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Etude MILIPOL - CARTES menée par l’IFOP : Sécurité, identité et protection des données personnelles : les Français sont-ils schizophrènes ?

septembre 2013 par MILIPOL - CARTES

En avant-première des salons CARTES et MILIPOL Paris 2013 qui se tiendront conjointement au Parc des Expositions Paris Villepinte mi-novembre, Comexposium, organisateur des deux manifestations a réalisé, en partenariat avec l’IFOP, une enquête qui met en lumière les attentes et les contradictions des Français en matière de demande de sécurité dans l’espace public et sur Internet.

83% des personnes interrogées approuvent la mise en place de caméras de vidéosurveillance.

72% accepteraient un système de reconnaissance faciale via caméras.

82% accepteraient l’utilisation de la biométrie dans la carte d’identité ou le permis de conduire.

48% des Internautes se sentent en sécurité sur Internet mais 12% seulement pensent savoir parfaitement quelles sont les données les concernant sur Internet.

52% des personnes interrogées utilisent régulièrement Facebook mais seulement 5% s’y sentent très bien protégées. Pour les sites marchands, le ratio tombe à 5% d’internautes s’y sentant très bien protégés pour 46% d’utilisateurs réguliers.

A la forte demande de sécurité au sein de l’espace public s’oppose une certaine méfiance à contrôler Internet. Dans l’espace public « physique », le renforcement des contrôles (identité, vidéosurveillance) est perçu comme un avantage pour la majorité des personnes interrogées. Plus largement, la restriction de la liberté au nom de la sécurité - au nom de la lutte contre le terrorisme, par exemple - est relativement bien acceptée.

La question de la sécurité sur Internet n’obéit pas aux mêmes règles. La mise en œuvre de mesures de sécurité accrues, comme par exemple l’absence d’anonymat, ne sont pas nécessairement perçues comme des avantages pour les internautes, au contraire.

. Vidéosurveillance, reconnaissance faciale :

une demande de sécurité accrue dans l’espace public

Dans l’espace public, les Français se déclarent massivement favorables à de nouvelles solutions de surveillance, exploitant les nouvelles technologies. 83% des personnes interrogées approuvent la mise en place de caméras de vidéosurveillance. 72% accepteraient un système de reconnaissance faciale via caméras.

Fait significatif, cette attitude est partagée par l’ensemble de la population : même les jeunes y sont favorables (15-24 ans et 25-34 ans), validant l’idée que les nouvelles générations de jeunes, à l’opposé de leurs aînés, sont en demande de davantage d’autorité. Seulement 23% des 15-34 ans sont défavorables aux caméras. Seulement 35% des 15-24 ans désapprouvent la reconnaissance faciale.

. La biométrie : contrôle et sécurité au quotidien

Dans ce même élan, les Français sont aussi majoritairement intéressés par l’usage de la biométrie à des fins de contrôle. 82% accepteraient l’utilisation de la biométrie dans la carte d’identité ou le permis de conduire.

76% la voient comme un moyen de faciliter l’enregistrement à l’aéroport, via la reconnaissance faciale ou les empreintes digitales. 60% d’entre eux, pour contrôler l’accès sur le lieu de travail.

La biométrie est d’autant plus acceptée qu’elle peut être utilisée pour simplifier la vie quotidienne. Ainsi, l’utilisation de l’empreinte digitale pour déverrouiller son mobile intéresse 65% des Français, et 31% des 15-34 ans sont tout à fait intéressés par cette innovation. Dans ce contexte, le lancement du nouveau Smartphone d’Apple, l’iPhone 5S, intégrant un capteur d’empreintes biométriques, s’inscrit bien dans cette tendance.

Si l’usage de l’empreinte digitale comme un outil de sécurité complémentaire est bien compris (mobile, clé de son domicile, voire moyen de paiement), la reconnaissance faciale pour identifier des individus sur des photos est rejetée par 58% des Français car elle ne présente pas d’avantage en termes de sécurité.

Pour Michael WEATHERSEED, Directeur du Salon MILIPOL Paris :

« L’espace public semble échapper aux contradictions que révèlent l’enquête dans l’univers Internet : dans le monde « physique », les Français expriment massivement une demande de sécurité accrue, au prix s’il le faut, d’une remise en question de leur espace privé et d’un changement de leurs comportements. Le dynamisme du secteur de la sécurité intérieure des Etats, représenté sur le salon MILIPOL Paris, reflète ces évolutions. »

. Internet : les circonstances dictent les exigences en matière d’identité

et de protection des données personnelles

Contrairement au monde physique, la demande de contrôle d’Internet reste plus faible. L’anonymat constitue un enjeu en termes de sécurité et afficher sa vraie identité sur Internet dépend des circonstances.

Seul consensus : la protection de la vie privée même sur Internet n’a plus cours quand il s’agit de lutter contre le terrorisme.

Au nom de la sécurité, les internautes accepteraient massivement que l’Etat puisse accéder aux données en ligne des individus (80% sont d’accord, et même 70% des 15-24 ans) ou aux emails et profils sur les réseaux sociaux (75% sont d’accord, sans différence selon l’âge). Des résultats qui éclairent les vifs débats suscités par l’affaire Snowden.

