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Etude d’AT&T et de l’INSEAD : comment l’informatique mobile, les services de « cloud » et les outils collaboratifs en ligne améliorent la productivité des entreprises

janvier 2013 par AT&T et l’INSEAD

Pour la première fois, une nouvelle étude démontre que les technologies émergentes telles que les services de « cloud » computing, d’informatique mobile et de collaboration en ligne, permettent aux entreprises d’être plus compétitives.

L’étude publiée par l’INSEAD, école de commerce internationale de premier plan, en collaboration avec AT&T*, fait le constat que les entreprises investissant fortement dans les nouvelles technologies de l’information peuvent doubler la probabilité de devenir hautement compétitive – en la portant de 35 % à 74 % – et ainsi surperformer leurs pairs.

Pour autant, ces investissements dans les nouvelles technologies ne garantissent pas à eux seuls l’amélioration de la compétitivité. On observe, en effet, que malgré d’importants investissements dans les technologies, certaines entreprises ne parviennent pas à améliorer leur compétitivité par rapport à d’autres sociétés dont le montant des investissements est faible, voire nul. De fait, pour que les investissements dans les technologies soient un succès, les entreprises doivent impérativement disposer d’autres atouts.

Les résultats de l’étude

Les conclusions de cette étude résultent d’une enquête réalisée auprès des cadres dirigeants de 225 sociétés multinationales présentes en Europe, en Asie-Pacifique et en Amérique du Nord.

Il ressort de cette analyse que les entreprises de la région Asie-Pacifique consacrent aux nouvelles technologies une part beaucoup plus importante de leur budget TCI (Technologies de la Communication et de l’Information). De plus, ces dernières prévoient d’accroître leurs investissements plus rapidement que dans toutes les autres régions :

• Les investissements dans l’informatique mobile connaîtront une augmentation de 17 % il y a trois ans à 31% dans deux ans (une progression de 82%) ;

• La part consacrée au « cloud » doit plus que doubler passant de 12 % à 23 % (une augmentation de 96 %) ;

• Les ressources affectées au développement des outils collaboratifs seront portées de 18 % du budget TCI à 26 % (une progression de 44 %).

En Europe, les investissements dans les nouvelles technologies connaîtront une accélération au cours des deux prochaines années. Les résultats de l’enquête montrent qu’en pourcentage du budget TCI européen total :

• Les investissements dans l’informatique mobile passeront de 12 % il y a trois ans à 20 % dans deux ans (une progression de 66 %) ;

• La part consacrée aux services de « cloud » passera de 12 % à 23 % (une augmentation de 96 %) ;

• La proportion des investissements dans les outils collaboratifs augmentera légèrement, passant de 16 % à 17 % du budget TCI.

Des atouts solides

Le constat le plus important de cette étude est que si une entreprise dispose d’atouts solides, une augmentation de ses investissements dans les nouvelles technologies peut doubler la probabilité de devenir hautement compétitive, en la portant de 35 % à 74 %. Inversement, pour une entreprise dotée d’atouts limités, le fait de réaliser d’importants investissements dans les nouvelles technologies n’accroît aucunement ses chances d’améliorer sa performance, de sorte qu’elle risque de mobiliser ses ressources en pure perte en les investissant dans les nouvelles technologies.

À l’occasion de cette étude, l’INSEAD eLab, centre d’excellence de l’INSEAD pour l’analyse des conséquences de la digitalisation sur le leadership, les organisations et les pays, a identifié une série d’atouts essentiels déterminant la réussite des investissements des entreprises dans les nouvelles technologies :
 

1. La mobilisation des entreprises autour des investissements technologiques et des décisions de l’équipe de direction ;

2. L’accès en interne à des talents spécialisés dans les nouvelles technologies ;

3. L’accès en interne à un management qui comprend les enjeux liés aux nouvelles technologiques ;

4. La mise en place d’une plate-forme numérique mature : il s’agit du stade où les technologies, les processus de gestion et les données de l’entreprise sont fortement normalisés, partagés et intégrés. Cette situation est souvent appelée la « maturité numérique ».

L’étude montre clairement que l’atout le plus important est de loin la maturité numérique : le degré de maturité des plates-formes numériques d’une entreprise conditionne l’impact sur sa compétitivité de ses investissements dans les nouvelles technologies.

Ce constat est fondamental du point de vue de la concurrence mondiale. Les sociétés européennes investissent moins dans les nouvelles technologies. Cependant, elles peuvent tirer avantage de leurs investissements passés pour maximiser l’impact de chaque nouvel investissement. Inversement, les entreprises asiatiques doivent prendre soin de ne pas adopter les nouvelles technologies avec trop de précipitation. Elles doivent s’assurer au préalable qu’elles disposent des plates-formes adéquates pour les utiliser.

