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Etude McAfee : les sites Web dangereux tirent parti des fautes de frappe dans les URL

novembre 2007 par McAfee

McAfee publie les résultats d’une étude qui met en lumière une nouvelle méthode d’attaque, le typo-squatting. Sous le titre “What’s In A Name : The State of Typo-Squatting 2007”, ce rapport explique comment les typo-squatters enregistrent des domaines dont les noms correspondent aux fautes de frappe courantes pour des marques, produits et personnes connus. Leur but est de détourner les internautes vers des sites Web piégés, qui génèrent des revenus par des publicités au clic, présentent des scams aux visiteurs et cherchent à s’approprier des adresses e-mail, pour les noyer de courriers indésirables. Pour donner une idée de l’envergure de l’étude, McAfee a exploré 1,9 million de variations des 2 771 noms de domaines les plus populaires.

« Le typo-squat illustre la mentalité déplorable qui domine toujours sur Internet », déclare Jeff Green, vice-président senior de McAfee Avert Labs et du développement produit. « Dans sa version la plus bénigne, il déroute les internautes vers des sites qu’ils n’ont jamais eu l’intention de consulter. Plus grave, il pénalise des entreprises honnêtes en détournant leurs clients ou en les obligeant à payer pour les récupérer. Au pire, il conduit à des scams en ligne, des offres d’enrichissement rapides et autres promesses fallacieuses et dangereuses. »
L’étude cite le succès de l’iPhone comme exemple récent du typo-squat : le téléphone portable d’Apple n’est disponible que depuis quelques mois, mais on devrait compter au moins 8 000 URL avec le mot « iPhone » pour la fin de cette année. Certains sont des sites pour fans ou d’informations, d’autres seront certainement détenus par des pirates ou des scammers. Tous ont en commun le fait de n’avoir aucune relation officielle avec Apple.

Le rapport publié par McAfee indique l’étendue du problème et précise son impact sur les principales catégories de sites Web.
Parmi les points les plus marquants, signalons que :
 Faire une faute de frappe sur un URL très courant a 1 chance sur 14 de conduire au site d’un typo-squatter.
 Les sites pour jeunes et enfants sont les plus touchés : plus de 60 % des sites les plus squattés visent les moins de 18 ans, les squatters s’attaquant à des domaines comme webkinz.com, clubpenquin.com et neopets.com
 Certains typo-squatters vont jusqu’à utiliser cette méthode pour présenter de la pornographie aux enfants. En effet, 2,4 % des sites de typo-squat testés (soit plus de 46 000) présentent un tel contenu et certains squattent des sites destinés aux enfants.
Les cinq catégories les plus squattées sont :
 Les sites de jeux comme miniclip.com, runescape.com ou minijuegos.com, avec une probabilité de 14 %.
 Les compagnies aériennes, comme ryanair.com, united.com ou lufthansa.com (probabilité de 11,4 %)
 Les grands sites de média comme vh1.com, globo.com et qvc.com (10,8 %)
 Les sites de rencontres comme plentyoffish.com, true.com ou singlesnet.com (10,2 %)
 Les sites en rapport avec les technologies ou le Web 2.0 (9,6 %)
Les services automatisés de publicité génèrent de l’argent pour de nombreux sites de typo-squat. Par exemple, l’étude a montré que les publicités d’un moteur de recherche apparaissent sur 19,3 % des sites suspectés de typo-squat.

Hors États-Unis, les pays dont les sites ont le plus de chances d’être squattés sont le Royaume-Uni (7,7 %), le Portugal (6,5 %), l’Espagne (5,9 %), la France (5,4 %) et l’Italie (4,1 %).

Toujours sans compter les États-Unis, les pays dont les sites ont le moins de chances d’être squattés sont les Pays-Bas (1,5 %), Israël (1,1 %), le Danemark (1 %), le Brésil (0,9 %) et la Finlande (0,1 %).
L’étude souligne que le typo-squat est un phénomène nouveau, mais en progression. Les plaintes déposées auprès du système d’arbitrage de la World Intellectual Property Organization ont augmenté de 20 % durant 2005 et de 25 % en 2006. Cette croissance s’explique par l’arrivée de nouveaux domaines de premier niveau, les outils d’enregistrement automatique et la prolifération des offres de co-marketing en ligne (qui génèrent de l’argent facile, au coût par click).

Agir contre le typo-squat

Pour aider les internautes à éviter les sites de typo-squat, McAfee SiteAdvisor attribue un label « jaune » (attention) à ces sites. Si le risque est plus grand, l’icône est « rouge ». Dans le cas de sites dangereux, connus pour lancer des attaques par phishing ou autre, McAfee SiteAdvisor oriente l’internaute vers une adresse sûre.

Par ailleurs, le rapport signale que beaucoup de moteurs de recherche (notamment Yahoo et Google) proposent désormais des alternatives aux fautes de frappe les plus courantes, ce qui réduit la probabilité d’arriver par hasard sur un site de typo-squat. Enfin, le rapport propose des informations sur les entreprises et les organisations qui luttent contre le typo-squat, par exemple Microsoft, qui propose un outil gratuit pour trouver et analyser les sites squattés.

Les résultats complets de l’étude sont disponibles sur :

http://www.siteadvisor.com/studies/typo_squatters_nov2007.html

http://www.siteadvisor.com/studies/typosquatter_files/tables.html


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