. Des Internautes « schizophrènes »

48% des Internautes se sentent en sécurité sur Internet mais 12% seulement pensent savoir parfaitement quelles sont les données les concernant sur Internet.

Le faible niveau de sécurité y est reconnu : l’usurpation d’identité y est simple (94% le reconnaissent), la préservation de l’identité y est rare (26% le pensent).

Les Français affichent ainsi des comportements contradictoires : ils reconnaissent tous que « les gens donnent trop d’informations privées sur les réseaux sociaux » (95% sont d’accord), et qu’il ne faut pas donner ses informations personnelles (81% sont d’accord) mais tous le font : 97% donnent leur nom sur Internet, 95% leur date de naissance, mais aussi leur adresse personnelle (89%) et mettent en ligne des photos d’eux (59%), voire de leurs proches (45%).

Ce manque d’intérêt pour la sécurité s’explique par le fait que les Internautes n’ont pas, pour la majorité d’entre eux, encore vécu de graves problèmes liés à leurs données personnelles.

A des contraintes de sécurité, les internautes préfèrent un usage simplifié : la valeur d’usage l’emporte sur la sécurité et la prudence. Ainsi, 53% des Internautes mémorisent leur mot de passe, pour ne pas avoir à le retaper à chaque fois et 47% utilisent un même mot de passe sur tous leurs sites. 24% mémorisent leur carte bancaire sur les sites marchands.

. Réseaux sociaux, sites marchands :

une méfiance qui ne freine pas les utilisateurs

Plus largement, ce n’est pas parce qu’un site Internet est perçu comme peu sécurisé qu’on ne l’utilise pas. Seulement 8% des Internautes se sentent tout à fait en sécurité sur Google, mais 76% l’utilisent régulièrement. 52% des personnes interrogées utilisent régulièrement Facebook mais seulement 5% s’y sentent très bien protégées. Pour les sites marchands, le ratio tombe à 5% d’internautes s’y sentant très bien protégés pour 46% d’utilisateurs réguliers.

Ces pratiques, même à risques, ne devraient pas changer. La mesure draconienne consistant à ne plus utiliser Internet est bien évidemment impossible pour 87% d’entre eux.

Seulement 11% des cyberacheteurs seraient prêts à ne plus payer en ligne, 11% également des utilisateurs de solution de stockage en ligne pourraient y renoncer. On observe cependant que 19% des personnes utilisant des réseaux sociaux seraient prêts à supprimer leur profil.

Ce n’est pas à l’individu de changer ses pratiques, mais aux sites Internet d’être plus réactifs : 87% des internautes sont tout à fait prêts à leur demander d’effacer les données les concernant - 41% y seraient même tout à fait prêts. A l’heure du Big Data, les individus ont pris conscience de l’importante masse d’informations les concernant que les sites Internet conservent, des risques que cela peut impliquer et sont maintenant prêts à agir en conséquence en demandant leur suppression.

Isabelle ALFANO, Directrice du Salon CARTES Secure Connexions Event, commente l’étude :

« Aujourd’hui sur Internet, les Français semblent bien mesurer les risques en matière de sécurité et de protection de leurs données personnelles. Mais cette conscience n’a paradoxalement que peu d’impact sur leurs usages quotidiens. Ces résultats démontrent la nécessité d’offrir des solutions sécurisées pour le paiement, l’identification et la mobilité en phase avec ces comportements. Ce sera, cette année encore, la vocation de notre salon qui réunira les plus grands acteurs mondiaux sur ces marchés. »


Méthodologie détaillée :

Cible : 1013 interviews d’individus âgés de 15 ans et plus

Terrain réalisé online du lundi 19 au jeudi 22 aout 2013.

La représentativité de l’échantillon interrogé a été assurée par la méthode des quotas (profil représentatif en termes de sexe, d’âge, de CSP de l’individu, de région, de catégorie d’agglomération et de fréquence de connexion à Internet [source étude de cadrage Ifop réalisée en décembre 2012]).


A propos de Milipol Paris 2013

Présidé par le Préfet Rémi Thuau, le salon Milipol Paris se tiendra du 19 au 22 novembre prochains au parc des expositions de Paris Nord Villepinte - Hall 5A. Evénement mondial de la sécurité intérieure des Etats organisé sous l’égide du Ministère français de l’Intérieur, il réunira l’ensemble des acteurs internationaux du secteur qui présenteront leurs solutions, services et savoir-faire aux professionnels.

A propos de CARTES, Secure Connexions Event 2013

Le Salon CARTES, Secure Connexions Event 2013 se tiendra du 19 au 21 novembre au Parc des Expositions de Paris Nord Villepinte (Hall 3 et 4). Evénement leader mondial dédié aux solutions sécurisées pour le paiement, l’identification et la mobilité.

Avec 137 pays représentés, 435 exposants et 140 conférences d’experts internationaux CARTES Secure Connexions est le salon incontournable pour tous les acteurs de ce marché très dynamique. Cette année pour sa 28ème édition le salon CARTES 2013 met le Brésil à l’honneur.


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