Cette étude envoie également un message clair aux gouvernements et aux responsables politiques européens. Ils peuvent aider les entreprises à faire parvenir plus rapidement à maturité leurs plates-formes numériques en créant un environnement réglementaire propice facilitant le stockage et l’échange des données dans un cadre stable, efficace et sûre. En assurant la coordination entre les milieux économiques et universitaires afin que l’offre de compétences essentielles réponde le mieux possible à la demande, ils peuvent également aider les entreprises à définir, recruter et valoriser les talents nécessaires et leur permettre ainsi de tirer le meilleur parti possible de leurs investissements dans les nouvelles technologies.

Andrew Edison, Vice-Président pour la région EMEA, AT&T a fait la déclaration suivante :
« L’augmentation de la productivité est un des principaux défis auxquels sont confrontées les entreprises européennes à l’heure actuelle. Les nouvelles technologies telles que le « cloud » offrent un excellent moyen d’y parvenir, comme le montrent certaines entreprises très performantes. Toutefois, les entreprises ne doivent pas se contenter d’acquérir les dernières technologies, ce qui pourrait s’avérer très dangereux, mais elles doivent les associer à des plates-formes matures et standardisées. Souplesse et compétitivité n’impliquent pas nécessairement d’être le plus rapide, mais de se doter des moyens d’être rapide. Le secret de la réussite consiste à disposer d’une plate-forme mature et à éviter de créer un « dédale d’infrastructures » en adoptant avec trop d’empressement les derniers outils ».

Theodoros Evgeniou, Professeur agrégé de Decision Sciences & Technology Management à l’INSEAD, et Directeur académique de l’INSEAD eLab a fait la déclaration suivante :

« Notre étude montre clairement le lien direct qui existe entre les investissements réalisés spécifiquement dans les technologies et l’amélioration de la performance d’une organisation lorsque ces investissements sont effectués de manière rigoureuse. Nous savons depuis longtemps que certains investissements dans les technologies donnent les résultats escomptés, et d’autres pas, mais nous n’étions jamais parvenus à expliquer ce phénomène. Cette étude ouvre des perspectives très prometteuses car elle fournit de nouveaux éléments aux chefs d’entreprise pour les aider à mieux choisir leurs investissements technologiques. Avant d’adopter une nouvelle technologie, les dirigeants d’entreprise doivent se poser une question très simple : notre organisation et notre plate-forme numérique sont-elles prêtes » ?

Nils Fonstad, Directeur associé de l’INSEAD eLab, a fait la déclaration suivante :

« Avant d’investir dans les nouvelles technologies pour devenir plus compétitives, les entreprises doivent en premier lieu évaluer la solidité de leurs ressources stratégiques. Nous nous sommes employés à déterminer quels sont les facteurs qui départagent les entreprises qui réussissent à devenir plus compétitives de celles qui n’y parviennent pas, selon le double critère de leurs investissements dans les TCI et de leurs avantages comparatifs. Cette analyse met clairement en évidence l’intérêt pour l’entreprise de bénéficier de ressources solides et le danger d’avoir des ressources faibles ».

Neelie Kroes, Vice-présidente de la Commission européenne, a fait la déclaration suivante :

« Pour sortir de la crise économique, les entreprises et les gouvernements doivent identifier comment optimiser l’usage des technologies ; et comment ces dernières peuvent mieux accompagner l’Europe dans la course mondiale à la compétitivité.

La vérité est que nous devons prendre la pleine mesure de l’impact des technologies émergentes sur la performance ; et comment s’assurer qu’elles fournissent le meilleur rendement pour chaque euro investit. Aujourd’hui, il est plus important que jamais de tirer le meilleur parti de ces investissements : qu’ils soient publics ou privés. Dans cette optique, nous devons non seulement prendre les décisions les plus pertinentes en ce qui concerne les nouvelles technologies, mais nous devons aussi construire l’environnement qui offrira les meilleures chances de succès à ces investissements. »

John Higgins, Directeur général de Digital Europe, a déclaré en réaction à cette étude :

« L’Europe laisse se dégrader son avantage en termes de productivité que lui procure son avance technologique. Elle investit moins, et elle laisse ses investissements croître à un rythme plus faible que les autres régions telles que l’Asie. Les entreprises européennes doivent mettre à profit les investissements technologiques réalisés depuis de nombreuses années afin de disposer de plates-formes numériques suffisamment matures pour assurer l’efficacité de leurs investissements. Ce faisant, elles seront mieux armées pour défendre leurs positions dans un environnement marqué par une très forte concurrence. A l’évidence, le secteur des nouvelles technologies peut favoriser une très forte amélioration de la productivité des entreprises. Toutefois, pour être efficace, la technologie doit être associée au reste de l’activité ».


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