des changements d’infrastructures (hébergement, réseaux, stockage, serveurs, etc.) et lors de la refonte des architectures.

Dans tous les cas, cette évolution nécessite une vision stratégique, à long terme, et une réelle fermeté, appuyée sur des convictions fortes. Car au-delà des évolutions techniques, c’est probablement en matière d’organisation et de coordination que la souplesse du PCA peut être le plus améliorée : disposer de services activables au besoin est une chose, savoir les orchestrer convenablement en est une autre !


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